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3,95

sur 231 notes
C'est à mon avis le meilleur de la série, pour ceux que j'ai lu jusqu'ici.
On est à une époque charnière et on pressent que le régime va basculer sous peu.
Les divergences entre tenants des privilèges et tenants de l'égalité sont pas mal exposées et constiuent une excellente tooile de fond à lhistoire : assassinats, fausses monnaies.
Et comme toujours des descriptions de Paris du XVIIIème, pléthore de recettes culinaires et details sur la mode vestimentaire.
C'est un bon moment
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Un noble se fait piétiner par son cheval, lequel appelé Bucéphale n'avait point eu peur de son ombre mais de pétards ; ce qui avait l'air d'un accident se révèle un meurtre sur fond de fausse monnaie et de trafic immobilier.
La reine se trouverait-elle -ô crime de lèse-majesté ! - mêlée à tout cela ?
Voici une nouvelle enquête de Nicolas le Floch qui l'enverra jusqu'en Angleterre, enquête toujours aussi bien construite et dans ce langage savoureux du XVIII que j'apprécie toujours autant.
On sent comme une atmosphère de fin de monde ou tout au moins de fin de siècle dans cette histoire : vapeurs méphitiques d'un volcan lointain, climat de cour delétère, reine frivole et souverain faible, abus de l'Eglise, règne des aventuriers (Cagliostro et la soi-disante comtesse de la Motte-Valois) et trafiquants en tous genres. Parot décrit une fois de plus les circonstances et le climat qui a conduit à la fin de la monarchie de droit divin, mais cette fois avec une rare intensité. Même le bon monsieur de Noblecourt, ami et protecteur de Nicolas semble inquiet, voire aigri et beaucoup moins bon vivant que de coutume.
Jean-François Parot a l'art d'agrémenter son récit de petites phrases qui font mouche, aussi bien dans l'art de décrire et d'analyser une époque que dans celui d'énoncer des vérités générales dans une sorte de sagesse grand siècle. C'est épatant pour les citations et pour la mémoire. Je me suis une fois de plus régalée à ces aventures de Nicolas, pris en étau entre le peuple et les grands et qui, en honnête homme, essaie de trouver la vérité, en dépit des pressions de toutes sortes qu'il subit.
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Très bon roman historique avec l'enquêteur Nicolas le Floch. Il est utile d'avoir déjà lu des épisodes précédents, surtout les premiers pour apprécier les relations entre les très nombreux personnages. le Paris et la vie en France durant la fin du règne de Louis XVI y sont décrits avec la bonne plume de l'auteur JF Parot. L'enquête à partir du premier meurtre va se compliquer avec plusieurs aboutissants pouvant mettre en péril le roi, la reine, la France. Des personnages réels de l'époque sont en scène avec ceux du roman, et, comme toujours, des repas bien goûteux qui donnent l'eau à la bouche sont décrits avec force détails.
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Et voilà, encore une enquête de Nicolas le Floch menée de main de maitre. D'ailleurs il s'agit précisément de la onzième de notre commissaire au Chatelet.
Nous sommes en 1783 et l'Europe subit de curieux phénomènes climatiques. En effet, un volcan est rentré en éruption en Islande et les conséquences ne sont pas des moindres puisqu'un halo continuel empêche que le ciel soit véritablement dégagé. Il n'y aura que certains scientifiques (dont notre éminent chirurgien Secmagus) qui seront capables de faire les liens entre cette météo fort bizarre et l'éruption du volcan, n'oublions pas que le réseau d'information prenait un peu plus de temps à l'époque que de nos jours.
Nicolas le Floch va être mandaté par la reine Marie-Antoinette pour enquêter sur le décès un rien mystérieux d'un de ses proches. En effet, ce noble est mort piétiné par son cheval sans aucun témoin.
Il faudra peu de temps à notre marquis de Ranreuil pour decouvrir qu'il s'agit d'un meurtre et que le cheval n'en a été que l'instrument.
L'enquête va très vite s'épaissir et les suspects foisonnent. Quels sont les liens avec la fausse monnaie qui circule en ce moment ? Et est-ce que la reine ne serait pas plus mêlée à cette histoire qu'elle ne le laissait entendre ?
Nicolas va croiser certains personnages comme Cagliostro et la comtesse de la Motte-Valois qui va bientôt se faire connaitre dans une affaire on ne peut plus célèbre.
Il devra aller jusqu'en Angleterre pour pouvoir avancer dans son enquête qui est , il faut le dire fort compliquée ( ce qui est souvent le cas chez Jean-François Parot )
Une fois de plus j'ai aimé la plume de l'auteur qui nous emmène avec beaucoup de talent dans cette France de la fin du dix-huitième siècle. On sent parfaitement les prémisses de la révolution qui aura lieu dans six ans…
Et j'avoue que retrouver l'entourage de Nicolas est toujours un plaisir renouvelé.


Challenge Séries 2019
Challenge A travers l'histoire 2019
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J'adore !

J'aime le style authentique de maître Parot, son sens profond de l'Histoire, ses personnages si humains et profondément attachants, ses promenades culturelles dans le Paris du XVIIIème siècle si bien documentées, ses intrigues toujours si proches de la vérité historique et ses interrogations qui dans le cas de ce roman rejoignent celles de notre époque où le peuple gronde quand la sphère politique se complaît dans sa bulle.

Chaque rencontre avec cet auteur est un véritable coup de coeur. le choix d'écrire en vieux français m'enchante, les mots sont alors tellement plus vivants, plus gourmands, plus riants que ceux que l'on usent de nos jours. L'humour omniprésent est un plus qui me fait rire aux moments les plus critiques parfois. Et ses personnages, que l'on retrouve à chaque fois avec grand plaisir, sont pétris de l'amour que l'auteur leur porte et cela transparaît d'une si belle manière tout au long des différents romans.

C'est, en prime, un véritable régal pour qui aime les bonnes recettes de terroir  :-) Ainsi, juste pour vous faire saliver une petite mijotée de légumes qui m'a fait de l'oeil :

« Nicolas la regarda, intéressé, préparer de petites pommes de terre, racine qu'elle lui avait fait connaître et qui commençait à se populariser, des carottes, des navets et des oignons. Elle jeta un peu de saindoux dans un poêlon, y fit légèrement prendre couleur les légumes, y coupa de longs morceaux de lard, les fit revenir et assaisonna le tout. Peu après elle y ajouta une laitue entière soigneusement lavée et couvrit le tout des petits pois. Enfin, une légère jetée de sucre acheva la préparation. Trois quarts d'heure de petit feu sur le potager et Nicolas s'attablait et se délectait du plat, sous le regard ému de Catherine. »

Cerise sur le gâteau, la toile de fond ! Une ambiance lourde de brouillards secs et teintés qui ne se dissipent pas, d'orages foudroyants qui se multiplient et tuent. Ambiance encore épaissie par cette odeur soufrée, pestilentielle, collante et mortelle pour les plus faibles qu'aucun courant d'air n'arrive à éliminer. Ambiance de fin du monde, de fin d'un monde ; annonce apocalyptique d'une société de plus en plus pressurée, annonce d'une révolution attendue…

Et pourtant, rien que de plus naturel ici, juste l'entrée en éruption d'une chaîne volcanique, le Lakagigar le 8 juin 1783 en Islande. Éruption qui va durer jusqu'en février 1784 et qui va provoquer l'étouffement d'une partie de l'Europe dont la France ; asphyxie liée aux nuages de cendres et aux 122 millions de tonnes de dioxyde de soufre émis dans l'atmosphère. Cette situation entraînera non seulement une surmortalité animale et humaine mais sera suivie d'une mini aire glaciaire qui aura raison des récoltes et provoquera de ce fait une période de famine, famine qui pour certains sera le déclencheur de la révolution française.

Je n'ai pas encore épuisé mes ressources, il me reste quelques enquêtes de Nicolas le Floch à découvrir et j'en salive déjà ;-)
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Une enquête de Nicolas le Floch qui suit en tout point la recette habituelle, si je puis dire. Connaissant le goût de l'auteur pour la gastronomie, je pense pouvoir m'octroyer cette image de bon goût.

Nicolas le Floch est chargé d'une affaire délicate, compromettant des Grands du royaume. Ici, il s'agit de Marie-Antoinette, tout à son démon du jeu. Endettée, elle finit, par ses accointances avec les Polignac, à faire appel au Vicomte de Trabard pour l'aider, lequel est justement retrouvé piétiné par son étalon. Accident ou meurtre? Telle est la question.
Nicolas déroule ainsi le fil de ses investigations, faisant émerger un certain nombre de mensonges, faux-semblants et tromperies. La victime est loin d'être aimable et beaucoup avaient intérêt à la voir morte. Des investigations qui nous perdent quelques fois ( toujours le petit bémol de cette série) mais une résolution à la hauteur. le tout sur fond d'un vocabulaire du XVIIIe s qui rend l'immersion historique réussie. A cela s'ajoute les éléments de l'époque : un volcan dont les contrecoups d'une éruption a des conséquences sur toute l'Europe, un siècle des Lumières, marquées par de nombreuses invention comme l'essor de science plus ou moins "réalistes et efficaces" et une noblesse et royauté de plus en plus en décalage avec le reste du peuple français. On est en 1783 et Parot nous rappelle fréquemment que la menace de la Révolution se tisse à l'horizon... Enfin, et pas des moindres, ses petites recettes gastronomiques qui parsèment le récit, comme une pause légère dans une intrigue sombre. L'occasion d'un gueuleton est toujours l'occasion de beaucoup d'humour et de légèreté. Et en prime, nos papilles salivent...

Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Séries 2021

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Nous sommes en juillet 1783, sous le règne de Louis XVI, quelques années avant la Révolution française.
Le pays est en crise. de plus en plus de miséreux quittent leurs provinces pour tenter de trouver du travail à Paris où ils s'entassent dans des quartiers insalubres. Une chape d'un brouillard malodorant, venu d'un volcan islandais, brouille le ciel d'été et rend encore plus insupportable la chaleur caniculaire qui écrase la France. le temps est à l'orage, au propre comme au figuré.
Dans l'entourage de la Reine Marie-Antoinette, intrigues et complots se nouent. Les rumeurs vont bon train.
Un matin, Nicolas le Floch appelé par cette dernière, se rend en urgence à Versailles. Un des courtisans de la reine, le vicomte de Trabard vient de mourir violement piétiné par son propre cheval…L'enquête sur les circonstances de cette mort mystérieuse – un crime déguisé en accident – va conduire notre commissaire à de biens troublantes découvertes, dont la fabrication de fausse monnaie, un automate joueur d'échec trafiqué, des moines pas très catholiques, une veuve pas très éplorée, un enfant vivant avec des rats…
Par ailleurs, il va à nouveau être envoyé à Londres pour mettre fin à la publication de libelles qui mettent en péril la stabilité du gouvernement français, déjà bien menacé par la corruption qui règne dans le royaume, et son propre fils, par la révélation de ses origines, incompatibles avec ses fonctions dans l'armée.
Au cours de ses pérégrinations, Nicolas le Floch va risquer par deux fois sa vie, rencontrer le comte de Cagliostro, franc-maçon, alchimiste, magicien et une intrigante, madame de la Motte Valois, qui se fera connaître plus tard pour son rôle très actif dans la célèbre affaire du collier de la reine…Nous sommes régalés au passage de quelques recettes de l'époque pour finir par nous envoler dans la première montgolfière…
Comme dans tous les livres de la série, Jean-François Parot s'attache à une reconstitution historique qui ne néglige aucun détail ni le style littéraire de l'époque. Même si cette affaire n'est pas la plus passionnante de celles que j'ai lues, ce fut une lecture agréable et intéressante. A suivre…
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1783, c'est un volcan islandais qui tient le devant de la scène puisqu'il dérègle le temps et provoque des maladies, tant dans les champs, chez les animaux et chez les humains.
Pendant ce temps, Marie-Antoinette appelle Nicolas à l'aide : un de ses amis est mort piétiné par un de ses chevaux.
J'ai retrouvé avec plaisir le marquis de Ranreuil : entre fausse monnaie, écrits diffamatoires et intérêts immobiliers, Nicolas cherche la vérité ET à protéger son fils Louis des ragots.
Toujours passionnant, Jean-François Parot ne manque pas de faire un point historique sur la situation tendue en France, aussi de nous mettre l'eau à la bouche avec les repas dégustés par nos inspecteurs gourmands.
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Les romans de Jean-François Parot sont toujours très complets, très documentés et surtout très bien écrits. L'année du Volcan ne déroge pas à la règle. Basé sur des faits réels, historiques, tant des caprices météorologiques que des intrigues de cour, l'auteur nous emmène une fois de plus dans les secrets d'une enquête qui débute par une mort qui s'avère très vite être un homicide mal déguisé en accident. L'intérêt que porte la Reine Marie-Antoinette à cette affaire ne laisse pas de piquer notre curiosité et le déroulement des investigations menées par Nicolas le Floch sera à la mesure des enjeux politiques et financiers, et grâce à l'entregent du “Cavalier de Compiègne” les complots ourdis par de bien sinistres individus seront déjoués au terme du roman.
Nous retrouvons comme dans un feuilleton à succès les personnages qui nous sont chers, de Bourdeau à Secmagus en passant par Sartine et le Noir, sans oublier Samson, Noblecourt et toute sa maisonnée. Une mention spéciale à La Paulet nous régalant de ses proverbes détournés et en fugace apparition La Satin qui oeuvre toujours en secret à Londres. Nous croiserons à l'occasion Cagliostro en quête de proies crédules, les instigateurs d'une affaire rappelant celle du collier de la Reine, Pilastre de Rozier dans sa première ascension de montgolfière “habitée”, et de trop nombreux malandrins trafiquants de fausse-monnaie et de libelles assassins.
La mécanique est bien huilée, les protagonistes typés à la perfection et le vocabulaire est toujours l'occasion de découvertes littéraires pour les gourmands de mots.
Pourquoi pas cinq étoiles alors ? Eh bien parce que Jean-François Parot se régale tellement dans son écriture et ses expressions imagées du langage du XVIIIe, qu'il en oublie d'être plus concis et que chacun de ses romans - pour aussi excellents et agréables à lire soient-ils - est toujours un peu plus long que les précédents et qu'on en vient quelquefois à regretter l'écriture plus dense des toutes premières enquêtes du “Marquis de Ranreuil”. (cf. L'homme au Ventre de plomb ou Les Blancs-Manteaux). Mais que les lecteurs habitués ou futurs se rassurent, c'est encore un très bel ouvrage qui complète cette série historique et policière.
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Nous retrouvons ici Nicolas le Floch, Marquis de Ranreuil, en 1783. Cet été là, l'éruption du volcan islandais Laki pulvérise dans l'atmosphère tellement de particules fines qui vont recouvrir toute l'Europe pendant des mois, que l'air devient irrespirable, les gaz et les pluies acides ruinent les cultures et intoxiquent les populations. Dans le même temps, Marie-Antoinette, Reine de France, appelle secrètement Nicolas pour lui demander d'enquêter sur la mort mystérieuse d'un noble de son entourage, retrouvé piétiné par son cheval. Son enquête l'entrainera jusqu'en Angleterre, à risquer plusieurs fois sa vie pour l'honneur du Royaume. le style de Jean-François PAROT est toujours aussi soutenu, les références historiques très nombreuses et les recettes de cuisine savoureuses, un vrai régal !
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