C'est un polar historique, qui se situe quatre ans avant que le roi Charles ne soit couronné « empereur Charlemagne », donc en 796.
Le roi Charles, d'Aix (Aachen ), envoie le comte Childebrand et l'abbé Erwin, deux missi dominici ( envoyés plénipotentiaires ) pour enquêter à Autun sur une plainte déposée par l'évêque à propos d'un vol de terres. Au passage, Erwin vérifie, dans les lieux de culte, la conformité des bibles.
Mais voilà qu'arrivés à Autun, ils assistent à une esclandre du vicomte Aldric en plein repas. Peu après, celui-ci est retrouvé assassiné, apparemment empoisonné, mais le médecin remarque aussi un coup de poignard.
Childebrand et Erwin étant sur les lieux, ils vont enquêter et rendre la justice, supplantant le comte Thierry qui le prend mal.
Mais que magouille la belle Gertrude, épouse de l'intendant qui, lui-même, paraît sournois ?
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Un livre sans prétention, qui a l'originalité de nous présenter les crimes au moyen âge, au temps où l'enquêteur et le juge était la même personne.
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En lisant les commentaires laissés sur ce roman, je m'aperçois que je ne suis pas le seul à être sorti de cette lecture dubitatif. Comme beaucoup, j'ai aimé le cadre historique dans lequel il se déroule (La France de Charlemagne avant qu'il ne soit couronné empereur). On y voit s'éteindre les dernières lumières de la civilisation romaine et naitre le système féodal qui sera la règle durant les siècles à venir.
L'énigme se tient même si elle ne révolutionne pas le genre. Peut-être qu'en découvrant les éléments au fur et à mesure comme les enquêteurs ménage peu de suspens. Mais niveau intrigue j'ai, hélas, connu bien pire.
Mais pourtant, je n'arrive pas à être pleinement satisfait. Et je crois que la raison vient principalement du style de l'auteur. Si l'histoire se lit vite et facilement, je trouve que la manière de la raconter manque de vie, d'énergie. Tout comme les dialogues manquent de naturel. Les émotions sont ou trop plates ou trop exagérées.
Et puis je trouve que certains personnages manquent de relief ou n'ont pas été exploités au maximum de leur potentiel, à l'image de frère Antoine, archétype du moine jovial et jouisseur, lointain cousin du frère Tuck de Robin des Bois. L'auteur nous explique que c'est un bon vivant toujours prêt à mettre l'ambiance et relever des défis lorsqu'il se trouve à table, mais c'est tout juste évoqué, jamais raconté. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Bref, ce polar historique me laisse sur ma faim. Il ne me laissera pas un mauvais souvenir, je le sais déjà. Non, je pense qu'il ne me laissera aucun souvenir du tout et c'est dommage car il y avait du potentiel dans cette histoire.
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En une reconstitution scrupuleuse,ce roman vous fait pénétrer dans la vie quotidienne de cette renaissance carolingienne,esquisse de notre Europe et aube de notre temps
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