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Critique de LoupAlunettes


Eliott est à la recherche de Jov'. Lui seul peut lui divulguer le lieu secret de Oza-Gora, là même où réside le Marchand de sable.
Le marchand de sable n'existe que dans les histoires pour enfants pourtant Louise « Mamilou », la grand-mère de Eliott, lui assure que ce personnage existe ou du moins certaines personnes peuvent aller dans le monde des rêves de manière consciente grâce à un sablier magique.
Non, Mamilou ne perd pas la raison et Jov' est semblerait-il son meilleur ami.
Eliott constata par lui-même que ce voyage dans les songes d'Oniria est possible et que contrairement à d'autres, en tant que Créateur, il peut imaginer et faire apparaître tout ce qu'il souhaite. Une aubaine non négligeable pour la reine Dithilde qui l'implore de lui créer une armée afin de repousser les attaques de Cauchemars. Mais Eliott n'a que douze ans et cette demande ne l'enchante guère. de plus, le jeune garçon tente de conserver sa mission première à Oniria. Trouver ce fameux Jov' qui lui apprendra où se cache le Marchand de Sable, le seul à pouvoir tirer son père du sommeil éternel.

: de prime abord, Oniria n'est pas sans rappeler a à la lecture des premiers chapitres L Histoire sans Fin de Michael Ende et le Magicien d'Oz de L. Frank Baum. Puis, en avançant dans les chapitres, le royaume s'affranchit de ce qui existe pour offrir les trésors d'imagination de l'auteure B.F. Parry.
L'auteure a développé tout un univers autour des rêves et des cauchemars et y a plongé un gamin lambda qui pourrait s'apparenter aux lecteurs et lectrices. Eliott a une vie presque classique, un père journaliste qui voyage, une belle-mère parodiant les marâtres de contes, deux demi-soeurs casse-pieds et une Mamilou adorable. La maladie de son père et la décision radicale de sa belle-mère de déménager l'oblige à trouver une voie urgente pour tirer son père de son « coma » et d'éviter l'éclatement de la famille. Sa grand-mère, qui l'avait baigné très tôt enfant dans les légendes d'Oniria, lui révèle que la clé du sommeil éternel de son père se trouve là-bas. Déjà formé à son insu pour y entrer et subvenir à ses besoins par sa grand-mère, Eliott jongle jour après jour entre sa scolarité chamboulée par ses événements personnels et sa mission à Oniria.
Les choses pourraient être simples mais au fur et à mesure, elles se jalonnent d'étapes qui éloignent d'autant la possibilité de réveiller son père. Aanor la douce princesse, la reine Dithilde au caractère impénétrable, Katsia l'aventurière au mauvais caractère, Farjo le singe métamorphe, la galerie de personnage est nombreuse mais chacun fait son entrée progressivement, laissant aux lecteurs la possibilité d'assimiler qui est qui de faire agréablement connaissance. Ils sauront donc qu'ils sont selon les lois d'Oniria des Mages et qu'ils sont les pères de cet univers éclectiquement nourri de l'imaginaire de tous. Les choses prennent une tournure moins idyllique lorsque Eliott apprend de sa grand-mère que, par ses rapports, Oniria ne vit plus dans l'harmonie. En effet, les cauchemars tolérés jusqu'alors, commencent à effrayer les habitants des rêves et sont finalement cantonnés injustement dans un lieu sous surveillance, Ephialtis. Ils réussissent malgré tout, appelés par les rêveurs à s'en évader, au grand damne de la reine. Pour le coup, le statut monstrueux du cauchemar est revu et ses personnages disgracieux se montrent au contraire sympathique, à l'identique de ce que lui avait raconté sa grand-mère Louise. Les choses vont donc delà se compliquer pour Eliott pour qui les heures et les jours sont comptés et pourrait se montrer un atout précieux pour la reine Dithilde et sa CRAMO( cellule de renseignement, d'attrapade et du maintien de l'ordre) qui souhaite maintenir la séparation pour toujours. Il y a dans tout cela de nouveau une histoire d'élu comme dans les romans du genre, plaçant un caractère exceptionnel dans le personnage du héros.
Ainsi commence la saga d'Oniria. Si l'univers d'Oniria se prête à un jeune public de pré-ado, l'auteure les prépare par son propos aux lectures ado' à succès aux univers dystopiques. L'écriture est douce, le pays enchanteur et adapté pour un public d'une dizaine d'année, le ton ne pouvait en être autrement avec le pays des rêves. La touche française se ressent et cette univers magique fantaisiste est à rapprocher de celui d'Oksa Pollock de Anne Plichota et Cendrine Wolf. Si cette saga ne fera pas oublier les Harry Potter et Cie, elle reste à découvrir pour son originalité et sa part d'aventure.
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