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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cap vers le sud, pour découvrir Cuba (et pour changer des polars nordiques…)

On ne connait souvent de Cuba que l'ami Fidel ou les plages, on oublie que cette île, à peine plus petite que l'Islande, compte plus d'habitants que la Suède (11 millions) !

Pour goûter l'atmosphère du pays, accompagnons le lieutenant Mario Condé à La Havane. Pendant cette enquête, il sera tiraillé entre la nostalgie du collège où il a étudié et un meurtre très actuel.

On pourra aussi être au fait de sa vie privée, ses amours et ses aventures sexuelles, ses amis d'enfance et les gueuletons qu'il déguste avec son ami le Flaco.

Un polar sans prétention, dans une ambiance différente…
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Ai-je aimé ? Non, pas vraiment. Ce roman comporte une certaine langueur, comme si Conde ne s'était toujours pas remis de sa précédente affaire, qui l'a vu enterrer certains rêves de jeunesse. L'affaire sur laquelle il est présentement sent très mauvais, et le vent du Carême tourne certaines têtes. Cela nous sera rappeler assez souvent que « l'affaire sent mauvais » et de mon côté, j'avais envie de dire « pas plus que cela », eu égard à un dénouement assez décevant, ne remuant pas autant de choses qu'il était prévu, ou du moins, que l'on pouvait s'y attendre au vue de la position de la jeune victime. Pensez donc ! Une réputation sans aucune tâche, un poste dans un établissement urbain, là même où Conde a étudié – relançant ainsi la nostalgie qui ne le quitte pas. Alors oui, la jeune femme n'est pas du tout celle qu'elle paraissait être, et elle montre assez les failles cubaines. Lissette était une professeure populaire ? Elle se conduisait en copine avec ses élèves, avec plus si affinités, n'hésitait pas à donner les sujets du contrôle à l'avance à ceux avec qui elle était le plus « proche », et n'hésitait pas non plus à être extrêmement proche de tout homme qui pourrait lui procurer des avantages. Une qualité ? Même pas. Ses parents étaient trop occupés pour s'occuper d'elle, sa mère n'éprouve pas de réel chagrin à sa mort, et continue à écrire des articles que je qualifie de « réactionnaires » – et à l'opposé du mode de vie de sa propre fille, qu'elle ne connaissait même pas, d'ailleurs. Son voisin, à qui l'âge n'a pas ôté son humour, dresse d'elle un portrait sans concession, et ne cache pas son absence totale d'émotion face à la mort de cette jeune femme qui se sentait très supérieure aux autres.
Les meilleurs moments sont, finalement, ceux qui ne sont pas liés à l'enquête : la vie et la mort des policiers en dehors du commissariat, les moments que Conde partage avec El Flaco et Josefina, sa mère, qui prend soin de lui comme s'il était son fils, la volonté de Conde d'être enfin heureux. Je n'oublie pas, aussi, les moments où il se retrouve au lycée, à la recherche, finalement, de sa jeunesse, du moment où lui et surtout El Flaco avaient encore des rêves, un avenir.
Un roman policier à lire pour tout ce qui n'est pas policier.
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Plus qu'un « polar », ce roman restitue Cuba, son ambiance, sa violence, son habitat communautaire précaire, ses restrictions, ses vieilles voitures, la mer, la chaleur et le vent … C'est aussi une solide histoire d'amitié : un flic fatigué, son pote invalide qui vit chez sa mère incroyable cuisinière et les deux copains d'enfance. Tous ont dû abandonner les rêves, confrontés à une réalité peu tendre. C'est enfin une romance charnelle difficile ou impossible … l'histoire le dira.
L'enquête arrive au second plan et ne sert en fait qu'au développement des personnages. Elle n'est pas palpitante car le plus important est ailleurs.
Un bon roman pour Cuba et ses extrêmes, un polar moyen pour ceux qui s'attache à l'enquête.
J'aurai bien noté 2,5 ...
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Sexe, drogue et Salsa
Sans salsa en fait, mais il ya les deux autres ingrédients en grande quantité dans ce deuxième opus des enquêtes du Conde. Et j'adhère a 100% , c'est dépaysant , l'enquête est relayée au second plan tant on est pris par la dramaturgie des personnages principaux et aussi de la vie des gens des barrios! Un polar mais aussi un documentaire sur la vie des iliens cubains. Hâte de lire le troisième volet !
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On lit toujours Leonardo Padura avec plaisir même si cet opus des quatre saisons de l'inspecteur Mario Conde n'est pas mon préféré. Mais cet assassinat d'une jeune professeur enseignant dans son ancien lycée lui donne l'occasion d'un retour en arrière sur sa propre jeunesse, sur ses amis, leurs vies et leurs chagrins avec toujours en toile de fond la décomposition de la société cubaine.
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Un second volume en demi-teinte.
L' auteur se plait à raconter son histoire et nous lecteur à la lire on retrouve avec bonheur un Mario Conde toujours aussi désabusé, ses amis et son adjoint Manolo.
Ceci dit l' intrigue est bien loin d' être époustouflante, le voyage cubain moins réussi c'est long c'est lent bref on finit par s'ennuyer.
Dommage.
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Padura semble être le grand écrivain cubain contemporain, voici le 2e volume des "Quatre saisons". C'est mieux que "Passé parfait", mais ce n'est pas encore l'extase. Après l'hiver et la nouvelle année, ce nouveau roman se passe donc au printemps, ce qui n'a aucun effet sur l'histoire !

Le style semble moins plat, il faut dire que le traducteur a changé ; j'ai vu que le suivant était traduit par un troisième... toujours est-il que ce livre est plus enlevé, plus vif, avec des personnages qui semblent avoir plus de caractère.

Notre inspecteur doit enquêter sur le meurtre d'un jeune professeur de lycée, battue, peut être violée et qui venait de faire une fête où se mêlaient alcool et marijuana. Cette histoire illustre donc une nouvelle fois les travers de la société cubaine : ce livre illustre les trafics divers, notamment de drogue. Padura vit toujours à Cuba, il n'est donc pas étonnant que les critiques soient plus allusives que violentes et ne touchent pas au système politique...

Mario Conde n'est pas un flic dépressif et nombriliste à la scandinave (ceux-là m'emmerdent !), on est plutôt dans un vide existentiel car lui et ses amis sont désabusés, semblent avoir loupé leur vie, ou plutôt leurs rêves. Padura fait une description assez pessimiste de cette génération désenchantée de jeunes adultes (35 ans) qui n'ont pas d'avenir ; pas étonnant qu'ils soient tous alcooliques.

Les privations sont évoquées, mais cela n'empêche pas Josephina, la mère de son ami Flaco, de lui préparer de superbes repas, qui finissent par des beuveries au rhum. Ce roman voit aussi Conde amoureux, et nous offre quelques descriptions des charmes de la Havane.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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