C'est étrange, Hélène ne sait pas ce qui lui arrive face à Arnaud.
C'est son mari; ils ont deux enfants ensemble…
Maintenant qu'il est dans le coma, elle le regarde comme pour la première fois.
Elle ne sait plus comment lui dire ce qu'elle éprouve.
Hélène n'a à sa disposition que des mots; toujours des mots … les mêmes mots:
Des mots faciles, des mots fragiles,
Des mots tendres enrobés de douceur
comme des Caramels, bonbons et chocolats.
Paroles et paroles et paroles et paroles
Paroles et encore des paroles, qu'elle sème au vent
Voilà son destin de lui parler, lui parler comme la première fois …
Ses mots sont les fleurs de son silence.
Antoine Paje montre combien les mots peuvent être pauvres au quotidien mais qu'ils attendent de se libérer. Lorsqu'on est presque plus là, tout est dans le "presque"… et pourtant combien vont déjà cracher sur notre tombe?