The Dream of Another World - Volume 1 : The Tower of Hope
By Anne Plichota and Cendrine Wolf
Vous en avez pas marre de vous provoquer sans cesse ? intervint Oksa.
- C'est ton ami qui me cherche des poux dans la tête ! se défendit Tugdual.
- C'est ton petit ami qui fait tout pour me provoquer ! rétorqua Gul.
Oksa inspira profondément.
- Pour le moment, il n'y a ni ami ni petit ami ! Il y a juste deux sales gosses super énervants !
-qui est cette personne?
Planté au milieu de la pièce, l'insuffisant fixait Oksa d'un air perdu. Le Gétorix soupira en levant les yeux au ciel.
-Et cette boule de poil qui parle?
Hé, l'Insuffisant! brailla la boule de poil en question. Regarde-moi bien en face: je suis le Gé-to-rix.
-Gétorix? C'est charmant comme nom. On se connaît?
-Oui! Depuis quatre-vingts ans seulement!
-Ah! tout s'explique alors! lâcha l'insuffisant, soulagé.
Oksa éclata de rire, comme chaque fois que l'insuffisant ouvrait se large bouche édentée
-Il ne s'arrange pas... constata-t-elle en riant de plus belle devant l'air réjoui de la créature molle du cerveau.
-Il ne s'arrangera jamais, vous voulez dire!
- Dix milles marches ? s'étonna l'Insuffisant. Je vais avoir les mollets bien musclés !
- Mais tu n'as pas de mollets, l'insuffisant ! s'exclaffa Oksa. et en plus Pierre te porte...
- Ah oui? Je me disais aussi...
- La Jeune Gracieuse ne doit pas dégarnir son coeur de l'espérence qui le fait palpiter, lui dit un matin le Foldingot en caressant sa main.
Oksa le regarda sans pourvoir dire un seul mot. Elle entendait, comprenait, mais plus rien ne l'atteignait. Elle était anesthésiée.
- L'espérence, c'est le sel de la vie ! s'exclama le Gétorix, les cheveux en broussaille.
- Il ne faut jamais mettre trop de sel, intervint l'Insuffisant. C'est mauvais pour la tension.
- TAIS-TOI L'INSUFFISANT ! crièrent toutes les créatures en choeur.
- Et toi, jeune fille, repris Abakoum en plaquant ses mains sur les épaules d'Oksa, n'oublie pas le plus important : tu es la Jeune Gracieuse.
Oksa fronça les sourcils et se mordit la lèvre inférieure.
- Oui... peut-être...mais je n'est pas l'impression que ce soit un avantage ! Je ne sais pas grand chose à côté de vous.
- Et voilà la P'tite Gracieuse frappée par le virus de la "Gussonite aiguë"... ironisa Tugdual.
Personne n'est réellement ce qu' il a l air d être .Pourtant , on veut tous être des gens bien , perçus et estimés , aimés pour ce que l'on est . Un sacré paradoxe qui nous oblige à faire semblant , à camoufler notre nature profonde , nos faiblesses de même que certaine de nos forces , inavouables .Ou de nos horreurs les plus intimes .
La plupart des gens croient être honnêtes et vrais avec eux-mêmes comme avec les autres . C'est plus facile . Ça fait moins mal .Mais au final on a tous quelque chose a cacher .
Tous
- Tu as vu ma vieille : lui lança-t-il d'une voix mal assurée. Je pète la forme ! Alors, arrête de te ronger les ongles !
- J'ai fini le dernier... répliqua-t-elle en lui rendant son sourire.
- Pas besoin que tu me tiennes comme si j'étais une prisonnière susceptible de m'évader, fit remarquer la jeune fille (Zoé) avec une assurance surprenante. Je suis là de mon plein gré, tu ne t'en souvient pas ?
Fidèle à lui-même, Orthon lui répondit d'une voix acide :
- Si tu es aussi fugitive que ma chère soeur Reminiscens, je préfère rester sur mes gardes.
- Quand in a un frère comme vous, on ne peut avoir qu'envie de fuir ! s"exclama Oksa. Ou bien devrais-je dire, quand on a deux frères comme Andreas et vous...
- Mais comment ça s'ouvre ? s'énerva Oksa, je na savais même pas que c'était possible !
- Comme ça, P'tite Gracieuse, répondit Tugdual en l'aidant.
Trois tours à gauche, deux tours et demi à droite, tu presses deux fois à un tiers de l'embouchuren tu épelles dans ta tête le mot verculum et tu sentiras alors une encoche se former sous tes doigts : c'est le mécanisma d'ouverture. Tu n'as plus qu'à glisser ton ongle et à ouvrir !
Entraîné par un souffle contre lequel la technologie se trouvait impuissante, l'hélicoptère se mit à tourner sur lui-même en s'éloignant de plusieurs dixaines de mètres.
- Mais qu'est-ce que j'ai fait ? s'alarma Oksa.
- Tu nous a sauvé la vie ! luis répondit Dragomira.