Sommet du G8 les 19, 20 et 21 juillet 2001. L'Italie de Berlusconi est le pays hôte, à Gènes, où convergent de fait les militants altermondialistes contestant ce sommet des 8 pays les plus riches de la planète. Militants autonomes (black bloc), trotskistes, policiers en civil infiltrés dans les groupes de contestataires, journalistes, photographes, et bien sûr, les nervis du Ministère de l'Intérieur italien, infiltré lui par les nostalgiques de l'extrême droite arrivée dans les bagages de Berlusconi le populiste. Une poudrière dans un centre ville fermé, truffé de forces de l'ordre de tous les services :
Frédéric Paulin est dans la place avec les altermondialistes. Il sera témoin de la montée de la violence des deux côtés, de la destruction des commerces en ville, et des exactions commises par les forces de police italienne, les dénis de droit, les arrestations arbitraires, les blessures terribles infligées aux militants, les traumatismes qui s'ensuivent.
Frédéric Paulin dénonce un carnage : il y aura un mort et de nombreux blessés, un déchaînement des forces de police. Les noms sont changés, mais les faits sont relatés au plus près des protagonistes, et le bilan du sommet est consigné. Témoignage documenté et utile, quoique écrit de façon un peu foutraque ; deux mois après ce sommet, les tours de New York s'effondraient, jetant un voile d'oubli sur la violence et la honte de ces journées et de ce sommet.