France, 1778. La reine
Marie-Antoine attend son premier enfant, cependant que sa réputation commence à être ternie : pamphlets et divers feuilles circulent qui la dénigrent et persiflent sur ses habitudes et ses goûts pour la fête. Lorsqu'un bijou précieux lui est dérobé, nul doute que ce vol est commandité par les ennemis de la couronne qui sont nombreux et qui avancent masqués. Qui a commandité le vol ? Est-ce l'oeuvre du cousin du roi, le duc de Chartres (futur Louis Philippe d'Orléans) ou du comte de Provence (futur Louis XVIII ?) tous deux prétendants au trône ? Ou est-ce une sombre affaire de vengeance ? C'est une affaire pour Nicolas le Floch, commissaire au Châletelet et fidèle serviteur du Roi. Nicolas, aidé de ses fidèles va entreprendre une longue quête semée d'embûches et de faux semblants avant de découvrir...le pot aux roses.
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Vraiment je ne me lasse pas des aventures de Nicolas le Floch, racontées avec verve et éclat par son père avec force détails très réalistes car ils sont la plupart du temps vrais. La mise en scène des personnages fictifs et historiques, les moeurs de la sociéte sont toujours habilement décrits. Un gros volume encore cette fois pour une enquête assez obscure, qui mène Nicolas sur un bateau de guerre où il manque de mourir, avant de le faire revenir sur la terre ferme pour lui confier un vol de bijou puis l'étrange découverte d'un vrai faux noyé à Versailles. Comme d'habitude, Nicolas est aidé de ses comparses et amis, les plus importants étant carrément ses majestés elles-mêmes, ça aide !
J'ai aimé : l'intrigue que je n'avais pas démêlée avant les dernières pages mais j'avais deviné un peu avant l'annonce du - des coupables, et toujours la description des menus qui mettent en appétit.
J'ai moins aimé : trop de détails qui ne servent pas le roman et qui lui donnent une impression encyclopédique, c'est la première fois que j'ai cette sensation. le survol (trop rapide) des aspects politiques du soutien de la France aux insurgés d'Amérique (et donc la guerre faite aux Anglais).
Au final, un bon roman historique comme je les aime car j'y apprend beaucoup de choses, je trouve des pistes qu'après je peux suivre pour compléter mes modestes connaissances (ou les rafraîchir).
Par exemple, je n'avais jamais entendu parler de Saint-Aubin et après recherches, j'ai vu ce qu'il avait fait : c'est magnifique !