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Citations sur La France de Vichy : 1940-1944 (52)

« Vichy, qui incarnait la continuité de l’administration, a eu moins de mal, semble-t-il, que de Gaulle à trouver des sympathies dans le corps préfectoral. À la Libération, l’épuration est aussi sévère qu’au XIXème siècle. (…)
C’est néanmoins une impression générale de stabilité que l’on retire si l’on considère l’ensemble des hauts fonctionnaires. Elle varie certes avec le rôle professionnel et politique ; cependant, même dans le corps préfectoral, le plus fluctuant de tous, près de la moitié des préfets de carrière de 1939 sont toujours en activité en 1946. (…)
Dans le secteur privé, les ingénieurs et directeurs n’ont sans doute guère connu de vicissitudes pendant cette période. Aucun homme d’affaire n’est passé en jugement pour collaboration après la guerre. » (p. 396)
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« Priver la France de ses défenseurs naturels dans une période de désarroi général, c’est la livrer à l’ennemi, c’est tuer l’âme de la France, c’est par conséquent, rendre impossible sa renaissance. Le renouveau français, il faut l’attendre bien plus de l’âme de notre pays, que nous préservons en restant sur place, plutôt qu’une reconquête de notre territoire par les canons alliés, dans des conditions et dans un délai difficile à prévoir. » P 59
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Au reste, les Allemands n'auront jamais de bases dans l'empire. Darlan entend donc faire renaitre la France, grâce à sa marine et à ses colonies, aux côtés d'une grande allemagne continentale. tout ce qui lui faut pour se mettre à l'oeuvre, c'est une paix, rapide, généreuse avec le Reich.
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Aujourd'hui encore, on croît généralement, à tort, que Vichy n'avait le choix qu'entre la collaboration dans l'orbite allemande ou la résistance dans l'orbite des Alliés. Mon livre démontre au contraire (et cela m'a demandé bien du travail) que le principal objectif de Vichy a toujours été de trouver une troisième voie, celle d'Etat neutre au sein de l'Europe hitlérienne, et ensuite, quand la défaite allemande est entrée dans le champ du possible, celle d'arbitre entre les deux camps.
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A Berlin, diplomates et militaires se moquent comme d'une guigne de la politique intérieure du gouvernement de Vichy, du moment qu'il maintient l'ordre et que les richesses françaises coulent à flots dans la machine de guerre allemande.
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La collaboration, ce ne fut pas une exigence allemande à laquelle certains Français ont répondu, par sympathie ou par ruse. Ce fut une proposition de la France, qu'Hitler repoussa en dernière analyse.
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La révolution nationale aura été un choix elle aussi. Les clauses de l'armistice n'exigeaient pas de la France un changement de constitution: les nazis ne souhaitaient pas du tout voir les Français imiter leur renouveau national. Au moment où l'armistice a été signé, l'objectif de Hitler n'était pas d'avoir à sa disposition une France nazifiée mais simplement une base sûre pour lancer l'assaut final contre l'Angleterre. Une autre option était possible pour le gouvernement Pétain, ce que beaucoup ont du mal à comprendre: ne s'occuper que des affaires courantes et renvoyer à la fin de la guerre une éventuelle réforme des institutions, choix qui a été fait dans les autres pays occupés d'Europe de l'Ouest.
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À en juger par ce qu'ils ont dit en 1943, le maréchal Pétain et ses ministres ne sont pas attentistes ils ne guettent pas le moment de reprendre le combat. Ils sont absolument contre un débarquement qui ne pourrait aboutir qu'à l'administration totale du pays par les allemands, ou bien à la guerre civile. Ils souhaitent, même alors, que la France ait pour seule ambition de redevenir une puissance impériale dans l'Europe de 1943. Ils aspirent toujours à cette paix de compromis dont ils espéraient bien qu'elle serait négociée en 1941 grâce aux bons offices des États-Unis. Ils choisissent de s'en tenir à la collaboration moins hasardeuse semble-t-il qu'une libération par les armes impliquant sans doute la révolution.
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Si la réconciliation ne l'a pas emporté sur la vengeance en 1944, c'est en grande partie parce que Vichy ne s'était pas contenté d'expédier les affaires courantes, comme ses thuriféraires le prétendent. Il a perdu son pari géopolitique, puisque le conflit ne s'est terminé ni par une victoire de l'Allemagne, ni par une paix de compromis dont il aurait été le médiateur, mais par le triomphe total des Alliés. Il avait semé le vent des passions partisanes, il a récolté la tempête.
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Il [Pétain] resta au pouvoir par conscience et non par ambition, ce qui aurait été beaucoup moins dangereux : un simple ambitieux aurait changé de cap plus tard, au lieu d'entraîner par le fond tous ceux qui adoraient l'icône. {p. 81]
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