Le poète y exhibe ses avatars réels ou métaphysiques et tache de rouge la zone blanche de la littérature. Il s'expose. Il en prend plein la gueule. Il révèle le manque de confiance et ses chemins scabreux par le biais de la langue parlée. Il gratifie les distances qu'il a prises avec la réalité ou son envie d'en découdre, ses orphelinages, ses échecs, mais aussi la grâce de ses pérégrinations, l'élégance de l'ironie, la violence de l'humour, la blessure de la tendresse ou la réflexion comme chemin de découverte, quand il se gratte le corps considéré comme espace, la tête comme une usine à questions, à érotismes, à identités, à disparition, productrice de cité et de parole.
Ramiro Oviedo et
Augusto Rodríguez