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Quel ratage, et quel calvaire... Comment arriver au bout de ce roman confus, poussif, désincarné, "expérimental-raté" ? Un des "premiers romans" parmi les plus mal maîtrisés d'Orhan Pamuk... Les chefs d'oeuvre incontestables que seront "Neige" et "Istanbul" (ou "Le Musée de l'Innocence") sont encore bien loin... On peut s'étonner de l'amateurisme de ce texte (vendu comme "novateur" par Gallimard...) si on le compare à l'exigence artistique et à la constance du style - à la fois lyrique, oral et toujours enlevé - de son compatriote, le romancier Yachar Kemal, qui produisit une oeuvre beaucoup plus "hors-modes" (moins "moderne", vraiment ?) et malheureusement aujourd'hui de plus en plus négligée - voire oubliée - en France, ce pays-roi de l'Amnésie... Injustice habituelle de ces engouements moutonniers.

*** ICI UNE NOTE concernant l'Oeuvre de l'aède-romancier anatolien Yachar KEMAL (Kemal Sağdık Gökçeli : 1923-2015) *** Découvrez ainsi, successivement... son célèbre quadriptyque des "Mèmed" comprenant : "Mèmed le Mince" [İnce Memed, 1955], "Mèmed le Faucon" [İnce Memed II], "Le Retour de Mèmed le Mince" [İnce Memed III] et "Le Dernier Combat de Mèmed le Mince" [İnce Memed IV] ; ... sa trilogie fabuleuse "Au-delà de la montagne" comprenant "Le pilier" [Orta Direk], "Terre de fer, Ciel de cuivre" [Yer demir, gök bakir] et "L'herbe qui ne meurt pas" ; ... son dyptique-saga "Les Seigneurs de l'Aktchasaz" comprenant "Meurtre au marché des forgerons" et "Tourterelle, ma tourterelle" ; ... son chef d'oeuvre absolu qu'est "La Légende des mille taureaux" ; .... sa trilogie cruelle de "Salman le solitaire" comprenant "Salman le solitaire", "La Grotte" et "La Voix du sang" ; ... son dyptique-saga écologique tardif "Une histoire d'île" comprenant : "Regarde donc l’Euphrate charrier le sang" et "La tempête des gazelles" ; ... sa tragédie domestique intemporelle qu'est "Tu écraseras le serpent" [« Yılanı öldürseler »] ; ... son merveilleux récit "La légende du mont Ararat" ; ... son conte moderne qu'est "Alors les oiseaux sont partis…" ; ... son lumineux "Salih l’émerveillé" ; ... sa fable cruelle "Et la mer se fâcha"...

Lu dans un article de Marc Semo : "Yachar Kemal, une plume de terre et de violence" [quotidien "Libération", 1er mars 2015] : "Il fut pressenti plusieurs fois pour le prix Nobel dont le premier lauréat turc fut Orhan Pamuk en 2006, auteur de talent dont les oeuvres n'ont ni la puissance ni la résonance de celles de son devancier."... Merci pour votre courage et votre clairvoyance, Marc Semo ! ... et de belles lectures & découvertes à vous tous !


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Pas facile de suivre Osman dans sa quête de la vie nouvelle. Jeune étudiant, il a lu un livre, au départ juste parce qu'il était attiré par la jolie fille qui l'avait laissé traîné devant lui. C'est alors l'éblouissement, la sensation qu'il doit quitter les oripeaux de son ancienne vie et partir à la quête de l'Ange, du moment ultime et sublime, à la recherche d'une vie nouvelle. Et nous voilà partis avec lui dans un voyage aussi lassant qu'inutile tout simplement parce que nous n'avons pas lu ce fameux livre et que nous ne comprenons pas vraiment ce qu'il y a à chercher. Amoureux rejeté, Osman reviendra bredouille de ce périple; obligé de vivre une vie qu'il dénigre en regard de ce qu'il aurait pu vivre. Jusqu'au jour où tout s'éclaire, mais trop tard; il n'est plus prêt.
Je ne suis pas parvenue à prendre plaisir à ces errements, à ces sempiternels voyages en car, à cette vie ratée qui suinte l'ennui. Dommage,l'idée de départ m'avait fait rêver. J'ai dû déchanter.
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Sentiment désagréable de ne pas avoir compris grand chose à cette lecture, par manque de repaires au sujet de la situation politique de la Turquie des années 70 (avant le dernier coup d'État militaire). Il s'agit d'un voyage hallucinatoire tout au long des routes poussiéreuses d'Anatolie, en bus, à la recherche d'une fille, d'une organisation politique mystérieuse, des résidus d'une économie pré-libérale (avant l'ouverture économique du pays), d'un ouvrage aux connotations initiatiques... Road book?
Comme toujours chez Pamuk, il y a le thème (obsessionnel) d'une recherche de personnalité (personnage ou esprit etc etc)disparue, ainsi que de la tentative schizophrène d'entrer dans l'esprit d'autrui (ou d'un autre personnage représentant l'autre).
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Un échec, hélas. Comme je suis à peine rentrée dans l'intrigue, je suis juste capable de vous en dire le fil directeur: un jeune homme découvre un bouquin qui change sa vie et souhaite en percer le mystère. Pour ce faire il part en voyage (forcément initiatique) dans toute la Turquie.

Je vous cite également le quart de couverture:

« Un jour, j'ai lu un livre, et toute ma vie en a été changée. » Osman, le jeune narrateur de la vie nouvelle, est bouleversé par la lecture d'un livre mystérieux. Il est aussi amoureux de Djanan, qui comme lui cherche à comprendre les secrets du livre. Mais Djanan aime Mehmet, et lorsque ce dernier et Djanan disparaissent tour à tour, Osman part à leur recherche, comme à la quête de la vie nouvelle promise par l'ouvrage qui l'obsède. »

Je ne sais, pas ce qui m'a pris, ça me semblait exotique, ce jour là, dans mon magasin. Ou je devais être fatiguée, ce qui a nuit a mon sens critique acheteur de livre. Toujours est-il qu'au cours de ma (tentative de) lecture j'ai trouvé ça vraiment trop poussif et tiré par les cheveux, bref, je ne suis absolument pas entrée dans l'univers de l'auteur.
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Ce roman n'est pas si original qu'on le croirait. Et même à la fin de la lecture, le lecteur reste sur sa fin quant à la nature de cette vie nouvelle si glorifiée et recherchée dans le livre. Pour ma part, il me semble qu'il s'agirait de
Cela dit, malgré le caractère ordinaire du style qui m'a personnellement déçu, il y a quand même des scènes et des répliques dignes d'un grand écrivain prix Nobel.
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Une vie étrange où tout est signe, tout est conspiration... Où tout est quête
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Malgré toutes les choses négatives lues ici et là, j'ai absolument adoré ce livre. S'il m'en a quelque peu coûté de rentrer dans cette lecture (on est bien rapidement entraîné dans cette quête, parfois absurde, de l'amour par le narrateur), cette quête métaphysique de sens - à tout prix, jusqu'à la mort - m'a profondément touché.

Ainsi, les longues descriptions des errances en bus sont pour moi un superbe reflet du chaos qu'est la vie.

P. S. Il est probable qu'avoir été éconduit brutalement par une jeune femme turque m'ait influencé - j'essaierai de prendre un peu plus de distance la prochaine fois que je le lirai ;)
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Osman, étudiant, marqué par un livre, se lance à travers les routes de Turquie pour en retrouver les lecteurs qui comme lui, ont été transformés par « le livre ».
C'est au hasard des rencontres que le voile se lève petit à petit. C'est surtout l'histoire d'une quête qui en renferme d'autres : quête de la vie des autres, de l'amour –impossible avec la belle Djanan – ; quête de l'osmose / rivalité avec Mehmet ; quête de l'identité turque peu à peu envahie par l'occidentalisation de ces produits, de son industrie où les produits anciens disparaissent au profit de firmes internationales et bien connues de soda ou de hamburgers, ; quête spirituelle où le temps passe parfois en surimpression et bien sûr quête de soi-même, du sens de la vie qui ne va pas sans une vision personnelle de la mort omniprésente représentée par « l'Ange » auquel le narrateur, Osman, fait constamment référence et qui semble le suivre au cours de ses pérégrinations en autocar avec ou sans Djanan.
Enfin, j'ai lu ce ivre comme un conte moderne et philosophique sur les apparences : les personnages rencontrés ou même connus sont-t-ils vraiment ce que l'on en sait ou ne doit-on pas reconstituer, à travers eux, le puzzle de notre propre vie ?

"Avec quelle force je ressentais ce que je découvrais en moi : la paix, le sommeil, la mort, le temps ! J'étais à la fois ici et là-bas. En paix, mais engagé dans un combat sans pitié, insomniaque comme un fantôme, mais aussi dormant sans arrêt, présent à la fois dans une nuit interminable et aussi dans le temps qui s'écoulait avec rapidité."

De même doit-on se fier au narrateur ? N'est-il pas en train de nous mener en bateau ? Car tout se mêle tellement vite dans ce roman foisonnant et il est vrai que tout se côtoie avec son contraire et le narrateur apostrophe souvent le lecteur un peu pour le réveiller de sa torpeur, il le veut toujours aux aguets, l'esprit en alerte :

"Voilà pourquoi, cher lecteur, ne te fie pas à moi, qui ne suis pas du tout plus sensible que toi, ne te fie pas à mes souffrances, ni à la violence de l'histoire que je te raconte. Mais persuade-toi de l'impitoyable cruauté de la vie !"

Voilà donc un de ces romans où l'auteur semble avoir tout mis, un concentré de vie rêvée et de réflexions, de méditations sur le monde qui l'entoure qu'il soit réel ou invisible. Un livre étonnant et ténu du début à la fin.

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