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4,16

sur 2697 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est sans aucun doute une très bonne lecture que ce cycle de "l'héritage", malgré ses incontestables longueurs, et le fait qu'à mon avis le tout aurait pu tenir en trois volumes plutôt que quatre. Mais quand un auteur est apprécié de nos chers ados et qu'il leur donne envie de lire, pourquoi les priver d'une plongée supplémentaire dans un roman plein d'imagination, cohérent dans sa construction et dans son univers, qui se lit facilement, bref une oeuvre de fantasy plus abordable que l'oeuvre de Tolkien pour les plus jeunes et largement aussi riche. Bravo et merci monsieur Paolini, on en redemanderait presque !
(Il est également vivement recommandé de lire cet ouvrage avant d'envisager d'adopter un dragon....)
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J'ai terminé il y a un mois environ L'héritage, le tome 4 qui clôt les aventures d'Eragon. Je ne l'ai pas chroniqué plus tôt car je ne savais pas comment mettre des mots sur ce que j'ai ressenti en fermant ce livre. J'éprouvais de la satisfaction quant au dénouement de l'histoire, mais aussi de la tristesse à l'idée de quitter les personnages, et un peu de déception quant au sort réservé à certains d'entre eux.

Eragon et Saphira ont fait bien du chemin depuis leurs débuts en tant que dragon et dragonnier. Les Vardens ont remporté de nombreuses batailles, mais la guerre est loin d'être terminée.
Roran est devenu un guerrier chevronné, Nasuada une experte en négociations afin de conserver les alliances durement gagnées, les Elfes ont accepté de quitter leur forêt pour combattre l'usurpateur, mais tous ont en commun la lassitude et la peur.
Car il reste une ultime bataille à livrer, celle contre Galbatorix lui-même, et Eragon sait que leur avenir à tous se jouera lors de cette rencontre décisive: il n'y aura pas de deuxième chance... Pourront-ils sauver l'Alagaësia?

J'ai aimé retrouver tous les héros de cette magnifique saga dans cet ultime tome. Tous ont évolué, les fermiers sont devenus des combattants aguerris et respectés, Nasuada fait preuve d'une volonté de fer, qu'il s'agisse du commandement des Vardens ou de son face à face avec Galbatorix.
Seul Eragon doute encore, car il sait qu'il ne peut sortir vainqueur de son duel avec le roi. C'est ce que j'aime en lui: ses doutes, sa perpétuelle remise en question, même si j'avoue que parfois j'ai frôlé l'exaspération. Je trouve qu'il s'apitoie un peu trop sur lui-même, ce que les Eldunari ne manquent pas de lui faire remarquer...
Les Eldunari, justement: ils seront le point fort d'Eragon et Saphira lors de la bataille finale. Mais ils doivent compter sur bien plus que cela encore, car si les coeurs des coeurs sont une force, ils peuvent aussi devenir une faiblesse...

J'ai aimé suivre le cours de la guerre menée par les Vardens, même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs, notamment lors des sièges menés par Roran. J'aurais aimé que ces batailles soient plus épiques, plus rapides. Mais bon, assiéger une ville, en général ça prend du temps, donc bon ^^
Christopher Paolini nous fait suivre l'évolution de son histoire du point de vue des différents personnages, ce qui permet de ne pas s'ennuyer. J'ai juste trouvé dommage que le point de vue d'Arya ne nous soit jamais donné, on ne peut que tenter de deviner ses pensées.

J'ai beaucoup aimé l'épisode de la captivité de Nasuada. Je trouve que c'est là qu'elle démontre vraiment toute l'étendue de sa force psychologique. Pour ma part, j'aurais été totalement incapable de mener un tel combat mental! Ce sont ses objectifs à atteindre et aussi ses souvenirs qui lui permettent de tenir, c'est vraiment là qu'elle dévoile toutes ses qualités de meneuse: elle nous prouve qu'il ne suffit pas d'être fort physiquement...
J'ai également aimé l'évolution de sa relation avec Murtagh, ils m'ont énormément émue, surtout lors de l'épisode de torture mentale où elle aperçoit ce qui pourrait être son avenir, mais chut j'en ai déjà trop dit!

Passons à la rencontre tant attendue entre Eragon et Galbatorix: je l'ai trouvée très bien écrite. Il était clair dès le départ qu'un affrontement physique n'était pas possible, un combat mental restait donc la seule option possible. J'ai très souvent lu des réactions comme "tout ça pour ça?", ou alors "c'est nul", eh bien je ne suis pas d'accord. Cette bataille est, à mon avis, tout à fait justifiée. Je ne vois pas comment l'auteur aurait pu s'en sortir autrement, alors je lui dis bravo. Certes, j'aurais préféré un grand duel épique, mais je pense que ça aurait sonné faux.

Seul gros bémol de ce livre: la fin. Non pas qu'elle soit mal écrite ou mal trouvée, loin de là, je la trouve au contraire en totale adéquation avec tout ce qui s'est passé durant ces quatre tomes, mais j'ai eu plusieurs pincements au coeur.
Murtagh, notamment: quel triste destin que le sien! Tout comme celui de Nasuada d'ailleurs, qui au final pour continuer à mener les Vardens doit mettre de côté sa vie sentimentale.
Eragon, qui lui aussi doit faire face à certains choix: le destin de dragonnier continue à peser lourdement sur ses épaules, l'obligeant à prendre des décisions difficiles.
Arya, qui doit faire face à son nouveau destin: suivre la voie qu'elle s'est choisie ne sera pas facile non plus. Une fois encore, dommage que l'on en sache pas plus sur les sentiments qu'elle éprouve réellement, n'avoir que les suppositions d'Eragon ne m'a pas suffi.

J'avoue que j'aurais aimé que tout cela soit empreint d'un peu plus de gaieté, j'aurais aimé qu'Eragon et Arya s'avouent leurs sentiments, qu'ils puissent être heureux, mais il n'y a rien de tout cela.
Seul Roran, qui va devenir père, s'en tire plutôt bien, ainsi que Saphira, qui ne sera peut-être pas la dernière de son espèce, au final...
C'est cette fin un tantinet tristounette qui m'empêche de classer ce livre en coup de coeur...

Il me reste un espoir, cependant. J'ai trouvé cette fin plutôt ouverte, alors j'avoue que j'espère qu'il y aura une suite à cette histoire. Peut-être pas une suite immédiate, mais qui prendrait place d'ici 10 ou 20 ans... Et qui sait, peut-être que les personnages y seraient un peu plus heureux... C'est tout ce que je peux espérer!
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Ce quatrième et dernier tome a été plutôt long, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au départ puis pas mal de difficultés à être motivée à le lire jusqu'au bout. Mais j'y suis tout de même arrivée ! Je voulais vraiment connaître le fin mot de l'histoire après les trois premiers tomes forts en émotions à certains moments ! J'ai trouvé le roman tout de même intéressant durant les trois quarts du livre, mais la fin m'a laissée perplexe. L'action était présente sur presque toute la lecture malgré un peu trop de descriptions qui m'ont un peu ennuyée. Par moment, j'étais à fond dans l'histoire et d'autres moments je décrochais un peu, mais dans l'ensemble, j'ai bien aimé.
Si la fin m'a laissée perplexe c'est parce que les explications sur les cents dernières pages ont été un peu trop longues à mon goût pour terminer ce roman. de plus, je ne m'attendais pas à un fin pareille...
Hormis ces détails, cette saga a été plutôt plaisante et je félicite l'auteur qui a été bon malgré son jeune âge !
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Enfin, après une énorme pause dans la série. Je me suis lancé dans ce quatrième et dernier tome d'Eragon. Et je me suis rendu compte que j'avais bien fait. C'est avec un oeil neuf que je me suis de nouveau plongé dans cette aventure.
Je suis ravie d'avoir retrouvé Eragon, Roran, Arya et les autres. La bataille finale contre Galbatorix approche à grands pas, il ne reste que quelques places fortes à prendre avant de se diriger vers la capitale. J'ai beaucoup apprécié l'évolution psychique d'une partie des personnages, ils ont mûri, les combats les ont endurcis et ils sont déterminés à porter le coup fatal et enfin être libre de l'oppression de cet empire vérolé.
Concernant l'histoire, il n'y a pas de temps mort. Les batailles, les morts s'enchaînent, ne laissant que peu de repos à l'alliance Vardens, Urgals, Chat-garou et Elfes. Il y a une partie assez concentrée sur la politique entre les différents membres de cette alliance et les opportunistes sont légion. On en apprend aussi un peu plus sur les dragons disparus, sur la ville des Dragonniers. Certains choix ont été durs à faire mais l'on comprend pourquoi ces personnages se dirigent vers ces voies-là.
Pour conclure, j'ai trouvé ce quatrième tome bien plus dense et intéressant autant du côté scénaristique que des personnages. C'est une bonne série Fantasy que l'on veuille commencer ou poursuivre la découverte ce genre. C'est une bonne saga jeunesse et j'ai pris plaisir à la lire.
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On arrive au terme des aventures d'ERAGON, SAPHIRA et ARYA. Batailles, géopolitiques, batailles, décisions politiques, feux d'artifices finaux … et des derniers chapitres promesses d'une suite ?

Bah ce n'est pas mon tome préféré en terme de ‘Waouw' à chaque chapitre mais chez Mr PAOLINI, c'est la fraîcheur d'abordage des thèmes univers et dragons que j'apprécie avant tout ainsi que la consistance de ses personnages … on pourrait résumer à satisfaite mais pas transcendée.
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La mode est aux sagas. C'est un constat que je fais de plus en plus régulièrement. Ou alors ça vient de moi qui, inconsciemment ou non, porte mon choix sur les histoires à rallonges, allez savoir ! Quoi qu'il en soit, voilà que j'en ai terminé avec cette Trilogie de l'héritage en quatre tomes, de Christopher Paolini. Avec un petit pincement au coeur quand même, mais non sans une certaine satisfaction. Parce que si j'aime les sagas, j'aime aussi qu'elles se terminent, qu'elles aient une vraie fin.

Beaucoup de batailles dans ce quatrième tome, on s'étripe dans tous les sens, et c'est rien de le dire. Mais c'était inévitable, puisque les Vardens et leurs alliés s'approchent enfin de Galbatorix pour finir par l'affronter. J'ai réalisé avec grand plaisir que, malgré son jeune âge quand il a commencé à écrire cette histoire, Christopher Paolini avait de la suite dans les idées. Certaines prédictions effectuées dans le tout premier tome trouvent ici tout leur sens, en un formidable clin d'oeil.

Eragon a bien grandi, il a enfin appris à se connaître lui-même, et à s'accepter comme il est, ce qui lui permet de découvrir son véritable nom. Son lien avec Saphira n'a jamais été aussi étroit. D'autres personnages sont également mis en avant, Roran en particulier auquel nombre de chapitres sont consacrés, ou encore Nasuada et Murtagh. Si certains évènements étaient précisibles, en particulier l'identité du dragonnier du fameux dragon vert qui orne la couverture, d'autres ont su me surprendre agréablement, comme la crypte des âmes et son contenu.

Quelques longueurs forcément dans un roman de 900 pages, mais on se surprend à les savourer, quand on sait que c'est le dernier. Et surtout, surtout, une fin à la hauteur, même si j'aurais préféré qu'Arya... ou encore que Murtagh... Non, je n'en dirai pas plus pour ne surtout pas vous gâcher le plaisir ! Cette fin est celle que l'auteur a choisi, je l'accepte telle quelle. Une saga qui restera au chaud dans mes souvenirs de lecture, avec le secret espoir que Christopher Paolini revienne un jour à cet univers. Quelques années après cette fin peut-être, et avec d'autres personnages pourquoi pas, car il y a vraiment matière, croyez-moi...
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Enfin arrivé ce quatrième tome!
Il se lit d'une traite, surtout si vous avez apprécié les précédents; l'envie de découvrir enfin comment va se résoudre la problématique pousse à dévorer le livre, qui se dévoile petit à petit.
Le livre fournit de jolies surprises et des tournures inattendues, mais il faut quand même préciser que je m'attendais à de nombreux traits révélés dans ce quatrième tome (SPOIL! par exemple la relation que Nasuada va contracter avec vous-savez-qui, ou encore l'explication de la puissance de Galbatorix, sans passer par l'éclosion de l'oeuf ;))
Si c'est un plaisir de se replonger dans une lecture de jeunesse, on relativise tout de même en comparant aux autres lectures accumulées depuis; mais mon sentiment final reste bon, même si la fin laisse légèrement le lecteur sur sa faim!
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Une bonne lecture pour ce dernier tome mais sans le coup de coeur que j'avais eu pour les premiers.
J'aime toujours autant les passages avec Eragon et Saphira, Glaedr a une belle place dans l'aventure. Plein d'actions et de rebondissements, j'ai aimé suivre les personnages à Vroengard (les Snargols quelle idée grandiose). J'ai aussi tremblé pour la pauvre Nasuada c'est vraiment un personnage passionnant et j'ai eu de plus en plus d'empathie pour Murtagh dont j'ai beaucoup aimé l'évolution et que je préfère définitivement à Roran. On rencontre enfin le grand méchant de la saga et il est absolument glaçant de par son empathie feinte, sa violence rentrée ou pas vraiment. Il est perturbant, malaisant. Mais le combat final a été bien trop rapide à mon goût, tout ça pour ça (même si j'ai beaucoup aimé le principe du château piégé d'Urubaen). J'ai apprécié découvrir "l'après" de l'histoire, un bout du devenir des personnages.
Petit regret, que les us et coutumes des Urgalls soient évoqués si tard et si succinctement, c'est un peuple que j'aurai aimé connaître davantage, tout comme Angela dont la véritable nature restera finalement très mystérieuse.
Point positif (surtout dans les autres tomes de la série) : j'aime que l'utilisation de la magie ait un coût pour le magicien, même si avec l'arrivée des Eldunari, il est de moins en moins perceptible, les magiciens sont beaucoup trop puissants dans ce dernier tome.

Une fin qui se traine un peu en longueur au global, en audio notamment. L'interprétation des dragons m'a un peu perturbée, de même que les accents prêtés aux différents peuples.
Une fin que je suis néanmoins contente d'avoir lue mais une série que je ne relirai probablement pas, trop d'investissement de temps pour le peu d'engouement que je ressens au final, je me suis moins attachée à Eragon et Saphira dans ce dernier tome bizarrement et plus aux personnages secondaires. Et le style manque clairement de sel pour moi.
Une bonne histoire dont les premiers tomes (surtout le deuxième) m'ont plutôt captivée et ce dernier tome retombe un peu comme un soufflet. Pour les amoureux des dragons et d'une fantasy assez classique sans trop de fioritures.
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La saga a eu le temps d'évoluer en 10 ans de parution. Au fil de ses tomes, Paolini est passé d'un roman d'initiation à un récit chevaleresque.

Dans ma précédente critique du tome Brisingr, j'ai abordé toutes les qualités de ce classique de la fantasy. Et je n'ose me répéter dans celle-ci.

De nos jours, beaucoup d'histoires young-fantasy sont construites sur les codes que Paolini et ses quelques prédécesseurs ont posés dans les années 2000. Et, malgré une fin qui m'a laissée mi-figue mi-raisin. J'ai beaucoup aimé suivre les aventures de ces vaillants héros.
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Si je n'avais presque aucun souvenir du troisième et quatrième volumes, lus une seule fois avant cette relecture, les premiers tomes de cette saga ont accompagné mon enfance et mon adolescence aux côtés d'Harry Potter, A la croisée des mondes, Ewilan et bien d'autres. Voilà pourquoi je lui porte une affection qui obscurcit peut-être un peu mon jugement. Ou du moins me permet de passer outre ses défauts. Car L'Héritage n'est pas une saga parfaite et elle est apparemment beaucoup critiquée.

Certes, l'ombre de Tolkien plane bas sur cet univers – le vieux barbu mystérieux qui guide l'Elu, les Elfes qui viennent d'un pays lointain qu'eux seuls connaissent et dont le coeur est rempli du souvenir de la mer, les Urgals qui ressemblent un peu aux Orques, des ours des montagnes appelés les Beorn, les ébauches de langages, etc. Mais si ces livres ne révolutionnent pas le genre de la fantasy, si la langue est simple, il n'empêche que les ingrédients – que Paolini n'est pas le seul à reprendre… – se mélangent bien et que je me suis prise au jeu, à ce voyage à travers l'Alagaësia à la découverte de ses peuples, ses lois, sa magie, ses créatures. Eragon y est notre alter ego, le corps dans lequel nous pouvons nous incarner car, s'il est né et a toujours vécu dans ces étranges contrées, il n'en reste pas moins un fermier sortant pour la première fois de son village et presque aussi ignorant que nous.

Point crucial dans mon affection pour ces romans : je me suis attachée aux personnages. A la dragonne Saphira en premier lieu, adorable et terrible, pleine d'humour comme de susceptibilité, jeune et vieille, joueuse et dotée d'une intelligence immémoriale. Aux personnages qui entourent Eragon ensuite : Roran, Nasuada, Angela, Orik… Sauf à de rares exceptions, seuls les elfes, tous à leur distante noblesse, ont peiné à me toucher. Quant à Eragon, s'il n'est pas en lui-même, le protagoniste que je préfère, j'ai aimé le voir grandir, souffrir, gagner en puissance, apprendre, tout en observant ses relations avec les autres.
A partir du second tome, on s'éloigne de temps à autre d'Eragon pour suivre les événements du point de vue des autres personnages : Roran principalement, mais aussi Nasuada ou même Saphira. Cela permet d'observer les choses de façon plus terre-à-terre, les deux premiers personnages n'ayant pas accès à la magie, ils comptent avant tout sur leur intelligence et leur force de caractère. Je me souviens que lors de mes premières lectures, je n'appréciais guère les passages avec Roran, avide que j'étais de retrouver Saphira et la magie ; à présent, son courage et ses dons de meneur m'ont davantage fascinée et j'ai aimé suivre leurs deux parcours.
L'auteur a été, semble-t-il, un peu frileux à faire souffrir ses personnages principaux. Sans dire de les massacrer un à un à l'image d'un certain G.R.R. Martin, j'ai trouvé un peu facile de faire mourir des centaines, des milliers de soldats anonymes tout en épargnant obstinément celles et ceux auxquel·les nous avons pu nous attacher. J'aurais été triste de dire adieu à un personnage aimé, mais cela aurait donné plus de gravité à l'ensemble et m'aurait permis de m'inquiéter un peu plus. Cependant – histoire de compenser cette critique par un point positif vis-à-vis des personnages – Christopher Paolini a résisté à la tentation de les mettre tous et toutes en couple. Les romances étant souvent omniprésentes dans les romans young adult, je ne peux qu'apprécier leur rareté dans cette saga. Certes, Eragon a réussi à m'exaspérer dans le troisième tome par sa ténacité à poursuivre une Arya clairement réticente ; il s'est heureusement repris dans le dernier volume, toujours amoureux, mais plus mature, il a cessé son harcèlement. Et finalement, l'auteur a été plutôt intransigeant avec ses personnages côté coeur !

Action, réflexion, émotion : Christopher Paolini a su trouver un bon dosage entre tous ces éléments. A mes yeux en tout cas. Bon nombre de lecteurs et lectrices semblent reprocher des longueurs que je n'ai pour ma part senties qu'à une seule occasion (dans un chapitre de L'Héritage qui décrit pendant des pages et des pages un entraînement à l'épée entre Eragon et Arya).
Je préfère un chapitre de bavardages entre deux personnages qu'une description, mouvement par mouvement, d'un combat ou d'une bataille, sachant que toutes se ressemblent beaucoup finalement. Or, j'ai trouvé au fil de la saga, de très beaux moments, entre douceur et tendresse, même s'ils sont parfois emplis de douleur ou de chagrin : la solitude en tant que dragonne de Saphira, la rencontre entre Eragon et Oromis, les décisions radicales de Roran, la relation entre Eragon et Saphira, les souffrances de Murtagh… Je conçois que ces passages peuvent sembler un peu évidents, prévisibles, bateau ou que sais-je encore, mais prise dans le feu de ma lecture, fascinée par cet univers où évoluent les dragons, je me suis laissée embarquer, j'ai laissé les personnages m'habiter et j'ai vécu ces moments comme si j'étais à leur place.

Voilà. Je fais fi des critiques innombrables et des défauts indubitables : c'est une saga qui, si elle ne m'a jamais vraiment surprise, me fait rêver. On me parle de dragons, de peuples aussi variés que des Urgals et des chats-garous, je marche, je cours, je vole. J'ai dévoré chacun des tomes, désireuse de retrouver et de côtoyer un peu plus les personnages que j'ai appris à aimer. Une histoire sans temps mort, divertissante, épique, que, sans surprise, j'aurais aimé continuer encore un peu. Sans compter que bon nombre de questions me trottent encore dans la tête, ce qui est terriblement frustrant…
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