La Douce empoisonneuse

Bien que gardant un excellent souvenir du Lièvre de Vatanen, je n'avais pas relu le finlandais Arto Paasilinna depuis. Quel bonheur de le retrouver avec cette Douce empoisonneuse ! Une fois le livre commencé, plus moyen de le lâcher et quand ça m'arrive, j'adore ça.

C'est l'histoire d'une veuve de Colonel persécutée par son neveu. Chaque mois, il vient lui ponctionner une bonne partie de sa retraite. Quand, en plus, il lui fait rédiger un testament sous la menace, la vieille dame pense carrément à mettre fin à ses jours. Elle commence alors à s'intéresser aux poisons, pour finalement ne pas y penser uniquement pour elle-même…

Fatalité, bêtise, alcoolisme et humour sont les maitres mots de cette comédie noire. Rien ne se passe vraiment comme prévu pour le plus grand plaisir du lecteur. On compatit aux malheurs de la veuve. On s'emporte contre la bêtise crasse des trois parasites. On espère bien qu'elle va leur faire payer.

Tout ça a des faux airs d'Arsenic et vieilles dentelles, c'est jubilatoire, on ne s'ennuie pas une seconde et on en redemande.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..

Livre découvert dans une boite à livres. L'auteur ne m'était pas inconnu et le résumé me plaisait bien. J'ai quand même utilisé la méthode de mon père pour vérifier que le style me plaisait aussi, ouvrir le livre sur une page au hasard et la lire. C'est très efficace comme méthode quand on ne connaît pas un auteur. Comme j'étais sur un recueil de nouvelles, ça m'a donné envie de changer d'air et de tenter cette lecture, alors que ma PAL est plus que pleine de livres qui attendent depuis des années.

Ou comment une vieille dame harcelée par son neveu et ses amis pressés de toucher l'héritage plus vite se met à se concocter des poisons, pour son propre besoin, au cas où. J'ai lu la suite avec délectation tant je voulais connaître toutes les aventures vécues par cette vieille dame. J'ai bien apprécié l'humour qui pointe dans certaines situations, entre la mémé et son neveu, la vengeance a un goût doux-amer et personne n'est prêt à lâcher prise. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette incroyable mamie, même si je ne pensais pas du tout à ce genre de déroulement. Petit plus de la part de l'auteur, le dernier chapitre explique en quelques phrases la suite de la vie des personnages rencontrés dans ce roman après la fin des péripéties vécues par cette mamie d'enfer.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une incroyable découverte du style de l'auteur, en mode déjanté où tout paraît réaliste et possible dans la vraie vie, contrairement au « Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». On ne sait jamais sur qui on peut tomber, vu l'état des mentalités à notre époque. Ce roman a pourtant 30 ans mais il m'a semblé tellement actuel. J'ai donc eu un coup de coeur pour cette petite mamie et pour la lecture de ses aventures. Celle-ci m'a ainsi fait découvrir une littérature dont je n'ai pas l'habitude mais qui se lit tout seul tel un bonbon qu'on suçote. Si vous êtes amateurs de petits plaisirs, je vous conseille très fortement de découvrir cet auteur connu pour son comique de situations. Pour ma part, je vais bientôt recevoir d'autres romans de cet auteur car La douce empoisonneuse m'a donné sacrément envie de découvrir plus sa bibliographie.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

C'est un peu "Arsenic et vieilles dentelles" version finlandaise.Il y a un humour décalé et décapant face à la mort qui m'a plu.La douce empoisonneuse, c'est Linnea , la veuve du colonel sur laquelle s'acharnent son neveu et deux vauriens de compagnons de débauche.Il s veulent sa mort, c'est eux qui mourront ...Tout cela sur un fond détaché, avec la figure centrale de la vieille et frêle dame- tueuse.

Une vieille Dame, Linnea Ravaska, vit dans sa métairie de Harmisto, entre son sauna, son chat et son jardin. Mais chaque mois, son neveu, Kauko Nyyssönen, accompagné de ses deux compères, squattent sa fermette, dévastant tout sur leur passage, et en n'oubliant pas de lui voler sa pension mensuelle.
Linnea tient, tient, et tient encore… Jusqu'au jour où la coupe est pleine. Elle s'enfuit chez son ami médecin à Helsinki….

Le sujet de ce livre est grave, mais Arto Paasilinna, désamorce la bombe grâce à des rebondissements extraordinaires….

Livre de Paasilinna, qui fait partie de mes préférés, avec « Le lièvre de Vatanen », et « Le Meunier Hurlant ».
Livre agréable marqué d'humour, de simplicité et de dépaysement.
Regard critique porté sur les dérives de la Finlande d'aujourd'hui.

Linnea, veuve d'un officier finnois s'est réfugiée à la campagne après avoir dû vendre ses biens pour aider son voyou de neveu.
Elle croyait y vivre une fin de vie tranquille mais, accompagné de deux acolytes brutaux, drogués et alcooliques, le neveu lui rend visite chaque début de mois pour réquisitionner sa pension et vivre quelques jours de débauche au frais de la « princesse ».
Cette fois, elle n'en peut plus et fuit à la ville rejoindre un vieux médecin de ses amis, tout en lançant la police au trousse des 3 petites frappes.
Ceux-ci ulcérés du manque de sentiment familial de la vieille dame décident de lui faire la peau….
Et un à un, presque par inadvertance, Linnea se débarrassera des inopportuns…

Du tout grand Paasilinna, personnellement, j'en redemande.

Paasilinna égal à lui même, truculent, imaginatif, les personnages sont caricaturaux à souhait. A lire d'une traite pour se détendre.

Après le lièvre de Vatanen, une roman au vitriol où je me suis beaucoup amusée... En lisant les critiques, je suis toujours étonnée de constater combien la littérature nordique est négligée ou sous-estimée, alors qu'il y a un peu de la farce de Maître Pathelin voire même du rabelais chez certains auteurs....(à relier avec le suédois Jonas Jonasson...)

J'ai découvert cet auteur, il y a une vingtaine d'année, avec ce roman. Cette fable, totalement, à la fois immorale et amorale, m'avait grandement réjoui. Et à l'époque, où, déjà, la Finlande était, partout, citée comme l'exemple du pays du bien-vivre, l'auteur mettait le doigt sur des aspects de sa société, l'alcoolisme, la violence envers les personnes, qui apportaient quelques nuances au tableau idyllique qui était dressé de ce pays. Et le personnage de Linnea, la petite veuve en apparence inoffensive est absolument succulent. Je trouve la façon dont elle parvient à se débarrasser de ses harceleurs tout à fait truculente! Un délicieux moment de lecture.

L'un de mes derniers gros coups de coeur !

Qu'est-ce que ça m'a amusée !! Cet humour terrible, cette absurdité du déroulement des évènements qui n'est jamais qu'à l'image de ce que peut parfois être la vie, ces personnages si vrais... l'histoire est grinçante, tragique, implacable, mais c'est tellement drôle pourtant !

Dans une campagne proche d'Helsinki, une calme retraitée, Linnea Ravaska, veuve d'un colonel, pourrait couler des jours paisibles entre son chat et son jardin. C'est compter sans son neveu, un orphelin qu'elle a élevé et qui, ayant mal tourné, est devenu un voyou brutal et violent, porté sur la boisson : il a ainsi pris l'habitude de lui extorquer tous les mois le montant de sa pension de retraite, en compagnie de deux de ses amis de beuverie. C'est lors d'une scène de ce genre, alors que le trio se livre à toutes sortes de déprédations et de menaces, que la colonelle Linnea appelle la police, sans grand succès, et se réfugie en ville chez un vieux médecin de ses amis, dans la crainte d'éventuelles représailles. Se sentant menacée, elle décide de concocter un poison violent avec l'intention de pouvoir mettre rapidement fin à ses jours. de son côté le trio de voyous, dans l'espoir d'un héritage, envisage de la supprimer. Une suite de hasards aussi cocasses qu'imprévus ruinera les espoirs des jeunes truands et les conduira à leur fin, par des empoisonnements non prémédités, mais correspondant à une justice immanente appelée de ses voeux par la vieille dame.
Beaucoup d'humour noir et d'ironie par antiphrase dans ces démêlés d'une honorable retraitée avec une bande de jeunes voyous. le style indirect libre s'attache à évoquer les pensées et les arguments des différents protagonistes avec beaucoup de sens de la dérision. Une réflexion pessimiste se devine en filigrane sur le conflit des générations et l'évolution des moeurs. Mais l'humour et la cocasserie l'emportent dans ce roman d'une lecture facile et agréable.