À la suite des travaux des écoles hypnotiques il s’est créé à Paris une profession nouvelle qui a fait plus de tort à ces études que toutes les attaques et les polémiques précédentes ; c’est la profession de « sujet hypnotique ». Un sujet dit « professionnel » qui, pour quelques francs, s’exhibe sur les tréteaux ou « fait les salons » est un appareil de recherche aussi dangereux que peu sensible. L’habitude des mêmes expériences conduit ce genre de sujets à la pratique permanente de la supercherie, et fait par suite obstacle à toute étude sérieuse et suivie.
Lorsque nous avons commencé l’étude de l’hypnotisme dans les hôpitaux d’abord comme externe de Mesnet, puis comme chef de laboratoire de Luys, nous avons été frappé de l’exclusivisme dans lequel se renferment la plupart des praticiens.
Les uns ne croient qu’à l’ancienne méthode des bains et de l’hydrothérapie, les autres n’emploient exclusivement que la suggestion et abandonnent les malades rebelles à ce mode de traitement, d’autres enfin se cantonnent dans les injections de sérum artificiel.
Quand il s’agissait d’endormir un malade par la méthode de Braid ou par tout autre procédé, les premières séances d’hypnotisation demandaient une perte de temps considérable ; imposaient au médecin une fatigue et une attention soutenue, toujours plus ou moins pénible. Un certain nombre de sujets n’étaient qu’à moitié dociles, et se laissaient distraire ou opposaient une résistance plus ou moins consciente aux efforts tentés pour les endormir.
Lorsqu’il s’agit d’influencer magnétiquement le cerveau, les couronnes magnétiques deviennent très utiles et donnent d’excellents résultats.