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4,16

sur 2740 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A croire les écrits des Christopher Paolini, il lui aura fallu douze année pour achever son cycle de l'héritage, et donc notamment ce quatrième (et avant-dernier, depuis la parution d'un recueil de nouvelles) volume intitulé La crypte des âmes.

Succombant à cette tendance visible et perceptible à l'inflation croissante du nombre de pages, nous voici partis pour un pavé de tout juste neuf cents pages. La mise en page est serrée, le propos est dense et pourtant… l'univers, après tout cela, n'est guère étoffé.

L'action est ici, comme les volumes précédents, au rendez-vous et tiendra une bonne place de l'intrigue. Il y aura – forcément et cela n'étonnera personne – la confrontation avec Galbatorix, mais aussi d'autres batailles, d'autres rebondissements. le programme est chargée et pourtant l'ennui peut ici faire son chemin notamment auprès des lecteurs plus aguerris.

C'est hélas un constat que l'on peut faire au sortir d'une dizaine de lecture de fantasy : tout cela est certes sympathique mais sans plus. Pourtant les bonnes idées sont nombreuses. Pour opérer une petite sélection deux méritent que l'on si attarde.

La première reste le traitement franchement original de l'incontournable histoire d'amour qui attend le protagoniste. Les suites réservées sont imprévues. le dénouement mérite également une mention particulière. Sans en révéler plus que nécessaire, le sentiment laissé par la fin n'est guère courant, bien vu mais laisse également avec une drôle de sensation.

D'ailleurs la séquence post-confrontation avec le grand méchant, tente de répondre à quelques questions, en pose d'autres…. qu'elle laisse dans un flou artistique assez désagréable, d'autant plus que ce passage donne l'impression de ne jamais devoir finir.

Au titre des bonnes surprises, nous devons en attendre beaucoup des personnages secondaires, fortement mis à contribution ici. Comment ne pas s'attacher à toutes ces figures ? La guerre ici ne sert pas de prétexte à un abatage facile de personnages, ce qui est plutôt positif.

La classification de cette lecture en ouvrage pour la jeunesse en dit long : voici une lecture à mettre dans des mains jeunes et peu expérimentées qui trouveront ici leur bonheur avant de passer à quelque chose de plus complexe.
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Si le dernier tiers m'a passionnée et m'a fait dormir à des heures particulièrement inavouables et très regrettées, arriver jusque là fut laborieux. Très laborieux. Au point d'en provoquer une panne de lecture, ce qui est rare. Bon, j'avais largement de quoi m'occuper l'esprit ailleurs mais tout de même. La narration se perd dans trop de tout. Trop de détails, trop de descriptions de chaque action, trop d'actions (les petites actions hein), trop de personnages parfois, trop de choses à visualiser, trop d'alternance... Trop de tout. J'ai fini par me perdre et me lasser et chaque nouveau paragraphe m'agaçait plus que son précédent sur certains passages. Vraiment, 900 pages c'est énorme. C'est trop en fait. Autant visiuellement que psychologiquement. Sur un livre de 300 pages, quand vous faites une session de 50 pages ça se voit. Sur 900, autant vous dire que ce n'est rien. À l'oeil, vous avez l'impression de n'avoir rien lu alors que vous y avez passé 1h. C'est frustrant et même démoralisant. C'est pour moi le "défaut" de Paolini. Il veut trop tout raconter. Bien sûr que tout est important, mais synthétiser parfois c'est sympa plutôt que d'écrire une petite bataille sur 60 pages sans qu'elle n'ait de véritable importance stratégique pour le reste d'ailleurs. Ou alors on découpe en plus de livres, je ne sais pas, mais 900 pages, non. Je pense que c'est la dernière fois que je pars sur une telle brique avant un moment car là j'en ressors dégoutée des gros livres alors que c'est ce que j'adore normalement. Heureusement que le dernier tiers se rattrape avec des surprises de taille, de l'impossible bien ficelé et des soupçons dans tous les sens qui nous tiennent en haleine et entraîne un gros page turner (sauf qu'il en reste encore 300... T_T). La fin n'en est pas une et c'était vraiment appréciable de suivre encore l'envers du décor quand tout est fini. Car tout n'est pas fini justement et trop de livres se terminent justement trop "facilement". C'est rare que je le dise, mais c'est une belle conclusion a plus d'une dizaine d'années de travail pour l'auteur, ce n'est pas donné à tous et, c'est, je crois l'exercice le plus difficile de l'écriture d'un livre. Cependant, ne pas copier les grands qui sont passés avant serait appréciable. Autant je défendais facilement Paolini concernant la reprise d'un monde avec humains, elfes, nains, dragons et urgals pour remplacer les orques, Tronjeim passe encore éventuellement, mais le départ en bateau ? Really ? Même avec la meilleure volonté du monde... Impossible de passer à côté de Tolkien, positionné bien bien avant Paolini sur le sujet. C'est dommage. On perd la notion de clin d'oeil, s'inspirer oui, copier une formule qui a marché non.

Conclusion, je me suis embêtée à chercher les bonnes éditions pour harmoniser mes différents exemplaires pour rien, je sais déjà que je ne les relirai jamais et donc aucun intérêt de les garder. Mais ça y est, c'est fait, j'ai enfin terminé cette saga qui me valide donc "Terminer une saga" du #challengesobookiful, "Un roman avec un psychopathe" et "Un roman de plus de 500 pages" du #bingo80 et une couverture verte pour #challengeonconnaitlamusique et le #bingo80. Heureusement qu'il est amorti un minimum après ses 3 longues semaines de lectures.
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Bon je met que 4 même si j'ai adoré la saga , je suis un peu triste du déroulement comme beaucoup de gens , et comment christopher paolini à fait avancer son histoire,
Je pense que mon tome préféré restera le deuxième avec la découverte du territoire des elfes et l'apprentissage d'Eragon au près d'Oromis , même si j'ai bien aimé le premier.

SPOIL

Personellement je suis dégoutée de la relation entre Eragon et Arya comme beaucoup de gens car pour moi ils devait finir ensemble , je ne voit vraiment pas pourquoi l'auteur à voulu tourner ça comme ça.
J'espère que dans le tome 5 l'histoire continuera et qu'ils vont pas gâcher ça et que enfin eragon finira avec Arya.

Je n'aime pas trop le fait qu'eragon s'exile comme ça et ne revoie plus personne , seul au milieu du désert ...
Au final , tout les peuples finisse dans leur camps.
Je suis déçu qu'on apprenne pas les vrais noms d'eragon et arya , ni qui est angela , je pense que l'auteur manque cruellement d'imagination.

Franchement j'ai eu du mal à m'accrocher au début , puis je me suis dis mince lance toi il faut connaitre la fin de cette série...
Bah c'est bête mais la prise d'aoughs ( une petite ville ) à limite était plus longue que le siège d'Urubaen , je sais pas vous mais pour moi ça à durer 30 secondes personne n'arrive à vaincre Lord-Barst , comme par hasard 11 elfes ne le battent pas mais Roran lui oui.
Puis franchement le combat contre Galbatorix....
Je m'imaginer un combat dans les airs à dos de dragons un peut comme Durza.
Au final ils sont rentré dans la salle se sont fait immobiliser comme des mer*** puis ils ont repris le dessus et l'ont tué d'une simple attaque mentale ...
Je trouve ça ridicule de pas avoir fait tourner le roman sur la bataille Eragon vs Galbatorix avec plus de 200 pages sur un combat , il y aurait pu avoir tellement de chose à dire , mais j'ai l'impression que l'auteur c'est lassé et à voulue en fini vite.
De toute façon la saga avait marché il savait qu'il vendrait le dernier tome car les fans voulait savoir la fin mais ma fois je suis très déçu.

Pour faire simple pour moi il aurait fallu que eragon parte vivre avec Arya au du weldenvarden , qu'ils finisse ensemble , et qu'ils attendent les futur dragonniers pour les enseigner comme oromis à l'a pic de tel naer ( je sais plus comment ça s'écrit ).
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Les premiers chapitres déçoivent. Cependant, Nasuada est enlevée, Eragon devient chef suprême des Vardens, et part en voyage à Vroengard ! Dès lors, on lit mieux. Paolini devient assez profond, et le texte devient vivant et n'est plus dans la surenchère...
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C'est franchement un mystère pour moi. Que l'auteur fasse moins bien que les deux premiers tomes alors qu'il devrait améliorer son écriture au fil du temps... Je ne comprends pas.

J'ai l'impression qu'il a justement voulu trop bien faire. Mais mon dieu que certains passages traînent en longueur, mon dieu que certains autres ne servent à rien. Autant le dire clairement : je me suis fait chier et la fin m'a terriblement déçue. Les noms imprononçables m'ont agacé, la fin qui ressemble bien trop à l'univers de Tolkien aussi - et je parle bien de l'intrigue, pas des elfes etc.

Bon, j'ai ressenti une certaine tristesse en quittant tous ces personnages tout de même. L'univers d'Eragon ne me laisse pas indifférente, et c'est bien ça qui me rend le plus frustrée : il y avait tellement de potentiel !

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Dernier tome..comme toujours happy end...le mechant meurt...moi qui imaginait un combat magnifique de dragons et dragonniers...rien.rien..une attaque mentale..termine ...decue....4 tome pour cela bof
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Me voilà confronté une dernière fois à cette tétralogie qui a fait tant couler d'encre et à l'image de Joe Darko sur Wattpad, je me dis que plus que Tolkien et tous les autres, Paolini a surtout plagié... Star Wars. du début à la fin. Un jeune fermier découvre qu'il peut devenir le dernier membre d'une organisation disparue aux buts nobles, obtient une épée magique et un vieux mentor barbu qui meurt dès le premier opus, puis un autre, grand sage, qui vit dans une immense forêt, il apprend que son père est une des pires personnes que le monde ait connu, et pour finir, il doit affronter un membre de sa famille devant l'empereur qu'il comptait renverser ! La seule grosse différence entre les deux est qu'Obi-Wan n'est pas le père de Luke.
On ne va pas se mentir pour autant, ce tome est sans doute le plus dense en aventures dans ses deux premiers tiers, avec un vrai voyage, une "porte de sortie" à l'univers déjà établi (cf. Alalea et les terres au-delà du monde connu), et une bonne grosse bataille finale. Ensuite vient la fin, l'adieu un peu nostalgique aux personnages, et la résolution des dernières sous-intrigues. Seul problème... ça s'étire sur 200 pages ! Et le dernier oeuf de dragon y éclôt seulement alors qu'il aurait été tellement plus intéressant de voir ça dans le très fade Brisingr... Murtagh apparaît un peu plus humain, mais toujours sous-exploité. Il pourrait se joindre avec Eragon, mais non, il est le vilain méchant jusqu'au bout, puis il part vivre dans le désert en ermite pour découvrir la voie de la sagesse et éventuellement se faire cribler de coups de couteaux par les nomades qui y vivent (car je rappelle à l'auteur que oui, il a mis des habitants dans le Harabec !). Quant à Roran, n'en parlons même pas : il était très bon dans L'Aîné, votre guerrier sentimental, comment a-t-on pu le rendre sans profondeur à ce point ? N'empêche... Ce tome-là est le meilleur de la série depuis L'Aîné, ce qui, en contemplant ce cycle des années après, me fait conclure que Paolini est capable du meilleur comme du pire (et c'est dans le pire qu'il est le meilleur, comme dirait je ne sais plus qui). Alors, il projette d'en écrire un autre, dans une durée indéterminée. Prions pour que sa littérature soit devenue moins jeunesse et stéréotypée, car si j'achèterais le premier tome, je ne garantis rien pour ceux à venir.
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J'ai passé un bon moment avec cette saga. de la détente et de l'évasion. Des longueurs cependant ... On reste aussi un peu sur notre fin ! On attend une suite et on peu aussi laisser libre court à noter imagination.
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Quatrième tome qui si il clôt la série avec un niveau globalement égal aux précédents, m'a laissée un peu... déçue?

Au final le troisième oeuf sur lequel on a fait tant de bruit dans les tomes précédents n'a qu'une importance mineure, surtout avec la révélation de

Sinon... le fait que Murtagh et Nasuada aient des affinités étaient assez prévisibles, et

D'ailleurs Nasuada est le personnage que j'ai pris le plus de plaisir à suivre au cours de cette lecture.


Sinon...beaucoup de révélation fracassante dans ce tome, qui changent complètement la donne. Mais du coup les choses semblent très resserré et la fin ... un peu trop simple. Pas complètement satisfaisante. Et il reste pas mal de zones d'ombre.

Mais ça reste correct. Et on passe un bon moment.
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À présent que j'ai totalement terminé la lecture de ce cycle, je me rends compte à quel point il est inspiré de Star Wars. Comme Luke, Eragon est le dernier de son « espèce », il est surveillé depuis son enfance par un homme destiné à devenir son mentor, il doit affronter un tyran surpuissant qui est à la tête de tout un empire et qui est le plus fort des Dragonniers (ou des Siths) de l'ancienne génération, il se bat aux côtés d'une armée rebelle, le disciple de l'empereur fait partie de sa famille, etc.
Il paraît qu'un cinquième livre va paraître. Très sincèrement, j'espère que le scénario ne consiste pas à aller chercher un Eragon mystérieusement disparu, sinon je boycotte.
Tout ça pour dire que l'originalité n'est absolument pas le point fort de cette série. Ils ont remplacé les sabres laser par les dragons, la Force par la magie, et puis le tour est joué.
Cependant, si ma lecture a été laborieuse les 400 premières pages, elle s'est améliorée à partir du moment où Eragon sait ce qu'il doit aller chercher pour battre Galbatorix. Parce que le bout de cette quête explique plein de points obscurs et permet de revoir la saga sous un autre oeil. Malgré moi, j'ai été emportée (en autres parce que je ne me rappelais plus des révélations qui avaient été faites et de la manière dont le héros vient à bout de l'empereur). On se laisse prendre, il est vrai. Je réalise aussi qu'un tome supplémentaire pourrait résoudre les nombreux mystères qui n'ont pas trouvé de réponse : comment se fait-il que la cicatrice d'Eragon suite au duel avec Durza l'ait fait autant souffrir ? Était-ce une malédiction ? Un sortilège ? Pourquoi a-t-il eu des visions de ses retrouvailles avec Murtagh dans L'Aîné ? Et pourquoi les visions se sont ensuite arrêtées ? Quel était le service que l'arbre de Menoa a demandé à Eragon pour avoir trouvé le métal sous ses racines ? (J'ai bien ma petite idée, mais...) Que va devenir Elva ? D'où vient Angela ? Qui sont les deux femmes qui viennent à elle à la fin de L'Aîné ? Pourquoi son vrai nom terrifie-t-il le Grand Prêtre d'Helgrind ? Comment s'est-elle liée à Solembum ? Comment se fait-il qu'elle sache tant de choses et qu'elle vive aussi longtemps ? Ma première théorie serait qu'elle soit à demi elfe. Ma deuxième, qu'elle soit la dernière représentante du Peuple Gris. Et ma dernière, un peu exagérée, qu'elle soit d'essence divine et se cache au milieu des mortels pour les observer.

Mais les personnages sont terriblement pénibles ! Eragon m'a agacée à plusieurs reprises, ses décisions sont illogiques, irréfléchies, et désastreuses. C'est un adolescent, c'est normal qu'il se plante quelquefois. Mais il a le sort de tout un continent sur les bras, il n'a pas le droit à l'erreur, il est supposé avoir beaucoup mûri depuis le premier tome, et pourtant il en commet une somme folle. du coup, il se retrouve souvent à s'appuyer sur ses alliés, qui doivent faire le travail à sa place. En d'autres termes, ce n'est pas un héros charismatique.
Et les autres ne sont pas en reste : Arya est exaspérante à force d'être parfaite, Roran est fatiguant à force d'être aussi héroïque (la prise d'Aroughs tourne à la caricature), et Saphira est horriblement girly.
Oui, girly. Neuneu, fifille, chiante. Je ne m'en étais pas rendue compte quelques années plus tôt, mais elle est terriblement axée sur son apparence, fait tout un foin de la perte d'une écaille sur le bout du nez et prend bien soin de se laver avant d'aller combattre dans le sang et la poussière pour briller plus que Thorn. « Thorn scintillait dans la lumière du soleil levant. Mais ses écailles à elle étaient plus propres, car elle avait pris soin de les nettoyer. Jamais elle ne serait partie au combat autrement que sous son meilleur aspect. »
Bon sang mais c'est terriblement sexiste, en réalité. Parce que Saphira est une fille – et même si c'est une dragonne – il faut qu'elle prenne soin de son apparence jusque sur le lieu d'une bataille ? C'est aberrant. Elle n'est pas supposée être soumise au même matraquage médiatique que nous, et en sus, elle a été élevée à la dure, sur les routes en pleine nature. Qu'est-ce qui la pousserait à prendre plus soin de son apparence que les mâles de son espèce ? D'ailleurs, les quelques chapitres où on fusionne avec sa vision des choses nous montre à quel point son physique l'obsède – en plus de nous dévoiler que ses pensées sont très primaires. Elle connaît tout le vocabulaire d'Eragon et parle aussi bien que n'importe quel humain, pourtant Christopher Paolini choisit de la faire penser comme une attardée. Les « deux-jambes-aux-oreilles-rondes » (humains), Galbatorix-le-briseur-d'oeufs, « Thorn-écailles-rouges », « caverne-noires-épines » (cathédrale) sont autant de mots qu'elle connaît, alors pourquoi se complique-t-elle la tâche ? Encore, pour les différents courants aériens, c'est tout à fait compréhensible parce qu'aucun humain ne les nomme et ça donne une touche exotique. Mais là c'est trop.

Les seuls seconds rôles que j'ai appréciés étaient Elva pour son imprévisibilité, Nasuada pour sa force de caractère, Angela pour son sens de l'humour, et Solembum parce que c'est lui. Sur la totalité de la galerie des personnages qu'on croise, ce n'est pas beaucoup. Avant, j'aimais bien Murtagh parce qu'il avait du caractère et qu'il n'était pas vraiment altruiste. Mais plus on avance dans l'histoire, plus Christopher Paolini le rend antipathique. Ça a commencé dans le tome 3, où on se rend compte à quel point il est lâche, et c'est pire dans celui-ci, où même Nasuada, qui a un faible pour lui, éprouve du mépris à son égard.
En revanche, si Murtagh baisse dans mon estime, Orrin remonte quand il montre à quel point le stress de la campagne le transforme. Dans L'Aîné, on n'aurait jamais pu croire qu'il évoluerait si négativement. Sans cesse en train de se comparer à Nasuada, à rappeler à quel point les Vardens dépendent de lui, à souligner qu'il ne reçoit pas la reconnaissance qu'il estime lui être due… Quel changement pour un homme de science tel que lui !

Malheureusement, les personnages ne sont pas le seul défaut de L'Héritage.
Je me suis rendue compte que les exagérations sont devenues de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que l'histoire avançait. Dans le premier tome, Eragon devient le meilleur épéiste de tout l'Alagaësia en quelques mois, dans le second, Roran est tellement amoureux de Katrina qu'il soulève tout le village contre les Raz'acs et défit l'Empire en le faisant s'enfuir à l'autre bout du continent, et son pouvoir de persuasion est tel que presque tout le monde le suit, dans Brisingr, il ne s'est pas passé grand-chose, et maintenant… Eragon envoie un ennemi au plafond d'un coup de poing, Roran se prend une flèche dans le dos mais s'en remet en si peu de temps que c'est à se demander comment c'est possible, Roran invente des pièges de plus en plus audacieux et capilotractés, les ennemis sont tellement bêtes qu'ils ne le capturent pas quand ils sont tout un escadron à cheval et qu'il est tout seul à garder le camp (c'est vrai, quoi ! On dirait que c'est fait exprès…), les ennemis, de toute façon, ne sont absolument pas combatifs. Leur trait caractéristique principal est leur lâcheté : ils passent leur temps à s'enfuir devant l'armée rebelle. Ne craignent-ils pas leur roi un peu plus que ça ?
Il y a toutefois un argument à cette dernière remarque : les soldats de l'Empire sont souvent des fermiers qu'on a arrachés à leur terre pour combattre des hommes qui ont la cote auprès des petites gens. Comment pourraient-ils se battre de toutes leurs forces s'ils ne soutiennent pas le tyran ?

En revanche, comment expliquer toutes les incohérences dues à la magie ? Combien de fois Eragon essaye de contrer un sort d'un simple « Letta ! » (« stop »), n'y parvient pas et arrête le flux de magie qui coule de lui pour ne pas se fatiguer. Normalement il devrait être mort ! Dans le deuxième tome, l'auteur est très clair là-dessus : si on lance un contre sort trop strict sans parvenir à annuler la magie qu'on combat, on meurt. C'est pour ça qu'il a dû enrichir son vocabulaire et qu'il a dû réciter toute une phrase pour affronter Murtagh quand ce dernier les maintenait en son pouvoir.


Bien que la fin me déçoive et que ce cycle soit bourré de clichés, de facilités narratives et autres pièges littéraires, j'y suis attachée. C'est sentimental. C'est une saga que je conseillerais aux ados, ainsi qu'aux adultes qui ne s'y connaitraient pas du tout en SFFF et qui n'auraient pas vu Star Wars. Pour les autres, les ficelles de l'histoire seront tellement grosses qu'elles vous gâcheront la lecture.
Pour ma part, je suis à présent presque sûre que je ne relirai jamais L'Héritage et qu'il sera condamné à prendre la poussière sur mon étagère. Sauf si effectivement le cinquième livre paraît et qu'il me paraît évident que j'aurais besoin de revoir le début avant de poursuivre.
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