Des bouffées presque liquides, presque palpitantes, de cette puanteur arrivaient jusqu’aux nez du Professeur, et il sentait sa tête tourner, ses yeux et son nez le piquaient, au loin la musique résonnait et il était pris d’une envie de se déchausser, de se déshabiller, de se jeter lui aussi, la barbiche au vent, au milieu des éclaboussures, de sauter et de crier. Mais il ne cilla pas...
Les collines étaient noires et lointaines, derrière le frémissement des mûriers de l’autre côté de la butte. Les éclats de musique arrivaient maintenant aériens, fréquents, tourbillonnant dans l’air tranquille, se libérant dans le ciel du tumulte, de la fougue et du vin dont ils étaient nés, un son pur et surhumain comme celui du vent.
(Nuit de fête)