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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Laura Francisca Pavel nous offre ici une poésie authentique ancrée dans les lieux précis, habités ou parcourus, des lieux vécus comme des personnes dont le nom importe peu mais l'identité vous marque, vous heurte parfois. Ou sont-ce ceux qui les habitent, les côtoient ?

Le style moderne de cette poésie, directe, franche n'a pas peur du langage populaire voire vulgaire, de ses expressions, de ses néologismes pour décrire un vécu qui lui reste toujours pudique sinon dérobé.
J'ai peine à commenter le rythme vif parfois heurté tant je reconnais mon écriture dans une certaine spontanéité de la métrique qui mêle un vécu enrobé d'absurde ou d'images inattendues où se terrent des terreurs et des souffrances vite balayées de la main.

Une poésie qui se consomme vite mais demande qu'on y retourne, tant le vécu est assourdissant.

PS: Merci à Gabrielle pour l'exemplaire, la belle dédicace et surtout pour la traduction.
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Ce qui de prime abord rend la lecture de ce recueil immédiatement passionnante c'est l'écriture de Laura Francisca Pavel, dont Gabrielle Danoux a su restituer la richesse d'émotion et la liberté de ton.
Traduire cette langue résolument oralisée fut probablement ardu, ce en quoi le flux parfaitement harmonieux de la traduction témoigne d'une prouesse patente. Il n'est pas si fréquent qu'un texte poétique conserve toute sa hardiesse originelle, sa fluidité, son rythme, une fois traduit dans une autre langue.

Nous découvrons ainsi un très bel ensemble, charpenté et tendu, qui aborde divers thèmes avec l'acuité d'une plume sans complaisance, un sens éclatant de l'observation et un humour particulièrement aiguisé.
Professeure de faculté, spécialisée en études théâtrales, Laura Francisca Pavel est par ailleurs l'auteure de nombreux essais.

Je renvoie les lecteurs aux commentaires déjà publiés sur le site, en particulier à la critique fort détaillée et argumentée de Cannetille, qui nous parle également de l'écrivaine et de sa production littéraire. J'adresse quant à moi un immense merci à l'auteure et à la traductrice.
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« Refus de l'auto-biographie manifeste et anti-rhétorique. Élimination des clichées ». C'est ainsi qu'Adrian Jicu caractérise la poésie de Laura Pavel, en citant un passage du poème « Note de bas de page » :

« Alors acceptez-le : tu n'as pas de biographie.
Élimine toutes les idiosyncrasies, tous les orgues de Barbarie.
Tu as juste des notes de bas de page
avec Nussbaum, avec Latour.
Clichés de souvenirs flous
S'agglutinent chez toi, parmi les obsessions des autres ».

J'y ai reconnu Bruno Latour à qui elle rend un bel hommage. N'oublions pas que Laura Pavel est avant tout autrice d'essais de théorie littéraire et de critique théâtrale.

Elle fait ici un début fracassant en poésie. Comme dirait Baudelaire, « Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau ». Des touches évidentes de couleur locale de l'ère postcommuniste avec notamment l'évocation du quartier « du Mănăștur (avec son odeur lourde brillait là-bas) » de Cluj-Napoca en Roumanie constituent amplement (et partiellement) le nouveau terreau poétique, qu'elle transforme et transfigure habilement en un magnifique universalisme.

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« Scénarios urbains » de Laura Franciscu Pavel, traduit du roumain par Gabrielle Danoux, nous embarque dans un voyage empreint de souvenirs, entre réalité et fiction, à travers un univers cinématographique, à la rencontre de personnages tantôt essentiels tantôt anecdotiques mais toujours lumineux.
Chaque poème est mis en espace à la façon d'un metteur en scène qui place le « je », le « tu » et le « nous » à sa guise. Nous devenons à la fois spectateurs et acteurs et nous nous retrouvons délicieusement pris au piège des mots qui s'enchevêtrent, nous enivrent et nous font vibrer au rythme des fragments de vie où « l'état de la matière et l'état de l'émotion se superposent ».
Une surprenante aventure poétique !
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