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On connaît le mythe du vampire traditionnel qui vit la nuit et a des capacités particulières comme se transformer en animal, ou celui revisité à la sauce « sexy » pour adolescents romantiques.
Ici, rien de tout ça, les créatures rencontrées dans ce roman ressemblent presque à votre voisin, si ce n'est qu'ils sont tout le temps frigorifiés, qu'ils défaillent dès qu'ils ont faim et qu'ils appartiennent à des clubs très fermés, comme le fameux club Aegolius du titre.
Nous allons suivre un jeune homme, James Norbury, qui aspire à devenir poète et qui va venir s'installer à Londres pour y parvenir.
De rencontre en rencontres, il fréquentera le beau monde, les salons à la mode, les théâtres, les lieux de culture, mais il sera aussi confronté à des actes et à des pratiques ignobles liés au vampirisme.
Le roman se passe à l'époque victorienne et les descriptions des rues et des quartiers malfamés y sont particulièrement riches.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de l'époque et le suspense qui monte peu à peu, le tout dans un univers victorien.
Les personnages semblent quant à eux un peu bâclés, que ce soit par manque de description physique ou parce qu'ils sont très nombreux et que beaucoup semblent identiques, rien ne les distingue les uns des autres si ce n'est leur nom.
Attention à la quatrième de couverture qui révèle des choses qui se passent très tardivement dans le roman, gâchant ainsi le suspense.
Une suite pourrait être envisagée vu que plusieurs éléments de l'intrigue restent sans réponse alors que l'auteur a consacré beaucoup de temps à nous décrire tel ou tel fait auparavant et que fatalement, on veut savoir ce qu'il advient de tel personnage ou telle action menée.
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Une bonne histoire de vampires. L'auteur apporte quelques originalités sur ce thème mythique et c'est agréable.
Le Londres de l'époque victorienne est bien décrit avec des détails historiques véridiques : les dépôts de charbon sur les habits, les WC, les cols de chemises détachables... C'est toujours un aspect que je juge important pour tout récit se déroulant dans une époque particulière.
Par contre, le traitement du récit est problématique. La chronologie est mélangée et le rythme est très variable selon les chapitres.
Les personnages sont eux aussi gênants. L'auteur tente à chaque fois de donner leur passé mais rien n'y fait, on ne s'y attache pas.
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Premier roman, le Club Aegolius de Lauren Owen renoue avec une tradition anglo-saxonne remontant au moins à Sheridan le Fanu et 1872 : le roman gothique mettant en scène des vampires. Ici, contrairement au Dracula de Bram Stoker, le vampire ne vient pas du continent pour envahir la Grande-Bretagne. Il est au contraire bien implanté dans le Londres de l'époque victorienne et se cache soit dans la bonne société, via le club Aegolius qui donne son nom au roman, soit il survit dans les franges les plus pauvres de la ville, comme le quartier de Whitechapel rendu célèbre par un certain Jack L'Eventreur. Dans ce livre, celui-ci a d'ailleurs un émule : le Docteur Couteau.
Comme beaucoup de bons romans gothiques anglais, le Club Aegolius va s'attacher à la destinée de deux membres de la bonne société campagnarde anglaise : James Norbury et sa soeur Catherine devenus orphelins assez jeunes, mais avec suffisamment d'argent pour être rentier et ne pas courir à tout prix après un époux prospère. Après des études classiques, James monte à la capitale en se rêvant poète. Las, il y fera d'étranges rencontres et disparaît de la circulation. Folle d'inquiétude, sa soeur ainée part à sa recherche et découvre l'envers sanglant d'une métropole très éloignée de son existence très calme.
Comme ses modèles, le Club Aegolius va partir loin dans le passé et prendre son temps pour installer la situation. Jusqu'au premier sang, le livre pourrait être un roman classique avec la découverte d'une passion entre deux hommes que tout oppose dans une époque victorienne peu propice à de tels rapprochements. Il faut attendre plus d'une centaine de pages pour avoir un aperçu d'une créature hématophage, et il en faudra encore bien d'autres avant que celles-ci ne soient clairement identifiées pour le lecteur (et bien plus pour Catherine). Reprenant les trucs de ses illustres ainés, l'autrice va sauter d'un narrateur à l'autre, changer de format (d'un récit classique à des extraits de journaux intimes par exemple) et faire des allers-retours temporels. Particulièrement original dans son traitement des vampires et de leurs particularités, que celles-ci soient issues de la tradition ou aient des liens avec leur condition de mort-vivant, le Club Aegolius séduit également par son traitement moderne des personnages loin des clichés à la Jane Austen. Ainsi Catherine Norbury n'est pas une frêle débutante, mais une trentenaire célibataire qui pense avoir fait une croix sur sa vie sentimentale et qui, du coup, s'embarrasse assez peu du qu'en-dira-t-on pour retrouver et aider son frère. le milliardaire américain, équivalent de Quincey Morris dans Dracula, n'est pas en mission de séduction, mais confronté lui aussi à ces créatures. Il sera le plus souvent un allié pour elle, et non un protecteur. En revanche, Lauren Owen n'échappe pas non plus au travers de son genre de prédilection, avec ça et là quelques longueurs et une conclusion ayant bien une cinquantaine de pages en trop. Néanmoins, son livre renouvelle avec talent la figure classique du vampire en le sortant de l'ornière de la bit-lit ou du gore à tout prix.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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J'ai beaucoup aimé ce Club Aegolius. Enfin de la bit-lit sans héroïne à moitié nue et vampire sexy! Je n'ai rien contre ce style de lecture mais j'apprécie le changement. Seul reproche : la quatrième de couverture ne rend absolument pas justice au roman et en dévoile trop.
Ici le mot vampire n'est prononcé que tardivement, on est amené progressivement à la rencontre de ces créatures. Par exemple, la première partie du livre ne les évoque absolument pas: on est plongé dans l'ambiance victorienne de deux enfants quasiment livrés à eux-mêmes, de la force de leur lien et de son délitement. Cela donne encore plus de puissance à l'histoire: James n'est pas une victime anodine, c'est quelqu'un que l'on a vu grandir, on a vis-à-vis de lui la même attitude de grande soeur que Charlotte.
Ce roman est passionnant car il nous plonge dans un univers proche du Dracula originel même si le concept du Club Aegolius est différent.
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Je suis tombée sur ce livre par hasard et quelle chance ! Je l'ai dévoré, passionnée par l'histoire d'un jeune homme, James Norbury, qui quitte son coin paumé du Yorshire natal et le domaine familial Aiskew , qui tombe lentement en désuétude depuis la mort brutale du pater familias, pour venir à Londres, l'inquiétante cité qui s'industrialise et disparaître.
Le domaine Aiskew est un étrange lieu peuplé de présences ancestrales, comme hanté. Il y a le jardin gigantesque et ses statues dévorées par le temps et surtout la bibliothèque à la porte magique. le choix du titre m'a bien plu : le titre original "the quicks" "les rapides" ne trouve son explication qu'une fois bien avancé dans le roman.
James est un poète, un artiste aux semelles de vent. Il va rencontrer Christopher Paige à Oxford dans le cadre de ses études et le retrouver à Londres. Des liens interdits à l'époque vont se nouer à la grande désapprobation de la famille Paige, puissante et riche. Quand James ne donnera plus de signe de vie par courrier, Charlotte sa soeur, à l'esprit aventureux, va monter à la capitale pour retrouver ce dernier. Rapidement, les traces vont converger vers l'étrange (et très fermé) club Aegolius et ses membres très particuliers : ni vivant, ni mort ... Charlotte est aidée par une ancienne télégraphiste, Adeline Swift, fille de danseuse de corde, elle aussi danseuse de corde un temps, enquêtrice à temps plein. Il y a aussi un homme Shadwell (dont le fils, John Shadwell, médecin, fiancée d'Adeline, est devenu une créature), un américain, Arthur Howland, (héritier d'une firme de pinces à linge) qui a été approché par un des membres du club et une étrange librairie dans Wych Street.
Nous suivons aussi le carnet du docteur fou : Augustus Mould, qui étudie les riches créatures du club et leur opposée, la bande de Salmon Street : celle de Mrs Price et son gang d'enfants
J'ai retrouvé dans ce roman l'esprit d'auteurs comme Wilkie Collins ou Bram Stoker. J'y ai aussi vu l'oeil incisif de mon très cher Oscar Wilde : James et Christopher assiste à une représentation de "l'éventail de lady Wintermere" et l'évènement déclencheur se passe à proximité du domicile des Wilde. Il y a aussi Dickens et "Le Mystère d'Edwin Drood" qui plane dans ce texte très riche, gothique (bien sûr). Il y a aussi du "Jane Eyre" dans le personnage de Charlotte Norbury (un prénom peut être pas choisi par hasard). J'ai souri à la référence des chouettes en repensant à la série Twin Peaks dans laquelle "The owls are not what they seem" : dans ce roman aussi, elles ne symbolisent pas que l'oiseau de nuit. Une très belle surprise et dire que le roman date de 2014 et vient seulement de paraître en français.
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James et Charlotte sont deux enfants de la petite noblesse anglaise du XIXe, polis, bien élevés, quasiment fauchés. Après le décès de leurs parents, Charlotte restera à la campagne pour parfaire son éducation alors que son frère ira à l'université plein de rêves d'écriture et d'amitiés faites de beuveries. Mais que diable fait ce bouquin so british, si respectueux des codes du XIXe dans la collection Exofictions d'Actes Sud? Et bien il se pourrait que les fréquentations de James l'ammène à rencontrer d'étranges personnages effrayants et troublants que Lauren Owen s'amuse à vous dévoiler sans les nommer.
"Le club Aegolius" est un roman fascinant qui joue avec les codes du fantastique et gothique. L'autrice nous promène dans une Londres sinueuse et mystérieuse. Deux défauts pourtant ont réussi à diminuer mon plaisir de lecture. Un 4e de couverture qui dévoile des éléments se déroulants après 200 pages et gache vraiment la rencontre du lecteur avec certains personnages et sur surtout une centaine de page en trop, la primoromancière en se la jouant XIXe n'a pas toujours évité l'écueil des longueurs et des digressions inutiles.
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À travers son premier roman, « le club Aegolius », Lauren Owen a écrit avec brio l'archétype même du roman gothique. Tout y est : une Angleterre à l'époque victorienne, des personnages forts et tragiques, une ambiance sombre, parfois glauque et sinistre… et des vampires.
Après un bref préambule qui nous plonge dans l'enfance solitaire de Charlotte et James Norbury au sein du manoir familial en plein Yorkshire, l'autrice nous mènera à Londres pour suivre les pas de James, devenu adulte. Sage, réservé et ambitionnant de devenir poète, le jeune homme va également découvrir sa nature invertie en même temps que ses premiers émois amoureux. Il n'aura cependant pas le temps de se confronter au carcan et la bienséance des moeurs de la bonne société victorienne avant de voir sa vie bouleversée à jamais.
Puis vient le tour d'Augustus Mould qui va nous faire entrer à plein pied dans le monde des vampires. Je n'en dirais pas plus à son sujet pour garder le mystère autour de ces créatures vivant dans l'ombre, presque recluses au sein du Club Aegolius. Augustus Mould a beau être humain, il n'en devient pas moins le pire des monstres à l'image de ces médecins allemands durant la Seconde Guerre mondiale et qui, sous prétexte d'avancées médicales, faisaient subir les pires tortures aux malheureux déportés des camps de concentration qui tombaient entre leurs mains.
Pour finir, l'autrice met en lumière le personnage de Charlotte Norbury, la soeur aînée de James. N'ayant pas eu droit à une éducation digne de ce nom, parce que née femme, Charlotte n'en demeure pas moins intelligente et très forte. Faisant fi de ce qu'on lui a inculqué, elle aussi apprendra à découvrir le monde et dépasser ses limites. Rares sont les personnages féminins que j'apprécie dans les romans, mais Charlotte est juste exceptionnelle dans sa façon de s'émanciper pour venir en aide à son frère.
Voilà, je n'en dirai pas plus sur ce roman ô combien fascinant et bien plus riche que ce que mes mots laissent supposer. À travers lui, Lauren Owen nous immerge dans un monde de lumière qui parfois étouffe et celui beaucoup plus sombre et cruel des créatures de la nuit. Bonne lecture.
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Le Club Aegolius de Lauren Owen.

Ces 549 pages nous transportent à l'époque Victorienne, dans le Londres des années 1892 et dans les comté du Yorkshire.

James et sa soeur Charlotte vivent dans le manoir d'Aiskew, le terrain d'une enfance plutôt heureuse malgré l'absence, dans un 1er temps de leur père, puis de la maladie de celui-ci, qui le rendra tout aussi absent puisque reclus dans sa chambre où les enfants n'aillaient jamais.

James voulait devenir poète et il partit faire ses études à Oxford tandis que Charlotte restait au Manoir. Après cela, il choisit de s'installer à Londres pour se réaliser.

Une rencontre aussi inédite qu'interdite à cette époque, ou en tout cas fort mal jugée, bouleversera sa vie à tout jamais.
Puis soudainement, James disparaît.

Charlotte, sa soeur va alors partir à sa recherche ignorant tout de ce qu'elle va découvrir.

Une lecture immersive quoique contenant certaines longueurs.
Des scènes très détaillées tout comme les rues et les lieux du Londres du 19è, ce qui nous enrichi de connaissances sur les costumes d'époque ou bien les us et coutumes.

Une histoire de créatures ô combien célèbres qui ont peuplé notre imaginaire depuis la nuit des temps et continuent encore de nous faire frissonner et de nous interroger sur leur existence réelle ou pas.

Vous apprendrez également ce que signifie aegolius et pourquoi ces créatures y sont associées.

J'ai passé un très bon moment de lecture notamment parce que j'aime beaucoup l'époque et aussi parce que j'adore les histoires de vampires ! 🦇
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Quel richesse de lire ce roman vampirique mais une bien belle histoire bien doser et bien raconter ces personnages qui nous font vivre cette aventure passionnante nous enivre du scénario fort et poignant mais vraiment quel regard que ce roman aux dents de vampire
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