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Citations sur Prince captif, tome 2 : Le guerrier (62)

— Tu es plutôt joli, et manifestement, tu aimais cela. Mais les marchandises usagées ne sont plus attirantes, à moins d’être utiles. Et la piquette qu’on boit dans une auberge au milieu de nulle part n’est pas celle qu’on sert à sa propre table, lorsqu’on a le choix.
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— J’ai ta parole que tu resteras jusqu’à ce que le conflit à la frontière soit réglé ? Alors, tu as la mienne : reste à mes côtés jusqu’à ce moment-là, et je te retirerai tes bracelets et ton collier. Je te délivrerai de mon plein gré. Nous pourrons nous regarder face à face, en hommes libres. Quoi qu’il doive advenir entre nous, cela se jouera à ce moment-là.
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Damen laissa la fraîcheur de l’air vespéral caresser sa peau, et ressentit jusqu’au fond de lui-même la virtuosité de ce voyage auquel il avait pris part, et l’immensité du chemin parcouru.
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Il avait l'impression de se trouver seul face à une fosse de serpent : le serpent pouvait se détendre, mais lui, non.
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Au fil de la nuit, le prince avait abandonné ses manières étudiées pour une attitude plus détendue, plus juvénile, pliant un genou contre sa poitrine et y passant son bras. Damen s’était surpris à contempler la grâce naturelle de sa posture, son poignet en équilibre sur son genou, ses membres longs et ses articulations délicates.
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Les fioritures se développèrent petit à petit, à mesure que l’histoire passait d’homme en homme, et acquérait une vie propre au fil du camp.
Le prince était parti à cheval, en compagnie d’un unique soldat. Au cœur des montagnes, il avait traqué les rats responsables de ce massacre. Il les avait traînés hors de leur trou et les avait affrontés, à trente contre un, au moins. Il les avait ramenés rossés, ligotés et soumis. C’était bien leur prince, ça, un démon tordu et cruel qu’il ne fallait jamais, jamais mettre en colère, sauf si tu voulais qu’il te présente ta propre gorge sur un plateau. D’ailleurs, une fois, il avait crevé son cheval sous lui rien que pour coiffer Torveld de Patras au poteau.
Dans le regard des hommes, cet exploit apparaissait comme la chose incroyable, inconcevable qu’elle était : leur prince se volatilisait deux jours, puis réapparaissait dans la nuit avec des prisonniers sur l’épaule, qu’il jetait aux pieds de sa troupe en disant : « Vous les vouliez ? Les voilà ».
— Tu as été passé à tabac, constata Paschal un peu plus tard.
— Trente contre un, au moins, dit Damen.
Paschal eut un petit rire. Puis il dit :
— C’est bien de ta part, de le soutenir. De rester à ses côtés, alors que tu ne portes pas ce pays dans ton cœur.
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— J’ai ordonné que personne n’approche de cette section, dit Damen.
Jord était de trop. Chez lui, en Akielos, il n’aurait eu qu’à lever les yeux de ce qu’il était en train de faire pour ordonner « Laissez-nous », et l’intrus serait parti. Et il aurait pu retourner à ses activités.
Ses merveilleuses activités. Il était en train d’embrasser Laurent, et cet acte ne devait jamais être interrompu. Ses yeux revinrent, chaleureux et possessifs, à leur objet : Laurent ressemblait à n’importe quel jeune homme qui viendrait d’être pressé contre un rempart et embrassé. Le léger désordre des cheveux de Laurent, sur sa nuque, était sublime. Il avait posé la main à cet endroit.
— Ce n’est pas pour toi que je suis là, dit Jord.
— Alors dis ce que tu as à dire et va-t’en.
— Je dois parler au prince.
Il avait posé la main à cet endroit, et plongé les doigts dans ces cheveux dorés, doux et tièdes. Interrompu, le baiser flottait encore entre eux, dans leurs yeux et leurs battements de cœur. Il se retourna vers l’intrus. La menace que représentait Jord était galvanisante. Rien ni personne ne ferait obstacle à ce qui venait de se passer.
Laurent s’écarta du mur.
— Vous êtes venu m’avertir du danger qu’il y a à prendre des décisions de commandement au lit ? demanda Laurent.
Il y eut un silence, bref et spectaculaire. Le son produit par les torches et par le vent heurtant les remparts était assourdissant. Jord était figé.
— Vous avez quelque chose à dire ?
Jord gardait ses distances. La même répugnance obstinée gonflait toujours sa voix.
— Pas devant lui, dit-il.
— Il s’agit de votre capitaine.
— Il sait très bien qu’il devrait partir.
— Pendant que nous échangeons nos vues sur l’art d’écarter les cuisses pour un ennemi ? dit Laurent.
Le silence empira. Damen sentait la distance qui le séparait de Laurent par chaque fibre de son corps, quatre pas interminables.
— Eh bien ? insista Laurent
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— Ne parle plus jamais de mon frère, dit Laurent.
Quand Jord avait bondi, Damen l’avait repoussé sans douceur, puis l’avait maintenu en place d’une poigne solide. Jord s’était immobilisé, mais ses muscles étaient encore bandés, son souffle haché. Laurent reposa la coupe, avec une délicatesse exquise, sur la table.
Aimeric cligna des yeux, hagard ; le contenu de la coupe avait jailli, éclaboussant son visage stupéfait. Il avait du sang sur ses lèvres, qui avaient été mordues ou fendues, et une marque rouge sur la joue.
Damen entendit Aimeric dire, d’une voix pâteuse :
— Vous pouvez me frapper tant que vous voudrez.
— Vraiment ? Je crois que nous allons bien nous entendre, toi et moi. Dis-moi, que puis-je te faire d’autre ?
— Arrêtez, supplia Jord. Ce n’est qu’un jeune garçon. Ce n’est qu’un enfant, il est trop jeune pour tout cela, il a peur. Il pense que vous allez anéantir sa famille.
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Après un long moment, Laurent dit, avec une sincérité déchirante :
— J’éprouve… quelques difficultés à me laisser aller.
— Sans rire, rétorqua Damen.
Il y eut un autre long silence. Puis :
— Tu voudrais me prendre, comme un homme prend un garçon.
— Comme un homme prend un homme, dit Damen. Je veux prendre mon plaisir en vous, et vous donner du plaisir à mon tour.
Il ajouta, doucement et franchement :
— Je voudrais jouir en vous.
Les mots s’élevaient en même temps que ce sentiment au fond de lui.
— Je voudrais que vous jouissiez dans mes bras.
— À t’entendre, cela paraît simple.
— C’est simple.
Laurent serra les dents, et le pli de sa bouche changea.
— Il est plus simple de jouer les hommes que de s’aplatir sur le ventre, j’imagine.
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Bien sûr. Tous ces soins prodigués à son dos, comme on apaise d'un baiser la joue qu'on vient de gifler.
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