AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 286 notes
L'intrigue se déroule entre février et décembre 1778 (quand Marie-Antoinette met au monde sa fille). Lors d'une soirée à l'opéra, la reine se fait voler un pendentif offert par le roi qui est aussi un passe-partout pour accéder à ses appartements. Tout d'abord l'enquête est confiée par la reine à l'inspecteur Renard, mari de sa lingère car la reine ne souhaite pas que le roi soit mis au courant de la perte du bijou.
Nicolas le Floch est quant à lui envoyé par le roi sur le navire français bataillant contre les anglais à Ouessant afin de surveiller son cousin, l'intrigant duc de Chartres. A son retour, Nicolas doit enquêter sur la mort du valet du duc de Chartres découvert noyé dans le grand canal de Versailles.
Une quantité d'intrigues vont s'entrecroiser, de nombreux personnages assez loufoques aussi (notamment un castrat de la chapelle royale, le peintre nouvelliste Gabriel de Saint-Aubin). Comme d'habitude, de nombreuses pauses culinaires (délicieusement décrites) et amoureuses avec Aimée d'Aranet - qui est enlevée dans cet épisode - (même si les moments amoureux ne sont pas les passages les plus réussis par JF Parot). Une intrigue un peu difficile à suivre tant les ramifications sont nombreuses, mais la qualité de l'écriture et la description des scènes de la vie à la cour et à Paris au 18è font oublier que le suspens n'est pas toujours bien entretenu.
Commenter  J’apprécie          40
Nicolas le Floch m'a intrigué depuis que j'ai pu visualiser son adaptation télévisuelle ; même si cette dernière est plutôt réussie, elle ne fait pas honneur à la densité des romans de Jean François Parot.

Dans cet épisode, l'inspecteur va devoir déjouer les multiples intrigues qui se nouent autour de Marie Antoinette afin de la discréditer. le roman débute par une bataille navale contre les anglais avec comme commandant de la flotte française, l'intrigant duc de Chartres. Au nom du roi Louis XVI, Nicolas le Floch a pour mission d'évaluer la capacité du duc de Chartres pour ce poste : ce dernier subodore le stratagème et comme la bataille n'est pas très concluante, la position de Nicolas le Floch au milieu de ces personnes ambitieuses et susceptibles est inconfortable. Malgré les blessures reçues au combat, à son retour à la cour de Versailles, il est amené à reprendre 2 enquêtes en cours, menées jusqu'ici par l'inspecteur Renard, agent peu reluisant et peu fiable : le vol d'un bijou très symbolique de la reine et la recherche des auteurs de pamphlet satyrique contre celle-ci. La découverte d'un mort dans le grand Canal, qui se trouve être le secrétaire du Duc de Chartres va donner à ces affaires un tour extrêmement politique.

Quelle érudition et quelle connaissance de l'époque !!! Vraiment au niveau historique, c'est dense, très riche et complet : la tournure des phrases et le vocabulaire employé est bluffant, la reproduction de la vie quotidienne est précise. Cela peut même parfois être assez rebutant : j'ai du par moment relire la phrase pour bien en comprendre le sens étant peu habitué à ce type de grammaire. Par contre, j'ai beaucoup apprécié la dimension politique et la description des enjeux à la Cour : toute phrase, tout geste peuvent avoir un sens caché et des conséquences importantes. On ressent aussi les troubles, qui apparaissent au sein de la population dans la Nation : les bases de la Révolution sont parfaitement explicités et argumentés. J'ai moins accroché aux multiples intrigues qui s'entrecroisent : le suspens n'est pas très soutenu et j'ai eu l'impression parfois qu'il me manquait certains éléments des épisodes précédents pour comprendre la complexité des relations entre les personnages.

J'ai pris malgré ces petites difficultés beaucoup de plaisir à lire ce roman, et j'emprunterais très certainement d‘autres aventures du Sieur Nicolas le Floch.
Commenter  J’apprécie          40
Le Noyé du Grand Canal est le huitième tome des aventures et enquêtes de Nicolas le Floch (à la ville), commissaire au Châtelet sous la responsabilité du lieutenant général de police le Noir, et marquis de Ranreuil (à Versailles).
Ce tome est particulièrement riche en évènements et milieux visités.
En effet, autour d'une enquête centrée de prime abord sur un corps retrouvé dans un canal des jardins de Versailles, nous allons suivre notamment notre commissaire - marquis à Brest, dans le cadre de la bataille d'Ouessant, en compagnie de l'extravagant et intrigant Duc de Chartres et dans le milieu spécial des hommes de musique et castrats.
Ce tome est toujours d'une qualité narrative et littéraire indéniable et nous avons toujours un plaisir non dissimulé à retrouver notre commissaire dans ses amours et pauses gastronomiques, bref la vie.
Commenter  J’apprécie          40
Voici le dernier opus de la série des enquêtes de Nicolas le Floch. Se déroulant en 1778, le roman a pour arrière-plan la France des Lumières, la guerre navale avec nos amis d'outre-manche, les intrigues au plus près du trône. Ma dernière lecture m'avait emporté. Celle-ci m'a captivé. Avec un français délicieux, un vocabulaire choisi, JF Parot nous raconte une intrigue compliquée qui marie la basse-police et la haute-politique. Notre héros, le Floch, commissaire au châtelet, court après les ombres entre Paris et Versailles. Il nous faudra connaître les habitudes intimes de la vie des communs du château pour découvrir le noeud de l'affaire commencée aux cotés du Duc de Chartres à bord du Saint –Esprit, quatre-vingt canons au milieu de la bataille navale de Ouessant.
La complexité de l'intrigue risquant de vous perdre, il vous faut lire le roman en moins de 4 jours.
Mars 2009, Editions JCLattes, 450 pages, 17€

Bonne lecture, Patrick
Commenter  J’apprécie          41
1778 , la reine Marie Antoinette aime se divertir sans le roi ! A charge pour Nicolas le Floch d'organiser sa protection rapprochée … sauf que la reine se fait voler subrepticement un bijou de grande valeur.
Mais Nicolas a une autre mission plus politique à assurer en Angleterre auprès du Duc de Chartres .
J'ai bien aimé retrouver les personnages habituels , mais aussi Voltaire dont les dernières heures sont racontées .
L'intrigue est très bien construite et les rebondissements sont multiples d'autant que la majeure partie du roman se déroule à Paris et l'on y côtoie les grands de la cour et les petits de la capitale , tous peuvent y avoir pour objectif le Mal , à différents degrés .
Je trouve que l'intrigue principale est très intéressante et que le début de l'histoire avec la bataille navale est un peu en décroché par rapport au reste , cela dit c'est un tome bien agréable à lire !
« Un point c'est tout. »
Commenter  J’apprécie          30
1778, décidément Marie-Antoinette donne du fil à retordre tant au niveau du protocole que de la bienséance. La voici une fois de plus dans un de ces bals masqués à chercher cette flamme absente au château. Une sortie dont elle ne rentre pas "bredouille" puisque le lendemain elle constate s'être fait dérober un bijou. A Versailles, un bijou n'est pas conséquent par son prix mais par son donateur, et le donateur c'est le roi ! Sartine demande donc à le Floch de résoudre cette affaire épineuse. Bien évidemment, sans en avertir Louis XVI.
Mais d'autres problèmes surgissent, en effet, la Reine nourrit un intérêt dangereux pour des lectures peu recommandables. D'ailleurs qui fournit ces ouvrages à sa Majesté ? Un problème plus grave encore se profile, la Reine porte peut être le futur Dauphin, mais voilà que quelques pamphlets mal avisés mettent le doute sur la légitimité du futur nouveau-né. Ces accusations ajoutées à la perte du bijou, pourraient très certainement mettre l'autrichienne en mauvaise posture d'autant que son mode de vie dispendieux et son manque d'attrait pour les choses de son rang lui valent déjà les remontrances de ses pairs.
Jean-François Parot nous offre ici une enquête d'une extrême finesse et ce, sur fond de pré-révolution. Dans ce roman policier, se succèdent verbe, vocabulaire, tournures de phrases du 18ième s, outre le fond, l'auteur nous offre donc la forme, à tel point que j'ai pu penser parfois, lire un roman historique, ou encore la biographie de le Floch.
En plus du verbe, l'auteur nourrit son homme. Quelle délectation tout au long de cette aventure, cette ribambelle de mets, aussi délicieux les uns que les autres, nous est offerte avec tant de générosité que bien souvent j'ai partagé ces moments avec notre hôte.
Lien : http://www.athena1-lire.blog..
Commenter  J’apprécie          30
Je termine "Le noyé du grand canal".
Dans les intrigues de Nicolas le Floch, on n'est jamais à court de surprises. Pas qu'on ne reste éloigné de l'Histoire et des évènements qui mèneront à la Révolution.
Si le parti de Nicolas est celui de la fidélité au roi, l'ensemble de l'intrigue est ancrée dans ce siècle de vicissitudes et de tourments, de trahisons, d'envies et de d'atours, à celui qui saura malgré tout cela en sortir de manière honorable.
L'enquête nous entraine dans de sombres complots où chacun joue sa partition jusqu'à paraître inaccessible à aucune résolution. Sans compter sur la providence qui semble guider les pas de notre commissaire aux affaires extraordinaires depuis longtemps.
Un excellent roman, à mon avis le meilleur de la série dans lequel on retrouve tous les ingrédients qui ont fait la marque de Nicolas le Floch. À cela, un petit supplément de quelques mots d'ancien français qui parsèment l'histoire plus que d'habitude et nous découvrons combien le langage peut être d'une richesse infinie.
Commenter  J’apprécie          20
Une huitième enquête pour Nicolas le Floch commissaire au Châtelet, les lecteurs conquis ne seront pas déçus, il y a peu d'évolution et guère de surprise mais le plaisir est intact, le mystère recèle bon nombre de rebondissements, peu à peu les rivalités se font jour, les coups bas se multiplient, le danger apparaît. Classique.
Comme le précédent, le cadavre anglais, c'est un volume qui sans être mauvais et bien loin d'être inoubliable. Une série qui poursuit son bonhomme de chemin, je la continuerai avec grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          20
Probablement qu'un certain niveau est requis pour accéder à ce type de roman qui contient énormément de mots peu ou plus usités. Les dialogues deviennent alors interminables. Finalement c'est plutôt mon manque de culture qui ne m'a pas permis de terminer ce livre que j'ai abandonné après une centaine de page.
Dommage car le contexte historique est des plus intéressant.
Commenter  J’apprécie          24
N°543 – Novembre 2011.
LE NOYE DU GRAND CANALJean-François PAROT – JC Lattès.

En cette année 1778, alors qu'à Paris on ne parle que de la venue de Voltaire dans la capitale et de la prochaine naissance de l'héritier du Trône. Nicolas le Floch, Marquis de Ranreuil et commissaire au Châtelet se voit confier une mission extraordinaire : celle d'être l'espion du Roi en surveillant le duc de Chartres, son cousin qui lorgne la charge d'amiral de la flotte et doit s'embarquer à Brest, à bord du « Saint-Esprit », pour aller guerroyer sur mer contre les Anglais. C'est un prince de sang mais aussi un libertin à la fois débauché, joueur et franc-maçon. Pour autant, la mission de le Floch s'annonce mal. Pour les autres officiers, il sera en inspection, ce qui sera sa « couverture », mais en réalité il sera l'oeil du Roi et celui de Sartine, ministre de la marine qui ne peut se résoudre à abandonner ses habits de Lieutenant Général de Police et qui entretient toujours une solide amitié avec Ranreuil. La bataille s'engage avec l'escadre anglais et le Marquis tente de protéger le duc qui revient sain et sauf. Pourtant notre commissaire a vent d'un complot et retrouve cette histoire de bijou volé à la reine au bal de l 'Opéra quelque temps plus tôt et qui menace de devenir une affaire d'État, sur fond de pamphlets et de diatribes contre la couronne. de plus, on attire son attention sur le rôle quelque peu trouble que joue le mystérieux mais authentique inspecteur Renard dont l'épouse est également lingère de la reine. Ce policier serait non seulement corrompu mais aussi séditieux, peut-être l'auteur ou le propagateur des libelles qui circulent contre la reine tout en lui fournissant éventuellement des livres licencieux. Quant à Rétif de la Bretonne, écrivain, polémiste, libertin et noctambule impénitent, il sert à l'occasion à le Floch d'informateur, mais son rôle est trouble.

On retrouve, noyé dans le grand canal des jardins de Versailles, un mystérieux personnage qui pourrait bien être Lamaure, le propre valet du duc de Chartres. On a découvert sur son cadavre une étrange partition musicale et le nom d' « Horace » revient de plus en plus souvent sans qu'on sache exactement ce qu'il signifie, pas plus d'ailleurs que le message sibyllin qui l'accompagne... Que doit-on penser de ce second cadavre découvert à la pompe de la Samaritaine, lui aussi accompagné d'un fragment d'une partition musicale ? Quel est le sens réel de ce « modus operandi » qui conduit le meurtrier à ne pas dissimuler le cadavre de ses victimes ? Que signifient exactement les propos désordonnés mais qui se sont révélés prémonitoires de la Paulet, vieille connaissance de le Floch et aussi tenancière de lupanar ? Y a-t-il un lien entre le duc et le magnétiseur Mesmer dont on parle beaucoup ? Cet énigmatique personnage, authentique scientifique ou charlatan patenté, défraie la chronique de la cour par ses expériences. Des vols étranges y seraient liés. Que viennent faire ces castrats qui se retrouvent dans l'entourage du roi ? Tous ces faits sont compliqués par la mort bien étrange de l'inspecteur Renard qui prive le commissaire d'un acteur et d'un éventuel coupable autant que d'un témoin-clé dans cette affaire décidément bien compliquée. Quel est le rôle réel de Mme Renard, l'épouse de cet inspecteur qui elle-même se livre à des trafics illicites ? Que signifie l'enlèvement d'Aimée d'Arranet ? Chaque nouveau meurtre paraît non seulement au grand jour mais aussi est accompagné d'un rébus et d'un poignard de facture italienne qui se rattachent au bijou dérobé à la reine, à la personne des ducs de Chartes et de Provence et à l'ombre de l'Angleterre, ennemi héréditaire de la France. Dans cette affaire, la haine de la reine le dispute à la trahison, aux charges convoitées puis refusées par la couronne, aux cabales, aux complots et au jeu politique. Face à cette somme d'interrogations, le marquis reste partagé entre sa fidélité aux membres de la famille royale et sa volonté de la servir et à sa sagacité de policier, soucieux de l'ordre public.

Malgré de nombreuses digressions parfois longues et compliquées, l'auteur mêle avec bonheur fiction et réalité historique, replonge, avec un art consommé du suspense son lecteur dans cette atmosphère alternativement festive et inquiétante du Siècles des Lumières, du Paris des bas-fonds et des intrigues de cour. C'est assurément un bon moment de lecture !



©Hervé GAUTIER – Novembre 2011.http://hervegautier.e-monsite.com































































































Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (849) Voir plus



Quiz Voir plus

PARLEZ-VOUS LE XVIIIe ? (siècle, pas arrondissement !)

Alacrité :

Bonne humeur
Humeur changeante
Mauvaise humeur

15 questions
253 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-François ParotCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..