Sale gosse

Un premier roman de l'auteur, qui décide de s'attaquer à un sujet plutôt épineux et déjà vu à de nombreuses reprises.

C'est un bon livre, l'écriture est fluide, le fait de découvrir le point de vue de plusieurs personnages permet d'avoir une vue d'ensemble et de ne pas forcément se focaliser sur Wilfried, ce qui apporte de la construction au récit.
On a envie de voir comment Wilfried va s'en sortir, on a aussi envie de le secouer quand il prend des décisions qui risquent de tout gâcher. Mais il est jeune et il apprend, il grandit et doit continuer à se contrôler dans ses excès de violence.

Même si cette thématique est intéressante et bien approchée, j'ai eu un peu de mal à vraiment ressentir de l'empathie pour les personnages. Si on suit l'histoire, on comprend que ces gamins n'ont aucune envie que l'on ressente de la pitié pour eux, ou quoi que ce soit d'autres. Cependant pour s'accrocher vraiment à cette histoire et à être captivée, il m'a manqué cette envie d'aider Wilfried et de l'apprécier.

Bonne lecture, qui n'a pas su me combler autant que je l'aurais souhaité.

J'aime habituellement beaucoup ce type de romans "en immersion", ici en immersion dans le milieu de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
Nous suivons notamment Wilfried, de ses 8 mois à ses 19 ans, abandonné très tôt par sa mère toxicomane. Les galères et la dureté de son parcours sont révoltants et font évidemment froid dans le dos.
J'ai apprécié sa jolie relation de confiance avec Nina, pourtant je n'ai pas réussi à accrocher totalement à l'ensemble de l'histoire.

À la lecture de la 4ème de couverture, je me suis laissé tenter par ce roman de Mathieu Palain. Ancien stagiaire au sein d'un unité éducative de la PJJ, le sujet m'a tout de suite intéressé.

On suit la vie d'un jeune garçon né sous la mauvaise étoile, dans le corps d'une jeune femme perdue, habituée au substances. Louise, sa maman, est bien jeune lorsqu'on lui retire la garde de son bébé.
Wilfried est placé dès ses 8 mois au sein d'une famille d'accueil. Des mères comme Louise, les éducateurs de le PJJ en rencontrent tous les jours. le service de protection judiciaire de la jeunesse voit défiler les destins brisés de ceux qui, plus fragiles que d'autres, sont à la marge de la société. Lorsqu'ils recueillent Wilfried, ils ne savent pas encore qu'ils le reverront quelques années plus tard, ailleurs que sur un terrain de foot, où tout lui réussit. Malgré cela, la vie en société est compliqué, son passé le rattrape sans cesse, impuissant. Éducateurs, magistrats, juges, psychologues, "Sale gosse" nous entraîne dans le quotidien de ces héros ordinaires. Qui, à grand renfort de courage, tentent le tout pour le tout pour sauver ce qui peut encore l'être.

Un roman fort, avec une fin assez rapide, trop même. Mais qui a le mérite de faire réfléchir sur le travail des intervenants sociaux issues de la PJJ.

Wilfried est un de ces gamins que la vie n'a pas épargné. Retiré à sa mère à l'âge de six mois il est placé en famille d'accueil ou il va grandir jusqu'à l'adolescence. Sa vie c'est le foot, il intègre à quinze ans un centre de formation et touche du doigt son rêve, seulement un jour la colère le fait exploser et il frappe un autre joueur. Exclusion, retour à sa vie d'avant et il tombe dans la délinquance.

J'avais eu un véritable coup de coeur pour Ne t'arrêtes pas de courir de Mathieu Palain que tout le monde avait découvert avec ce roman qui m'avait échappé à sa sortie j'ai donc voulu rattraper mon retard.

Le sujet me touche immédiatement, connaissant d'expérience professionnelle certains de ces sales gosses qui luttent toute leur vie pour s'en sortir j'ai trouvé le propos très réaliste et fidèle à la triste réalité.

On suit Wilfried dans sa chute dans la délinquance mais aussi d'autre jeunes, tout aussi meurtris par la vie. Mathieu Palain a très intelligemment mis l'accent sur la précarité du système social et de ce que notre société offre réellement pour ces jeunes, des moyens insignifiant dont disposent les éducateurs pour venir en aide à ces gosses à qui l'on colle bien facilement l'étiquette de délinquant.

Véritable roman de société, proche d'un documentaire, un indispensable afin de mettre en lumière la vérité sur ces jeunes que l'on monte trop souvent du doigt.

Je ne manquerai plus aucune des parutions de Mathieu Palain c'est certain, il s'attaque à des sujets qui me touchent tout particulièrement avec une grande intelligence et sans aucun jugement ni misérabilisme. Une plume à suivre de près !

▶️Wilfried a 8 mois quand il est retiré à sa mère, Louise, une jeune femme instable, immature et junkie, pour être placé en famille d'accueil - une famille aimante et attentive...
▶️Wilfried est un enfant difficile, habité d'une colère sourde ; seule échappatoire à la cité, le foot - il joue au centre de formation de l'A.J. Auxerre et peut même espérer une carrière Pro'...
▶️Il a 15 ans quand il frappe un joueur, sans raison, parce qu'il a la rage en lui ; c'est l'exclusion du club, le retour à la cité avec un suivi par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ)
▶️Sa famille d'accueil veut l'adopter, Louise s'y oppose et souhaite le récupérer ; le juge va trancher et décider qu'il doit retourner chez sa mère biologique ; Wilfried fugue, agresse violemment une femme à un distributeur : délinquance, violence incontrôlable, le juge l'envoie dans un centre d'éducation fermé - une maison de correction...
▶️Seule Nina, une éducatrice de la PJJ, volontaire et investie, s'intéresse à ce jeune garçon en rupture de ban, entend le sauver de lui-même et lui éviter un avenir sinistre tout tracé...
▶️Un roman social où tout sonne juste - le récit brut d'une jeunesse en déréliction, perdue pour elle-même et pour la société, condamnée au mieux à la petite délinquance, au pire, au grand banditisme et à la prison.. ...c'est aussi une immersion dans les coulisses de la PJJ, un sujet que l'auteur connait bien puisque son père était éducateur en banlieue parisienne...
▶️Un récit proche du documentaire - difficile de partager l'empathie de l'auteur pour son jeune héros, mais un propos sincère, authentique et vibrant...

C'est l'enfance. Ne cherchez pas de layette, de rose, de bleu, des comptines, des bonbons, non, ne cherchez pas vous ne trouverez pas.

C'est l'enfance. L'aigle noir, la violence, les coups, les cris, les pleures, la rage, les abandons, les foyers, les éducateurs, la drogue, les familles d'accueil, les juges.

Ce roman percutant nous fait découvrir le parcours de Wilfried (entre autres). La fée ne se penche pas sur tous les berceaux. Ou alors c'est la fée Carabosse.

L'auteur a mené pendant six mois une immersion au sein d'une Protection Judiciaire de la Jeunesse il nous retranscrit à travers ce roman le côté sombre de l'enfance.

Décidemment, j'aime beaucoup la ligne éditoriale des Editions de L'Iconoclaste. Que l'on aime ou pas leurs romans ne nous laisse pas indifférent.

Sale gosse c'est un roman sur Wilfried et Nina. Lui est un jeune homme paumé chahuté par son placement en famille et des mauvaises fréquentations. Elle est une éducatrice volontaire et engagée. C'est un roman social qui montre une réalité difficile, loin de mon quotidien « favorisé ».

Je n'avais pas l'info avant de lire le roman que l'auteur avait passé 6 mois au coeur de la PJ d'Auxerre et que son père et certaines connaissances avaient exercé dans le domaine. Je comprends mieux alors le réalisme de son roman. Un roman que j'ai davantage lu comme un portrait, article ou témoignage.

Je parle de réalisme, et quelle triste réalité. La dureté, la violence, le manque d'amour, le manque de repères. Wilfried, 8 mois, enlevé à une mère imparfaite, placé dans une famille d'accueil aimante. On le retrouve à la fin de l'adolescence, complètement paumé et en pleine recherche. Et voir que l'on a arraché ce gamin à sa famille, les seuls qui lui apportaient stabilité et de quoi s'en sortir a été un crève coeur. Injustice et surtout incompréhension de ce système de l'ASE. Ce personnage de Wilfried est un parfait exemple de ce qui se passe malheureusement trop souvent en France.

Le personnage de Nina, éducatrice Spe qui prendra en charge le jeune homme est une vraie lumière dans le quotidien trop noir du garçon. le lecteur ne peut avoir que de la sympathie pour cette femme déterminée, qui fera tout pour l'accompagner vers un meilleur chemin.

Mathieu Palain nous dresse vraiment le portrait d'une misère sociale, de gens à qui la vie n'épargne rien. Il nous décrit des jeunes en souffrance, et qui se tournent vers la violence. Ce roman met en avant l'utilité de ces travailleurs, de ceux qui donnent de leur temps, de leur énergie pour ces sales gosses que beaucoup abandonnent.On en parle pourtant peu. C'est violent, percutant et dur. J'ai refermé ce roman en me prenant un sacré coup de poing au coeur.

J'ai aimé l'alternance des points de vue entre jeunes et éducateurs, permettant de donner différentes visions des choses. L'écriture est directe, franche et nette. le langage est souvent familier mais colle parfaitement à nos personnages et à l'ambiance générale du récit. Les dialogues très présents accentuent cet impression de lire une enquête voire même de la visionner.

La fin qui semble présager un avenir plus clément à Wilfried nous permet de refermer le livre sur une touche pas entièrement négative. Un roman vers lequel je ne me serai pas tournée naturellement, et je ne regrette pas du tout d'avoir pu le découvrir.

Trimballés de foyers en familles d'accueil, les enfants et adolescents dont nous parle Mathieu Palain dans son puissant premier roman n'ont pas la vie facile. Et les éducateurs qui les suivent non plus. Sale gosse est une virée dans le quotidien d'enfants placés et de ceux qui se démènent pour les aider.

Wilfried a été placé chez Anna et Thierry alors qu'il avait huit mois et que sa mère Louise ne pouvait pas s'occuper de lui. Il a désormais quinze ans et il joue au football dans un centre de formation. Jusqu'au jour où il tape sur un adversaire sur le terrain et qu'il se fait renvoyer du centre. C'est alors le début de la descente aux enfers pour l'adolescent en échec scolaire, avec des problèmes de violence et de gestion de sa colère. Pour le lecteur, c'est le début d'un récit fascinant sur la dure réalité d'un système trop souvent répressif et punitif, et qui use jusqu'à la moelle ses éducateurs. On suit avec passion Nina, qui fait tout pour aider Wilfried à grandir, à trouver quoi faire et à sortir de ce cerle vicieux de violence.

Dès le début de son roman, on comprend que Mathieu Palain n'aura pas ce regard complaisant pour ces jeunes qui débutent dans la vie avec un boulet dejà accroché à leur pied. Qu'il ne cherchera pas à dépeindre ces jeunes comme la majorité de la population les imagine, leur attachant l'étiquette de délinquant à la première erreur. Et avec son écriture fluide et crue, l'auteur nous place les scènes qu'il décrit devant les yeux, comme si nous étions réellement au bord du terrain à les regarder se démener contre un environnement qui leur est hostile dès le départ. On s'attache rapidement à Wilfried, adolescent doué pour le football, mais qui perd toute chance de faire carrière à son premier faux pas. Alors qu'il retourne dans sa famille d'accueil, la réapparition de sa mère absente depuis quinze ans dans sa vie ne fera qu'ajouter à son instabilité et précipitera son retour dans un foyer entouré d'autres jeunes.
Lien : http://untitledmag.fr/rentre..

Mathieu Palain, journaliste de métier, nous entraîne ici au coeur de la PJJ (Protection Judicaire de la Jeunesse), et des parcours de jeunes « nés sous la mauvaise étoile ». On y rencontre Wilfried, bébé placé par la DDASS à cause d'une mère addict et trop jeune. A 17 ans, alors qu'on lui prédit une belle carrière dans le football, son passé le rattrape : sa mère, qu'il n'a quasiment jamais connue, souhaite le récupérer.

Le discours de Mathieu Palain est très juste, et de ce fait assez choquant. du côté des services sociaux comme de celui des « cas sociaux », la situation est plus que difficile, et si des lecteurs comme moi peuvent à peine l'imaginer, l'auteur se charge de nous le montrer.

Nos conditions de naissance, malgré une enfance auprès de parents de substitution aimants et protecteurs, nous prédestinent-elles sans que l'on ne puisse rien y changer ?
Est-on condamné à rester dans nos classes sociales de naissance ?

Le ton, un poil trop journalistique cela dit, donne au lecteur du mal à entrer dans l'empathie envers les personnages. Cependant, les faits sont assez réalistes et frappants pour nous mener vers ces réflexions.

Au travers de l'évocation de l'histoire de Wilfried, c'est tout l'univers et l'engagement des éducateurs et assistants sociaux qui travaillent à la SPJJ (Service de Protection Judiciaire de la Jeunesse) qui est évoqué.Les enfants au destins brisés à cause d'un environnement social malheureux dont ils ne sont pas responsables sont fréquents et les remèdes qu'y apporte la société ne sont pas toujours efficaces. L'exemple finalement heureux de ce roman apporte un peu d'optimisme et nous montre qu'un dévouement et un amour de son métier peuvent parfois renverser le cours des choses. Une difficulté inhérente à ce genre de roman réaliste est l'utilisation de la langue et du vocabulaire de ces jeunes qui peut n'être pas familière au lecteur et constituer un frein à une appréciation positive de l'ensemble. J'ai été gêné pour des raisons similaires à la lecture du roman « fief » de David Lopez, prix des lecteurs de France Inter 2018.