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sur 1121 notes
Un petit bijou d'humour noir. Linnea, fringante colonelle septuagénaire, est persécutée pa son neveu et sa bande. Cette bande de bons à rien, alcooliques, multiplient vols et agressions. Heureusement pour elle, leur niveau intellectuel est celui de pieds nickelés. Situations cocasses sur fond de critique sociale, une vision de la Finlande beaucoup moins idyllique que celle du pays du bonheur à laquelle nous sommes habitués.
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C'est mon second livre de Paasilinna et c'est un vrai plaisir. Une lecture qui ne prend pas la tête.

Linnea, une octogénaire vit seule dans sa métairie.

Tous les mois, elle reçoit la visite de son neveu qui vient avec deux comparses lui extorquer une grande partie de sa pension.

Ayant été obligée de signer un testament sous la menace et devant les dégâts commis par les jeunes fortement alcoolisés, elle décide de prévenir la Police. Se sentant en danger, elle se réfugie chez son vieil ami médecin. Elle décide de fabriquer un poison qu'elle pourrait utiliser pour abréger ses souffrances en cas de nécessité.

Afin d'entrer en possession de l'héritage suite à la signature du testament, le neveu et ses comparses décident de supprimer la tante Linnea devenue gênante.

Mais rien ne va se passer comme ils le souhaitent…

J'ai totalement adhéré au récit.
Le style est simple, les phrases courtes, les dialogues percutants.
Il y a quatre personnages principaux. Une petite vieille qui attire d'emblée la sympathie.
Trois gars qui, eux, m'ont hérissé le poil. L'auteur a su mettre dans leurs réparties toute la haine que peuvent avoir des loosers de leur trempe. Alcooliques, désoeuvrés vivant de mauvais coups, je ne souhaitais que le pire, pour eux, tout au long de ma lecture.

Tout est bien amené (je ne peux en dire plus…) même si on peut penser que le hasard fait bien les choses. Mais avec des personnes qui ont une bouteille de bière à la place du cerveau, tout est possible…

Voilà un petit livre à lire, en fin de semaine, pour s'accorder un bon moment de détente.
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Ce n'est pas le meilleur roman d'Arto Paasilinna. L'histoire manque un peu de naturel. Les traits des personnages sont caricaturaux, difficile de suspendre longtemps son incrédulité

Toutefois la lecture demeure agréable et permet de passer un bon moment.
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J'ai découvert cet auteur, il y a une vingtaine d'année, avec ce roman. Cette fable, totalement, à la fois immorale et amorale, m'avait grandement réjoui. Et à l'époque, où, déjà, la Finlande était, partout, citée comme l'exemple du pays du bien-vivre, l'auteur mettait le doigt sur des aspects de sa société, l'alcoolisme, la violence envers les personnes, qui apportaient quelques nuances au tableau idyllique qui était dressé de ce pays. Et le personnage de Linnea, la petite veuve en apparence inoffensive est absolument succulent. Je trouve la façon dont elle parvient à se débarrasser de ses harceleurs tout à fait truculente! Un délicieux moment de lecture.
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Le doux Arto ! Ses histoires sont des contes moraux sans aucune morale. Bien sûr que le Mal est puni mais pas tous parce que il y a quand même une hiérarchie dans les agissements humains qui détermine les châtiments. Linnea Ravaska, la douce empoisonneuse, finit en Enfer “comme en tout temps et à jamais tout membre trépassé de tout peuple finnois”. Mais “une dame est une dame, même en Enfer” et Linnea a Belzébuth en personne, son plus cher ami, pour la défendre des élans de vengeance de son neveu.
La critique de la société finlandaise est toujours présente dans les romans de Paasilinna, mais d'une manière détournée pour éviter tout moralisme. Ici, les critiques viennent des trois marginaux qui empoisonnent la vie de Linnea, ce qui nous permet de les prendre comme on veut.
J'aimerais que Paasilinna soit vivant pour qu'il nous donne son opinion sur l'adhésion de sa chère Finlande à l'OTAN avec le conséquente abandon de sa connue neutralité et même de son indépendance…
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Comme d'habitude chez Paasilinna, du burlesque, de l'absurde, de la démesure en toutes situations et des personnages invraisemblables.
Autant j'avais accroché avec « Petits suicides entre amis » et « le lièvre de Vatanen », autant celui-ci m'a laissée de marbre. Question de timing ou lassitude ?
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Un petit roman bien troussé de ce diaaaaable de Paasilinna le Finlandais.
Un ptit roman bien troussé, petit oui, engouffré en deux-trois jours. J'ai lu tant de pavés à l'écriture tassée, que là on est au bord de la nouvelle.
A priori, c'est du cocasse, avec l'humour finlandais (finnois ?) du cher Arto. Sur le même schéma que "Tueur de dames" film anglais de Mackendrick (1955), revu récemment, une suave dame âgée est aux prises avec une bande de vauriens, et tente d'y survivre avec toute son innocence et sa malice.
A priori.
Au fil des pages, j'ai quand même esquissé une grimace, un peu. La description des trois abrutis totaux au centre du roman, qui détruisent tout ce qu'ils savent, est un cauchemar intégral. Il a la plume burlesque pour les décrire, mais ça sonne trop juste pour qu'on puisse garder de la distance. Avec ces cinglés imbibés, tout y passe : hommes et surtout femmes, animaux domestiqués ou à l'état sauvage, le "principe Attila" sur le végétal, et les biens matériels, ils bousillent, salissent, dévorent tout… y compris eux-mêmes, tellement ils sont cons. Heureusement, Paasilinna ne pousse pas sa férocité jusqu'à y sacrifier des enfants, ouf on reste entre adultes pour se faire du mal.
Ajoutons à ça leur discours victimaire pour se donner bonne conscience, tout est atrocement bien vu. Il est fort Arto, pour décrire la crasse qui remplit ces cerveaux, tellement fort que j'ai trouvé que ça racontait un peu trop notre époque. Les cerveaux puants s'exprimant sur les réseaux sociaux - complotistes, trolls, indignés de tout, dont on pourrait rire, si seulement…. La victimisation comme aiguisage de sabre - désigner des coupables à punir comme cause de tous nos malheurs sans jamais d'autocritique, dont on pourrait rire, si seulement... Et la violence à tous les niveaux - tuer un peuple pour réécrire l'histoire, tuer des gens au nom d'un dieu, tuer pour une cigarette refusée - la violence pour tout régler d'un claquement de doigt, ce qui compte c'est MON plaisir immédiat, c'est MA vengeance. Dont on pourrait rire, comme le fait Paasilinna, si seulement…

Il leur met dans la gueule, Arto. Comme dans le Potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, d'ailleurs. Je ne sais pas où ni comment il a rencontré ces destructeurs à la bêtise insondable, pour les décrire si bien, mais quand il en tient un, dans ses pages, il sort la machine à baffes, et on jubile de ses tours de passe-passe, mais…
ce ne sont que des romans. Autant on peut croiser des Ritta, des Anastase, des Lydia dans la vraie vie, ces personnages secondaires que Paasilinna conte avec bonheur, en gardant la dent dure malgré une certaine tendresse pour les damnés de la terre - qui eux/elles, ne se plaignent pas, tiens,
autant on manque un peu de Supermen-women. Dans la vraie vie.
Un ptit roman paasilinnien donc, délicatement poudré, et secoué de férocité.

NB : j'ai enfin compris que pour la langue parlée en Finlande, on disait le finnois, tandis que les habitants de Finlande sont des Finlandais. Pourquoi cette différence, bizarre.

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Voici une oeuvre “récréation”, pour s'amuser, une plaisanterie pour passer un bon moment. L'auteur nous fait découvrir Linnea, une dame âgée, veuve, finlandaise, naturellement douce et inoffensive. Les circonstances vont la rendre aussi redoutable que les petites vieilles du film “Arsenic et Vieilles Dentelles”. Mais c'est sans faire exprès et puis les méchants ont bien mérité de devenir finalement les victimes !

La traductrice trouve toujours le niveau de langage qui convient, imagé et cocasse, raffiné quand il faut, loubard quand il faut. On oublie facilement qu'il s'agit d'une traduction, ce qui est le but à mon avis.

Au-delà de cet amusement, il ne faut pas espérer sortir de cette lecture plus intelligent. Les invraisemblances et les gags prévisibles sont parfois un peu gros ou tirés par les cheveux. Et la fin m'est apparue presque bâclée. Mais je ne me suis pas ennuyé, c'est déjà ça.
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Faut pas pousser Mémé dans les orties ! Sinon Mémé va se rebiffer.
La mémé en question : Linnea, veuve d'un colonel.
Les coupables : son neveu Kake et sa bande de potes Jari et Pera.
Des pique-assiettes et pique-pensions.
Quand la cloche du paiement de la pension résonne, la bande de loubards fait son apparition au fin fond de la campagne finlandaise pour voler la tante de Kake jusqu'au dernier centime... en profitant au passage de son hospitalité.
Mais quand en plus ils ont l'idée de lui faire écrire un testament en leur faveur, trop c'est trop.
La vengeance de la retraitée sera terrible... et terriblement drôle aussi.

J'ai pris de pitié dès les premières pages cette mamie qui est le souffre-douleur de cette bande de jeunes exécrables.
Impossible d'avoir de l'empathie pour les 3 lascars tant ils sont dans l'excès et la méchanceté.
Une histoire à la fois émouvante (car pose le constat des pensions de retraite et de la vie des retraités) et amusante (des péripéties parfois attendues, parfois rocambolesques).
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LA DOUCE EMPOISONNEUSE d'ARTO PAASILINNA
Quand 3 délinquants s'imaginent dépouiller une vieille dame de sa fortune ils n'imaginent pas les conséquences car elle ne manque ni de ressources ni d'imagination !C'est très drôle facile à lire un bon moment à passer au fin fond de la Finlande.
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