Michael Bennett, tome 3 : Dans le pire des cas

Quand donc tu fais l’aumône, ne va pas le claironner devant toi ; ainsi font les hypocrites, dans les synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes ; en vérité je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône soit secrète.

Souviens-toi, homme, que tu es poussière, et que tu redeviendras poussière.

Quand on tourne en bas dans les cours, il faut constamment garder un œil en l’air, des fois qu’un gamin veuille nous balancer un colis aérien.

C'est la pauvreté qui a gagné. Comme on avait besoin de main d’œuvre, on a attiré des afros américains et des latinos en masse dans les grandes métropoles et puis les usines sont parties, et la bourgeoisie blanche a quitté le navire. Les inégalités raciales et sociales qui perdurent dans ce pays me rendent physiquement malade. Et il n'y a pas qu'a NY. Nous sommes au XXI siècle et on manque toujours cruellement d'emplois tandis que prospèrent les discriminations et le racisme.

On ne gagne pas à tous les coups.

Rien n’arrêtait la course du temps.

Celui qui a une raison de vivre peut endurer n’importe quelle épreuve.

C’est ça, l’avantage de la richesse. Le sexe, l’argent, la possibilité de payer des larbins pour blanchir vos bilans.

Dès qu’une petite Blanche se fait buter, on accuse le premier Black qui passe.

Les tours jumelles ont été détruites il y a plus de dix ans et Ground Zero n’est toujours qu’un vaste trou. Notre civilisation n’est plus ce qu’elle était, Mike. C’est une évidence. Tout comme notre planète.