Publié en 2018 en langue originale, puis un an plus tard, en français par les éditions Bayard qui proposaient en même temps une réédition plutôt réussie des quatre romans du cycle l'héritage, ce petit recueil de
Christopher Paolini est venu rappeler de bons souvenir à ses lecteurs.
La première couverture annonçait une première partie. En 2021, la suite ne semble pas avoir vu le jour. Dommage car ce petit recueil est assez sympathique. Pour ce qui est de la forme : la couverture est réussie, s'inspire de l'une des nouvelles, le matériel est fait en carton rigide, le papier est de qualité et l'impression est fait en grand caractère. le tout est agrémenté de quelques illustrations. Nous sommes loin des condensés passés.
Le contenu est assez léger mais agréable. Comme de coutume, l'auteur commence par un résumé assez long du cycle principal (pratique pour se rappeler l'essentiel) et nous laisse avec le traditionnel lexique, sans oublier des remerciements et bien entendu des cartes.
Nous avons ici droit à trois histoires et Eragon sert de lien entre elles. A proprement parler, lui ne vit plus vraiment d'aventures, vu qu'il doit surtout tenter de mettre sur pied son école des dragonniers et doit pour cela faire face à des tracas bien concrets et bien différents de ceux de ses jeunes années. Une belle métaphore pour les jeunes lecteurs devenus de jeunes adultes.
Les deux premières histoires feront intervenir des personnages bien connus. La fourchette par exemple fait directement penser à une oeuvre de fantasy bien connue. La sorcière permet de renouer avec Angela. Certains pourront qualifier tout cela de « fan service » et franchement ils n'auraient pas tout à fait tort. Tout cela reste bien écrit, un peu prévisible, n'apporte pas grand-chose à l'histoire, mais se laisse lire rapidement et avec plaisir.
La dernière histoire nous plongera dans la culture Urgal avec une belle histoire de dragon qui nous tiendra en haleine du début à la fin. Assurément c'est bien la meilleure des trois, d'autant qu'elle ne fait intervenir aucun personnage connu et peut faire office de fable féministe.
La plus grosse déception que l'on pourra reprocher au livre restera son absence à peu près totale de profondeur. Dans le même ordre d'idée, il n'apportera aucune réponse aux questions restées sans réponse à la fin du cycle principal.
En somme voici un petit recueil bien tentant par sa forme, plutôt facile à lire et qui s'adressera directement et exclusivement aux fans du cycle original.