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Attention, danger ! Route glissante !
On devrait mettre ce panneau en couverture du second roman de Gipsy Paladini. Tellement il va secouer.

D'ailleurs, la première phrase du livre démarre fort et alpague l'oeil frisottant du lecteur averti :
"- Je suis la meilleure suceuse de New-York ! Et peut-être même des Etats-Unis..."
Et ce premier chapitre de conclure avec cette phrase définitive :
"Il avait toujours su que la Mort aurait l'allure d'une putain."
Ouch, ça claque !

Quand on sait qu'entre les deux le personnage principal va tenter d'expurger son mal-être de manière radicale et qu'on a seulement lu quatre pages et demi...
... Ça donne le ton, on sait de suite que le ride va être intense. Très intense.

Et surtout, on pressent qu'on ne sortira pas de ce livre indemne, mais à bout de souffle, à force de courir dans les dédales de la folie et d'errer dans les longs couloirs abrupts et sans issue du mal le plus pur, le plus ténébreux.

L'écriture de Gipsy Paladini est majestueuse, sinueuse, tortueuse et torturée. C'est comme ressortir sa platine, poser le diamant sur le sillon d'un vinyle et écouter les craquements de la galette rehausser la profondeur du morceau en écoute. Une expérience immersive et sensorielle d'un calibre de 33 tours. Immense.

Gipsy va écorcher l'âme du lecteur à coups de phrases rugueuses, tranchantes et râpeuses.
Une incision et quelques écorchures plus tard, c'est la gueule cabossée qu'on va explorer l'ouvrage à ses côtés. Et ne pas le lâcher...

L'intrigue est complexe, élaborée, triture-méninges et culturellement passionnante. On sent un lourd travail de recherche pour nous livrer une histoire aboutie. L'action se passe en 1969, une année érotique certes mais une année riche en événements et personnages troubles que Gipsy va annexer pour donner encore plus d'épaisseur et de réalisme à son récit. Elle le saupoudrera même d'un zeste de fantastique mystique enivrant !

Al Seriani, son héros de flic, est un fou furieux. Aussi malade que les détraqués qu'il traque. Un homme en colère, meurtri dans sa chair et son âme. Un pur délice donc.
Les autres personnages ne sont pas en reste et vont vous titiller l'excitomètre. Multiples et pourtant uniques, aux personnalités bien définies et finement croqués, vous allez vous y attacher très rapidement.

À la tension sexuelle exacerbée, ce roman est poisseux, chaud, caniculaire, l'été 2015 est d'ailleurs le moment idéal pour s'y transposer.

Nihiliste jusqu'au bout des ongles, ponctué de punchlines rageuses qui rétament, ce roman est une pandémie délicieusement contagieuse. Une excellente introduction à l'univers jubilatoire d'une déjà grande auteur, Gipsy Paladini !
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Je viens de découvrir cet auteur.J'avais son roman dans ma liseuse depuis un certain temps,mais je repoussais le moment de le lire car j'avais peur d'être déçue après avoir entendu tant de louanges à son propos:il m'est arrivé trop souvent de ne pas partager l'avis de tous ces admirateurs enthousiastes,quitte à peut-être juger un peu trop sévèrement leur livre.Mais là,je suis vraiment très très fan!Une telle imagination,des références clin d'oeil à de sordides criminels,du noir très noir,une belle envolée littéraire qui traverse tout le roman.Impossible pour moi d'en écrire plus,car il faut le lire pour découvrir tout le talent de l'écrivain.
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«C’est une question de mo-ti-va-tion. Les filles de nos jours manquent de vigueur. Trop de mecs, trop de stress au boulot : elles n’ont pas le cœur à l’ouvrage. Assise dans la baignoire, le poignet tailladé, Al soupira au souvenir de cette soirée, leur première. Les tétons tressautants, elle s’était penchée et avait gloussé : Prêt pour une petite virée, white boy ?.»

C’est son deuxième livres de Gipsy Paladini, j’ai découvert ce livre par une chronique superbe de David Smadja. C’est par instinct que je choisi ce livre, je pense qu’il y a des livres qui nous choisissent. Je ne regrette pas, ce fut une belle découverte, à mes yeux.



Le livre «J’entends le bruit des ailes qui tombent» est un bon pavé. Lorsque je rentre dans son univers, je le dévore, je le finis en quelques jours. Je crois que c’est son premier livre de cette auteure et, avec persévérance, elle s’est faite publiée. C’est une chance à nous, ses lecteurs et ses lectrices.
«Sadique», «Intrigant», «Torturant», c’est trois mots qui définissent bien ce livre. Attention les ‘’Gars’’ Gipsy Galini vous réserve tout un traitement avec un personnage qui fait pitié. Même le livre refermé, j’ai encore des frissons, juste à y penser. Hein Smadja ?



L’histoire :
Au début, je croyais que c’était un univers de vampire, car les femmes apparaissaient, tout simplement. Ensuite, je me suis rendue compte que c’était des femmes, plutôt des prostituées, que le flic voyait.
Ici, on fait la connaissance d’Al, un flic à qui la vie n’a pas fait de cadeau. C’est un flic, qui se montre dur, mais finalement, on découvre un être sensible, combatif et courageux.
On le suit à travers des enquêtes, et au fur et à mesure, que l’histoire avance, les meurtres se multiplient. Ils deviennent tordus et atroces. Quand l’histoire avance, on se rend compte que Al, à sa propre histoire, et par la suite, on comprend pourquoi il est devenu celui qui est. Est-ce qu’ils vont parvenir à résoudre ces meurtres ?



Les personnages :
L’histoire est très bien écrite, les chapitres ne sont pas trop longs et les personnages sont bien construits. C’est surtout un monde de flics, de prostitués et de meurtres. À mon avis, il y a trois personnages qui se démarquent :
Al, ce flic, il vient te toucher droit au cœur. Tu ne peux pas être indifférente, tu aimes le suivre et tu t’attaches à cet être qui est complètement attirant et imparfait.
Il y a aussi Sheila, c’est un personnage tout aussi important. C’est une dure à cuire, une prostituée en fait. Elle a son carac-tère et elle fonce comme elle peut dans sa vie.
On rencontre aussi, le prête, c’est un ange gardien à sa façon.

Au cours de ma lecture, il y a eu des passages, où que j’ai fait : ‘’Ah oui’’ et d’autres que j’ai fait ‘’Ah non’’… Est-ce qu’il vous arrive d’entendre un mot, de découvrir le nom d’un livre ou le nom d’une musique… Et ensuite, ses mots vous reviennent en mémoire dans des lectures ? Eh bien, dans ce livre-ci, j’ai eu une révélation. On m’a souvent parlé du livre ‘’Le voyage au bout de la nuit’’ de LF Céline. Je suis restée assez surprise, en voyant ce nom du livre, dans ma lecture. Je mets ici cet extrait et je crois qu’il va être dans mes prochaines lectures… Est-ce que c’est un hasard ?



Impressions :
C’est un excellent moment de lecture et je suis aussi contente de découvrir une auteure talentueuse. Je crois que c’est un monde à part, tu aimes ou tu n’aimes pas son genre. Moi, je l’ai adoptée, je crois que c’est une lecture que j’avais besoin à ce moment-là.

Pourquoi lire ce livre, pourquoi découvrir Gipsy Paladini ? C’est une histoire, qui est riche en action, et en rebondissement. L’auteure nous tient en haleine avec son atmosphère angoissante, ses personnages sont hauts en couleurs et ses enquêtes sont captivantes.
Qu’est-ce qui qui retient mon attention ? C’est ses tournures de phrases, ses mots forts, son humour noir. Elle sait t’accaparer, elle te coupe parfois le souffle, elle te donne aussi le vertige.



Le petit plus : J’aime ses petits phrases subtiles, c’est remplie de sagesse. Elle traite aussi des sujets sérieux qui touchent le lecteur.
Le petit moins : C’est la dernière enquête, qui m’a un peu dérangée, un peu secouée.

«Pour perdre la foi, dit Al, encore fait-il l’avoir eue.»

Conclusion :
Pour terminer, Gipsy Paladini est une très bonne conteuse. Elle sait raconter une très belle histoire, et elle retient l’attention du lecteur, pour quiconque lui laisse une chance. À la fin de ma lecture, je suis restée songeuse et perplexe à la fois. Je trouve que c’est une fin touchante et bouleversante.
J’ai découvert aussi, à la fin de son livre, son site web, où elle parle un peu d’elle-même et de ses projets. Je vais aller de ce pas, lui écrire un mot. Je vais continuer à suivre cette auteure prometteuse et douée. Je lirai probablement son autre livre ‘’Sang pour Sang’’, je crois que c’est ça être contagieux non ?

http://gipsypaladini.20minutes-blogs.fr/about.html



A qui le tour maintenant, de succomber au charme de cette auteure qu'est Gipsy Paladini ?

P.S : il y a la chronique vibrante à aller voir de David Smadj sur le site ! :)
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Ma chronique vaudra pour Sang pour Sang et pour J'entends le bruit des ailes qui tombent, que j'ai lus à la suite et qui ont des personnages récurrents, notamment le "héros".

Pourquoi un héros entre guillements ? Tout simplement parce que al n'a absolument rien de l'enquêteur qu'on aime, et qu'il est même à certains égards, détestable. Ajoutez à cela le contexte police des années 60 aux Etats-Unis, que je n'apprécie pas particulièrement, et tout était réuni pour que je n'accroche pas du tout aux romans de Gipsy Paladini.

Et pourtant ça fonctionne, oh oui, tellement bien que, et j'en suis la première surprise, j'ai adoré Sang pour sang et J'entends le bruit des ailes qui tombent, avec un petite préférence pour le premier, plus dans l'intimité du héros. le deuxième opus m'a paru un peu plus brouillon, même si la partie enquête est fouillée et qu'il est un thriller dans les régles de l'art.

Je suis réellement admirative du talent de l'auteure, et un peu abasourdie aussi de l'univers très masculin qu'elle décrit, très cru et grossier. Je vous conseillerais bien de passer votre chemin si n'appréciez pas ce genre mais je n'en suis pas fan non plus. Contradictoire ? Certes, et j'aurais bien du mal à l'expliquer. Mon seul conseil sera donc de tenter l'aventure, parce qu'il se pourrait que vous adoriez.

La vraie force de ces romans il me semble, est de ne rien édulcorer de ce que peuvent vivre les policiers ou gendarmes amenés à enquêter sur des crimes atroces, et d'amener une réflexion intéressante sur les conséquences à côtoyer le Mal à chaque instant.

Et pour vous ? l'Homme est-il fondamentalement bon ou mauvais ? Qu'est-ce qui fait basculer d'un côté ou de l'autre ? Peut-on guérir du mal ? Autant de questions qui vous hanteront au fil des pages fiévreuses de Gipsy Paladini.
Lien : http://oxybeurresale.canalbl..
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Sordide cette chasse au tueur de bébés … même le sale caractère du flic pervers et macho a des difficultés à nous faire sourire. Il est toujours aussi antipathique cet al Seriani mais … c'est le meilleur enquêteur nous dit son chef alors, même en arrêt maladie il se mêle de ce qui ne devrait pas. Avec brio l'auteure nous attire dans une ambiance glauque en 1969 aux Etats-Unis où un émule de Gilles de Rais sévit. Des personnages secondaires qui valent le détour, un rythme soutenu et une narration efficace au vocabulaire cru, font de cet ouvrage le digne successeur de « Sang pour Sang » qui ne peut laisser le lecteur indifférent. A quand la suite ?
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En voila un début prometteur, c'est cash, ça envoie et ça donne le ton illico presto.
J'ai compris que je ferais un bout de chemin avec al Seriani, un flic ébréché mais qui revient auprès de ses collègues suite à une dépression.
On assiste à une remontée en selle progressive, il se tape une pute, Sheila, une nana sexy et attachante, aussi abîmée que lui.
Ne sois point offusqué cher lecteur je m'adapte juste au style, Gipsy Paladini ne s'embarrasse pas de baratin inutile elle écrit de façon directe et pure et elle le fait bien.


"L'espoir lui titillait l'estomac et il n'eut soudain plus qu'une envie : sortir de la baignoire, quitter la pièce, courir dans la rue pour crier qu'il était là, bien en vie, que ces lâches n'avaient pas réussi à se débarrasser de lui... quand enfin il parvint à percer l'obscurité, une femme était assise sur le rebord de la baignoire. Moulée dans une robe écarlate, les lèvres ourlées de pourpre, elle le fixait droit dans les yeux en souriant. al grogna, pas vraiment surpris. Il avait toujours su que la Mort aurait l'allure d'une putain."


Des sujets sérieux et intéressants sont abordés comme la ségrégation raciale avec le non moins célèbre Martin Luther King, ou les violences conjugales, autant vous dire que j'ai apprécié ce retour dans les années 60 aux Etats-Unis.

On ne va pas se mentir, l'enquête concerne des meurtres d'enfant et ce n'est pas mon sujet de prédilection, seulement je ne boycotte pas et j'ai choisi de lire ce roman parce qu'ils sont nombreux à être bons.
J'y suis donc allée sur la pointe des pieds et ça l'a fait tout seul, j'ai touché du bout des doigts la douleur des flics et du légiste.
Il n'y a rien de jubilatoire là dedans, c'est juste que l'auteure a su faire passer tout un tas d'émotions, humains et réels à la fois.

Si vous aimez frissonner faîtes comme moi, venez vous frotter aux criminels les plus vils, peut être au détour d'un chemin croiserez-vous les pires tueurs en série des Etats-Unis, les vrais de vrais qui ont existé.
Ce n'est pas des frissons que je vous promets mais des sueurs froides glacées, baignées dans le mal le plus pur.

Sacré travail de rédaction, le récit est étoffé et complet, une intrigue intéressante et une fin bluffante.
La psychologie est bien présente avec tout un tas de questions existentielles, sur l'enfance, la maltraitance, la relation de cause à effet enfance maltraitée/criminalité.
Quant à l'écriture il est clair pour moi que Gipsy Paladini mérite qu'on fasse du bruit pour contaminer toujours plus de lecteurs.






Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
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Apres un premier tome décapant, on retrouve avec plaisir al Seriani toujours blessé d avoir perdu son coéquipier. Seriani n y va pas par quatre chemins, son style est direct,une grande gueule qu on adore.
On croise au hasard Ted Bundy,Charles Manson,l auteur nous gratifie de détails de cette fin des années 60,le kkk,martin luther king,l ambiance de ces années nous impringne tous le long de l histoire.
Les personnages secondaires sont attachants, la noirceur reste omniprésente pour notre plus grand plaisir, en espérant retrouver al dans de nouvelles aventures, un cinq etoiles largement mérité.
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pas simple d'émettre un avis sur un livre d'une auteure avec laquelle vous avez sympathisé via les réseaux sociaux et qui est d'une gentillesse comme on en rencontre rarement. Surtout quand cet avis est plus que mitigé, mais il n'empêche que...
A la fin de ma lecture, le premier mot qui m'est venu instinctivement à l'esprit est : Trop
Un personnage principal beaucoup trop antipathique, une histoire trop lente à démarrer, une plume trop caricaturale, etc...
ça me désole d'autant de ressentir ça que l'histoire dans sa globalité est canon, il y a vraiment de la recherche, on le sent bien et le déroulé du scénario est bien découpé. Mais malheureusement, en ce qui me concerne, la sauce n'a pas pris en grande partie à cause du personnage principal qui me sortait par les trous de nez et aussi à cause de certaines scènes auxquelles je n'ai pas cru du tout. Et quand je lis un roman, j'ai envie et j'ai besoin d'y croire (exemple sans spoiler : le retour d'al Seriani dans le groupe, je n'ai pas adhérer une seconde à la crédibilité de cette aspect de l'histoire. Et il y en a d'autres)
Je n'abandonne pas pour autant la plume de Gipsy car, ce qu'elle laissait entrevoir à travers son premier roman Sang pour sang m'avait beaucoup plu et j'avais hâte de la retrouver.
J'espère toujours autant pouvoir la rencontrer au salon du livre en mars prochain et j'ai tout autant hâte de découvrir son dernier petit ovni qu'est Vice, car il fait couler beaucoup d'encre et d'après ce que j'ai pu lire comme critique, je pense que je m'y retrouverai plus
janvier - 467
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1969, l'année de tous les bouleversements, on voit des images en noir et blanc défiler dans nos têtes. Un pays ravagé par les haines raciales, de ras le bol général, un monde peuplé de serial killers à en devenir, de sectes meurtrières et au milieu de ce chaos des meurtres d'enfants. Tout est subtil, pas de détails inutiles, les protagonistes y sont bouleversants de douleur qu'ils tentent de camoufler sous une ironie qui parfois sonne aussi fausse qu'un violon désaccordé. Des passages qui tirent la larme à l'oeil pour une histoire sombre, mais pas sans rédemption. Vivement le prochain.
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Une très belle découverte!! Une plume extraordinaire et une histoire qui secoue les tripes, inutile de manger avant!!! Gipsy ne fait pas dans la dentelle...c'est costaud de chez costaud!!!! Je suis conquise en tout cas!!!
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