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3,33

sur 684 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gloria met très peu de temps pour préparer les affaires de ses filles et les siennes. Elle ferme les volets comme d'habitude, sort discrètement de l'immeuble par la porte de derrière et part récupérer Stella au collège et Loulou à l'école. Loulou est facile à convaincre, Stella l'ado beaucoup moins, surtout que le téléphone portable est confisqué. En route pour la vieille maison de famille au bord d'un lac d'Alsace. Elle fuit avec ses filles, très peu d'affaires et le Beretta de Samuel, on ne sait jamais.

Je n'ai pas eu le temps de réfléchir, l'histoire rapide, part dans le passé, revient dans le présent, tout se mélange, s'imbrique, le puzzle se construit. Les phrases sont longues, presque interminables et j'imaginais très bien le narrateur à bout de souffle. D'ailleurs qui est le narrateur ? C'est écrit comme un polar mais mon ressenti est plus profond, comme l'histoire d'une petite fille solitaire qui a gardé un sentiment d'insécurité et décidé de s'en sortir toute seule dans la vie. Elle a gardé ses colères aussi. Et sa façon de sourire tout le temps que sa fille lui reproche. Peut-être que le souvenir de cette enfance a décuplé l'amour de cette mère louve.

C'est un récit particulier, déroutant où les nombreux personnages sont importants et ont un rôle à jouer dans la fuite de Gloria. Dans sa fuite ou sa vie, ou les deux.

Ah, je ne vous ai pas parlé de Samuel, l'unique et grand amour de Gloria, père de ses deux enfants, alcoolique, petit délinquant qui est mort dans un incendie paraît-il.

J'ai adoré le personnage de Gloria.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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J'ai d'emblée aimé la petite famille composée de Gloria la maman, Stella et Loulou, ses filles. Je me suis également très rapidement laissée mener par le bout du nez par Véronique Ovaldé qui construit un récit si habile que, lorsque vient la chute, on n'en revient pas !

Gloria fuit, un matin, sans prévenir personne, elle récupère ses filles à l'école et prend la route. Direction Kayserheim et la maison familiale dans laquelle elle va mettre à l'abri celles qu'elle protège depuis leur naissance. Au calme, loin de tout voisinage, Gloria coule des jours sereins, elle pense avoir échappée à l'avocat Santini, un ami de son défunt père, corse comme ce dernier. Tant pis pour le soleil et la mer de Vallenargues, au creux de la forêt, elle se sent en sécurité.

Le récit entrecroise le passé et le présent : où l'on fait la connaissance de Samuel, le père des filles, un doux amoureux, qui trafique un peu, mi-brocanteur, mi-arnaqueur, il aime éperdument la volcanique Gloria ; il y a aussi Tonton Gio, suppléant paternel dans le bar duquel Gloria travaille et qui veille sur elle.

Que s'est-il passé, pourquoi Gloria a peur, que risque vraiment sa famille ?

C'est bien écrit et si intelligemment échafaudé que le lecteur est cueilli dès les premières pages. J'ai beaucoup aimé ce roman donc !
De l'auteur, j'avais lu Ce que je sais de Vera Candida dont - j'ai un peu honte de l'avouer – je n'ai gardé aucun souvenir. Je vais donc peut-être le relire et continuer à découvrir cet auteur.

Challenge MULTI-DEFIS 2021

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Je me faisais une joie de poursuivre la découverte de Véronique Ovaldé dont j'avais beaucoup apprécié "Fille en colère sur un banc de pierre".

Je ne sais pas pourquoi j'ai eu des difficultés à entrer dans ce roman, sûrement un problème de disponibilité personnelle car j'ai bien fini par y retrouver la plume talentueuse de l'auteure. J'ai beaucoup aimé sa manière de dévoiler les éléments importants au fil de l'intrigue en s'adressant au lecteur : "Ah, au fait, je ne vous avais pas dit cela, vous verrez c'est important...". le suspense va ainsi grandissant et le récit d'une histoire familiale bascule peu à peu vers le thriller. En même temps que l'ambiance, le sentiment du lecteur évolue. S'il se prend de pitié, au début, pour cette femme qui semble fuir une menace avec ses deux filles, peu à peu le doute le gagne. La chute est inattendue.
Les différents décors sont admirablement plantés. D'abord le midi et ses petits truands, puis la campagne alsacienne pour finir par l'image de cette grand-mère solitaire sur sa montagne corse que j'ai adorée. Un 18/20 pour l'originalité de cette histoire diabolique construite autour de l'amour maternel.

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J'ai adoré et dévoré ce roman ! Une fois embarquée dans la voiture de Gloria, en compagnie de ses deux filles, Stella et Loulou, je me suis lancée dans cette fuite en avant afin de tenter de comprendre à quoi cette mère de famille tentait d'échapper. Les chapitres, partagés entre fuite en avant des personnages et retours dans le passé, font avancer le lecteur par étapes, par indices, à la manière d'un thriller.
Le personnage de Gloria m'a énormément plu : par son physique qui paraît décalé, mais aussi, et surtout par son caractère, pas mal colérique, qui m'a donné l'occasion de m'identifier à elle. Et puis, cette malédiction des femmes de sa famille, qui se désintéressent de leur progéniture sous prétexte que cela est inscrit dans leurs gènes… Gloria saura prouver, se prouver plus exactement qu'il ne s'agit en rien d'une malédiction !
Alors oui, on est dans le milieu corse, stéréotypé peut-être, mais il fallait au moins ce terreau pour développer un personnage féminin « qui en a », qui n'a peur de rien ni de personne… sauf d'elle-même. Et qui, de plus, sert l'auteure qui aime tant interpeller son lecteur avec des apostrophes régulières qui l'amène à réfléchir sur la personnalité intrinsèque de ces énergumènes qui ponctuent son histoire, ainsi que sur les moeurs d'une société méditerranéenne fondée sur la confiance absolue.

J'ai aimé le récit, son rythme, ce qu'il révèle, et la fin, qui fait des femmes des héroïnes de leur propre vie !
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Le lecteur comprendra le titre du livre juste à la fin et c'est ce qui fait tout le charme de ce portrait de femme. Gloria s'enfuit en Alsace avec ses deux filles: L'adolescente rebelle: Stella et la petite Loulou dans toute la fraîcheur de ses six ans. Samuel, leur Papa, n'est plus. A travers des retours en arrière et des rencontres avec des personnages proches de Gloria, le fil de leur histoire devient plus fluide mais bien des zones restent floues. L'écriture de Véronique Ovaldé me plaît vraiment, et en regardant la liste des ouvrages qu'elle a signés, je me dis que j'ai de la chance, car il me reste un bon nombre à découvrir!
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Très originale cette manière qu'a l'auteure de s'adresser au lecteur qui devient alors partie prenante de l'intrigue.
Nous découvrons Gloria, une femme enfant qui s'est faite toute seule, à la force de caractère incroyable. Devenue mère, Gloria sera prête à tout pour protéger ses enfants de ses secrets.
Des allers-retours entre le passé et le présent nous permettent de comprendre la menace qui plane sur Gloria. le lecteur est tenu en haleine jusqu'au bout.
J'ai bien aimé le personnage de Gloria emmené par un style d'écriture déconcertant au début, puis auquel on adhère au fil des pages.
Un bon moment de lecture.
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Qui sont ces personnes ou peut être cette personne qui sourie.nt et dont on devrait avoir peur? Attention ( faux) spoiler:Vous allez commencer la lecture d'un roman qui va vous retourner comme un gant.
Ce livre raconte la confiance, l'équilibre,la résilience,l'amour maternel,la peur de l'abandon, la passion,l'amitié, l'honneur,le refus de règles autres que les siennes propres, viscérales,ce livre raconte tout ça et son contraire.
Ce livre est palpitant et douloureux, au bord de folies croisées.
L'histoire est servie par un style alerte,original, avec des phrases longues et des images inattendues,les personnages sont tous sensibles, l'auteur nous prend souvent à témoins,nous demandant notre avis, c'est comme la relation d'une histoire de voisins par une copine devant une tasse de thé,sur votre terrasse au soleil,sauf que là,il est conseillé de se méfier même du thé dans la tasse.
Sûr ! Au prochain rendez vous avec ma médiathèque je vais reprendre une tranche d'Ovaldé.
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Mon deuxième roman de cette autrice et on peut dire que je ne suis pas déçue ! Un roman dont l'originalité tient au talent d'écriture de son auteur. Véronique Ovaldé nous attrape ici telle une mouche dans ces rouleaux de bande collante. En effet, elle utilise un mode narratif en spirale qui donne parfois légèrement le tournis mais qui est parfaitement maîtrisé pour qu'à la fin du récit tout soit bouclé et en place, sans avoir à aucun moment perdu son lecteur. On fait des tours – et des détours – dans les méandres du cerveau du personnage principal, Gloria dont l'entrée en scène est fracassante : premier paragraphe du roman, Gloria fuit et fait ses bagages ainsi que celles de ces deux filles et au milieu d'une longue énumération inoffensive, se glisse - entre le doliprane et deux livres pour la lecture du soir - le Beretta de son grand amour... J'ai particulièrement apprécié les interventions du narrateur omniscient de l'histoire qui relance sans cesse la complicité avec le lecteur par des petites remarques piquantes. Je vous laisse le plaisir de découvrir ce que fuit Gloria et ce qu'elle trimballe d'autre dans ses bagages bien chargées. Recommandé chaudement par la libraire de Sète, je vous incite vivement moi aussi à découvrir ce petit roman au titre fort bien trouvé ! Un bon moment de lecture assuré !

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Chère Véronique,
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C'est une histoire où on se laisse prendre, une de celle où l'auteure, toi, nous embarque où elle veut. C'est dès les premiers mots, une atmosphère et puis ce sentiment, profond, empathique, cette compréhension, ce soutien inconditionnel pour cette mère de famille prête à tout pour protéger ses enfants.
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C'est une histoire d'amour, la rencontre entre une très jeune femme un peu différente, et ce jeune homme aux allures de Bad Boy, deux parcours qui se croisent et qui ne font qu'un, une vie de couple qui s'installe, une famille, des enfants.
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C'est une histoire, celle d'un amour authentique, absolu, celui de cette femme pour ses deux filles, une attention de chaque instant, un engagement, le sens du sacrifice, une volonté de préserver, de protéger les siens, la mère lionne, déterminée à ce que rien ne vienne détruire ce qu'elle a construit, cet équilibre, ce lien entre elle et sa progéniture.
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Mais surtout, c'est une écriture qui envoute, des mots qui s'enchaînent et qui ravissent le lecteur, un texte où transpirent toutes les émotions, toutes les tensions, une intrigue construite avec brio qui nous emmène là où ne pensait aller. C'est une lecture à la limite de l'apnée, une oppression parfois devant ce que l'on ne comprend pas, ce pressentiment pour le danger, le drame qui couve, imminent, sur le point d'atteindre son paroxysme…
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C'est un roman, que l'on referme, secoué, un peu dérangé mais surtout impressionné par cette fin, ce talent à surprendre le lecteur, à lui rappeler qu'effectivement personne n'a peur des gens qui sourient !!!
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« Si elle ne s'aimait pas beaucoup, elle se préférait encore aux autres. »
Tout commence un matin de juin dans le sud de la France, Gloria embarque ses filles direction l'Alsace. C'est un départ en catimini, elle ne leur explique rien. En ce qui concerne Analuisa dite Loulou c'est facile, à six ans elle accepte ce qui se présente sans chercher plus loin; avec Stella, adolescente, c'est plus tendu, surtout lorsqu'elle s'empare de son téléphone (Stella dont le premier mot qu'elle saurait un jour prononcer, après avoir été un bébé silencieux et scrutateur, serait « Tranquille ! », qu'elle glapirait, furieuse, chaque matin au moment du réveil).

« Il n'y a rien de plus contagieux que la méfiance. »
C'est alors parti pour un été (ça commence par, disons) dans la vieille maison de sa grand-mère. Pourquoi ? le roman nous le distillera au compte-gouttes….

J'étais très impatiente et un peu anxieuse de lire ce nouveau roman de Véronique Ovaldé dont j'apprécie énormément l'univers et les influences. Il m'a surprise dans le très bon sens, en se révélant beaucoup plus resserré que ses précédents et doté d'une tension nerveuse réussie. On ne se méfie pas assez (et pourtant, elle nous prévient !) et on se fait gentiment endormir par les apparences sans jamais anticiper la finalité des choses et des gens. On sait bien, pourtant, que chaque famille est malheureuse à sa façon, et la fantaisie de la plume nous tient bien dans ses filets. Jusqu'à l'épilogue façon Six Feet Under qui boucle les fils narratifs, trop tôt et trop vite à mon goût, j'en aurais bien repris pour quelques centaines de pages.

Lien : https://cuneipage.wordpress...
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