Prince captif, tome 1 : L'esclave

Que dire... J'ai bien aimé la lecture de ce premier tome du "Prince Captif", malgré la terrible frustration ressentie une fois le livre terminé (un effet peut-être recherché par l'auteur, qui sait).

L'histoire commence par la capture de Damianos, prince d'Akielos, trahi par son demi-frère Kastor qui prend alors le pouvoir. Comme gage de paix, Damianos est offert en tant qu'esclave, sous le nom de Damen, au prince de Vère, Laurent. Ce dernier déteste les akieloniens, leur prince Damianos ayant tué son frère Auguste lors d'une bataille opposant Vère et Akielos, il y a de cela des années.
Damen se retrouve alors dans un pays étranger, et va devoir tout faire pour garder sa véritable identité secrète s'il ne veut pas se faire tuer par son nouveau "maître". Laurent, de son côté, va tout faire pour punir Damen pour ce qu'il est : un akielonien.

J'avais peur, au vu du résumé, que cette histoire tombe dans le style yaoi pur et dur. Plus précisément dans le cliché de la romance maître/esclave, bourreau/victime, entre les deux hommes. Mais il n'en est rien, fort heureusement ! du moins dans ce premier tome... Qu'en ira-t-il dans le prochain ? Aucune idée, mais j'espère ne pas être trop déçue.
Laurent et Damen se détestent viscéralement. Et quand, à certains moments, on pense qu'il y a une chance pour qu'ils commencent à se tolérer (apprécier serait un bien grand mot), l'un deux dit ou fait quelque chose qui cause un retour à la case départ.
Ce jeu de haine amorcé par Laurent est un des éléments du livre que j'ai beaucoup aimé. Ce personnage est particulièrement détestable, cruel. Mais sa cruauté n'est pas tout ce qui le définit : il y a quelque chose d'enfoui en lui, un secret que l'on a envie de découvrir pour mieux le comprendre. J'espère que ce personnage sera plus développé dans le prochain tome.

Autre point que j'ai apprécié : l'inspiration des antiques moeurs gréco-romaines. Que ce soit en Akielos ou à Vère, l'auteur a mis en place des sociétés où la bisexualité fait partie intégrante de leurs coutumes.
En Akielos, l'on couche avec qui l'on veut, homme et/ou femme, cela ne semble pas avoir d'importance.
A Vère, en revanche, il y a des règles plus précises : les bâtards étant considérés comme des abominations, si une femme tombe enceinte, le père de l'enfant à naître doit l'épouser. Ainsi, pour éviter un mariage non souhaité, les hommes couchent avec les hommes, et les femmes avec les femmes.
Alors qu'en Akielos, la sexualité est considérée comme quelque chose d'intime, à Vère elle est publiquement affichée (certains couples se touchent de manière sexuelle devant tout le monde, sans que cela ne gêne qui que ce soit). Je dois avouer avoir été plutôt choquée par certaines coutumes vérétiennes. A certains moments j'ai pensé que c'était juste un prétexte pour étaler un peu de sexe sur les pages. Heureusement ce n'est pas ce qui prédomine dans l'histoire.

J'ai été quelque peu déçue par la taille du récit : beaucoup trop court ! J'ai lu ce livre en moins d'une journée. L'intrigue manque cruellement de détails. On suit l'histoire à travers le regard de Damen, ce qui restreint déjà un peu notre champ de vision. Mais beaucoup d'auteurs adoptent un point de vue unique dans certaines de leurs histoires, cela ne les empêche en rien de les développer suffisamment pour satisfaire notre soif de lecture, de découvertes. Certes, Damen est en quelque sorte prisonnier, il n'est donc pas libre de découvrir ce qui l'entoure comme il l'entend. Mais on n'apprend quasiment rien sur son pays natal, Akielos, ni sur sa famille, sa vie d'avant.
Quant à son "séjour" forcé à Vère, il n'est pas assez développé. L'auteur aurait pu davantage détailler sa vie d'esclave. Les choses se déroulent trop vite, il n'y a pas assez d'obstacles. On sent petit à petit venir les intrigues de cour, cependant elles restent en surface, elles ne sont pas suffisamment approfondies, selon moi.
Finalement, à part certaines moeurs, on n'apprend pas grand chose sur le monde créé par l'auteur. Vu la fin de ce premier tome, on est cependant en droit d'espérer en apprendre davantage sur cet univers.

En bref, une bonne histoire, assez prenante (on a envie de la lire d'une traite, et la brièveté du récit ainsi que la fluidité de l'écriture le permettent tout à fait), mais qui mériterait d'être bien mieux développée (on reste sur notre faim tellement les détails manquent).

Avec la pub qui a été faite autour de ce roman, la couverture et le résumé, j'ai très vite été tentée, et j'étais très contente, quand Babelio m'a tirée au sort pour le découvrir ! Si au début, j'ai adoré ma lecture et que j'ai dévoré les premières pages, très vite, ma joie s'est essoufflée, et finalement, j'ai trouvé l'histoire redondante et hyper dérangeante.

Damen est le prince qui est censé remplacer son père au trône, lors de la mort de ce dernier. Il est aimé par son peuple, et vu comme un héros. Mais lorsque son demi-frère prend le pouvoir, il le trahit et enlève Damen pour l'envoyer dans un royaumeennemi, où il se ne sera traité que comme un esclave, dépouillé de toute personnalité. Là-bas, il se fait appeler autrement, et personne ne se doute qu'il est le prince, étant donné que sa mort est très vite mise en avant. Un plan qu'a monté de toute pièce son demi-frère.

Devenu l'esclave exclusif du prince ennemi, il va très vite devenir un objet sexuel, pour ceux qui veulent. En effet, là-bas, la politique est partout le même : les hommes sont soumis à l'esclavage et les femmes sont des êtres dépourvus de toute respect. Tout le contraire de son royaume à lui, où il essaye de respecter tout le monde.

Je dois dire que les 70 premières pages, j'ai beaucoup aimé, que je les ai dévorées, et que bien que l'ambiance soit glauque, tournées sur la torture et le sexe, l'idée était très bien amenée et prenante. Cependant, plus j'avançais, plus la belle découverte s'est transformée en lourdeur. En effet, plus on avance dans notre lecture, plus j'ai trouvé les choses répétitives, sont vraiment de fond et d'intrigue. En plus de cela, j'ai trouvé que la relation amoureuse qu'il était censé y avoir entre les deux princes n'est pas du tout présente, au contraire. le prince ennemi n'hésite pas à le tourner au ridicule, à le maltraiter, à l'insulter, à le traiter comme un moins que rien ou un objet.

J'ai vraiment trouvé à un moment, que l'ambiance devenait très malsaine. Certes, maintenant c'est la mode des livres érotiques, je ne critique pas. J'aime aussi lire des romans où les couples sont du même sexe, encore une fois, ça ne me dérange pas. Mais de là à faire passer un homme pour un objet sexuel et rien d'autre, non. Il y a des moments où c'est beaucoup trop. Et là c'était le cas. Si au début, j'ai bien aimé l'intrigue, très vite elle s'est essoufflée, et je me suis surprise à lire sans vraiment faire attention. Les scènes décrites étaient certes crues, ça ne me dérange pas plus que cela, c'est surtout le fait que les hommes n'ont aucune considération, et que certains suivent comme des petits chiens bien dressés leur maître, ici, Laurent, le prince ennemi. Je n'ai pas été du tout touchée par la relation entre les deux princes, car, honnêtement, il n'y en a pas, pour moi.

Et ce que j'ai trouvé dommage et ce qui m'a le plus manqué, c'est le fait que l'intrigue était trop tournée vers ces relations, laissant à l'abandon les politiques et la mise en place de cet univers. On ne connaît quasiment rien de leur règles, leurs lois, leur us et coutumes, si ce n'est que les plus hauts placés peuvent prendre autant d'hommes qu'ils le veulent, et en faire comme bon leur semble. J'aurais justement aimé voir au-delà, savoir comment ça se passe dans chacun des royaume. Certes, Damen se souvient de temps en temps, et fait des comparaisons avec son royaume, mais ça s'arrête là. Ça manquait vraiment d'informations.

En résumé, un livre qui partait vraiment bien pour moi, mais qui s'est très vite essoufflé. Une ambiance glauque, dérangeante, troublante, tournée exclusivement sur le sexe et sur les esclaves devenus des objets pour tous. La politique et les us et coutumes des royaumes ont été trop mis de côté, ce que j'ai trouvé vraiment dommage...

* Je remercie tout de même Babelio et Milady pour la découverte *

Justine P.

SORTIE LE 29 MAI 2015
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Je sais par avance que je vais avoir beaucoup de mal à écrire mon avis sur ce livre. En effet, bien que la lecture ne soit pas été une déception (il faut dire que je n'attends rien de cette lecture), elle n'a pas non plus été passionnante. Je ne me suis pas non plus ennuyée mais je n'ai ni été emportée par l'histoire ni envoûtée par les personnages.

L'histoire est assez simple, un prince se fait ravir le trône par son demi-frère à la mort de leur père. Pour être sûr que le premier ne reprendra pas sa place légitime, le second l'offre en tant qu'esclave à un royaume ennemi, une façon de faire la paix avec celui-ci.
Qui dit royaume dit manigances politiques. Ce premier tome est totalement bercé dedans mais cela n'est pas lourd, ça se fait naturellement. En tant que lectrice, on ne s'y perd pas trop. Il n'y a pas de réelles surprises non plus…
Il n'est pas seulement question de politique mais aussi de sexualité. La sexualité a une place assez étrange dans le royaume de Vère… Si l'érotisme est parfois présent, il est écrit de façon simple et sans aucune vulgarité. Il s'agit principalement de suggestion et rien de plus.

Les personnages sont assez nombreux. D'ailleurs, l'auteure nous propose un récapitulatif des personnages en début de tome afin de bien pouvoir les situés entre eux. Ce récapitulatif m'a fait un peu peur car je me suis dit que j'allais complètement me perdre entre les personnages mais finalement non. Les choses sont assez claires. Cela vient sûrement du fait que l'on est d'abord dans le royaume de Akelios et ensuite dans celui de Vère ainsi on ne se mélange pas entre les personnages.
Les plus importants sont aux nombres de trois : Damen, Laurent et le Régent. D'autres personnages comme Nicaise ou Erasmus jouent un rôle important dans les manigances politiques tout en étant beaucoup plus discrets.
De façon générale, les personnages m'ont laissé de marbre, je ne les ai ni apprécié ni détesté… Il y a juste pour Erasmus pour lequel j'ai eu un petit attachement bien qu'il soit assez peu présent.

La plume de C.S. Pacat est simple, pas désagréable mais elle n'a pas su me faire ressentir les émotions des personnages ou ne serait-ce qu'un peu de suspense concernant leur situation.

Pour conclure, je n'ai rien à reprocher à ce premier tome seulement je n'ai pas été envoûtée par l'histoire, je ne me suis pas attachée aux personnages (je ne les ai ni aimé ni détesté). Je préfère donc m'arrêter là pour cette saga.
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