Temudjin, tome 2 : Le voyage immobile

Temudjin a réunit autour de lui des clans mongols, ils pourraient jeter ses forces contre le général blanc afin de renverser son règne despotique. Mais il hésite. ne serais-ce pas détruire une dictature pour en élever une autre à la place? Après tout le peuple mongol le suivent-ils par peur ou par choix ? Ses hésitations contrarient les esprits qui le soutiennent, et surtout l'Ayami qui voit d'un mauvais oeil l'apparition d'une jolie jeune femme dans le coeur de notre héros.

Dans ce deuxième tome Temudjin va de l'avant, essaye de se frayer son propre chemin dans la destinée que lui prédise les esprits. ce n'est pas facile.
Bizarrement notre chef mongol n'a pas la carrure d'un chef. On ne le voit jamais s'occuper de ses troupes, semble hésitant, plus centré sur sa personne que sur celle de son peuple, peu porté sur les batailles. Comme s'il revêtait la peau du libérateur du peuple mongol pour faire plaisir à la destinée.

Il y a une certaine poésie à ce voyage fortement onirique bien que moins présent que dans le tome 1 je trouve.
je n'ai pas été plus emballée que ça par la lecture qui n'a pas réussi réellement à me faire voyager dans ces immenses steppes de Mongolie, ni au pays ancestral malgré encore quelques contes.
Certains points auraient mérités un meilleur développement. Ainsi on s'attend à une guerre des esprits, par hommes interposés, or il n'en est rien. le ou les "méchants esprits" n'apparaissent jamais et sont seulement vaguement mentionnés.

Les dessins sont devenus moins changeant que dans le tome 1, les traits plus épais. Les personnages prennent un peu plus de consistance mais ils ont toujours un peu de mal à me conquérir.

Ce deuxième tome m'a autant émerveillée que laissée perplexe.
Les dessins sont sublimes, le trait plus sûr, plus égal d'une page à l'autre.
Si on voyage toujours en Mongolie et dans l'intérieur de Temudjin, si on se laisse emporter dans cet univers onirique peuplé d'esprits, il est parfois difficile de suivre cette histoire de destin. La guerre omniprésente ne semble pas être le coeur du récit. D'ailleurs quand il décide de mettre un terme au règne du général Blanc ça va vite. Même si c'est difficile. On est plus centré sur le ressenti de Temudjin, son évolution et sa quête intérieure.
Il a grandi mais ses doutes aussi. Il est très intéressant de suivre son évolution. Ainsi que celle de l'esprit de la forêt qui se révèle revêche et aussi réel qu'une vraie femme.
Une fois de plus les dernières pages m'ont laissé perplexe. Mais cette série est une belle parenthèse.

Deuxième volume de cette série qui nous plonge dans une Mongolie rêvée au côté de Temudjin dont le destin est peut être d'être le nouveau grand Khan...
Des dessins magnifiques et une histoire très onirique que j'ai beaucoup appréciée. Peut-être pas pour tous les lecteurs de BD (notamment si l'on s'attend à une histoire avec un début, un développement et une fin), mais un album qui vaut le détour pour les rêveurs en tous genres.

Ce second tome m'enchante toujours autant pour ce qui est du graphisme. Difficile à définir pour moi, j'aime beaucoup les couleurs surtout...
Mais je suis un peu perplexe sur l'histoire. le côté chamanique et donc magique disparait petit à petit.... et l'aspect purement humain, terre à terre, qui consiste à présenter des tribus qui se combattent ne m'emballe pas plus que ça.
C'était une lecture divertissante, loin du monde réelle.. très bien pour s'évader

« Le voyage immobile » continue et conclut merveilleusement bien l'histoire de Temudjin. Ce dernier est en proie au doute et se pose de nombreuses questions sur la légitimité de sa quête. Les dessins sont une nouvelle fois magnifiques et illustre parfaitement l'ambiance onirique et mystique de l'intrigue. Cette saga épique aurait gagné à être plus longue afin de développer cet univers et la psychologie du personnage principal. Cela dit, les deux tomes sont très bons et je les conseille vivement.

La guerre continue et le Khan doute. Il doute de sa légitimité, de ce destin tout tracé, il ne veut plus voir couler le sang. Il s'éloigne peu à peu de son peuple, des esprits, du chemin que son ancêtre a tracé. Son ennemi, lui, est de plus en plus violent.

Voilà que se clôt le destin de Temudjin. J'ai vraiment apprécié le dessin de cette bande dessinée. Les traits sont tantôt flous, tantôt très précis, les couleurs sont douces, le tout permet d'illustrer cette histoire pleine de magie, de doute, de sang, mais aussi de vie.