Et le cochon s'en fut. Il avança sur la route, seul, tandis que la nuit enveloppait la campagne. Ses sabots, frappant la chaussée, résonnaient dans le silence, et ce bruit l'accompagnait et le réconfortait. Sans ce bruit de ses sabots attaquant le sol, notre jeune cochon eût en effet cédé à la peur. C'est que, quand il n'était pas au volant, il redevenait un cochon comme les autres, pas très à l'aise avec la nuit.
-C'est un ami, expliqua la vache. Il ne sait pas conduire, mais il connaît un peu la mécanique.
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En vérité, c'était sa voiture qui, maintenant, fondait sur eux. Le cochon eut le temps de se jeter dans le fossé pour éviter d'être écrasé, de voir qu'une vache était au volant, flanquée d'un cheval installé sur le siège.
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Je dis courageusement parce que le cochon, aussi sûrement qu'il avait peur de la lumière au beau milieu de la nuit.
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