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Ce livre est "décapant", sa lecture oblige à voir la réalité en face, et c'est le mérite de Robert O. Paxton de nous avoir renvoyé cette image de ce que fit le régime de Vichy, et nul ne peut l'ignorer puisqu'elle se lit justement dans le miroir des décisions bien réelles prises par un gouvernement français qui faisait du zèle pour ne pas mécontenter les Allemands tout en jouant devant ses administrés la comédie d'une autonomie qui n'était que de façade et ne lui permettait de n'exercer une autorité que si celle-ci allait dans le sens des intérêts du vainqueur de juin 1940, l'envahisseur et occupant nazi.
Ce régime plaça sur le devant de la scène tous les aigris de la période d'avant-guerre, tous les adversaires de la IIIe République et du régime parlementaire, tous les partisans de la manière forte.
Jusqu'où alla la collusion des autorités politiques, civiles, militaires, policières et judiciaires avec l'occupant, et cette propension de certains à aller au-devant des désirs des Allemands, alors que la légende entretenue fut de laisser croire que le régime de Vichy n'avait cherché qu'à limiter pour la population les conséquences de la défaite de 1940 et à préparer des lendemains meilleurs, c'est tout cela que Paxton s'est employé à montrer avec force. de bons historiens français ont dès lors pris le relais, et ils n'ont pas contesté la méthode employée par cet auteur américain - critiqué par certains en raison de cette origine - ni les conclusions de l'ouvrage ; ils ont même eu l'occasion d'aller plus loin dans leurs recherches.
On ne voit pas ce qu'il y d'exagéré dans le tableau dressé.
Mais l'on regrette cependant que Paxton n'ait pas poussé plus loin la juste critique que l'on peut faire aux États-Unis d'avoir maintenu des relations étroites avec le régime de Vichy jusqu'à la déclaration de guerre de l'Allemagne aux USA, non pas seulement sur le plan diplomatique, ce qui pouvait se comprendre, mais aussi parce que ces relations furent privilégiées et que Roosevelt battait froid la France Libre de Charles de Gaulle pourtant abritée par l'Angleterre de Churchill en 1940 (les liens entre États-Unis et Grande-Bretagne et la loi prêt-bail prouvent bien que la neutralité américaine était depuis le début un trompe-l'oeil, ce qui montre bien que Roosevelt aurait pu appuyer en sous-main le Général de Gaulle, s'il n'avait eu la volonté de ne traiter prioritairement qu'avec les représentants de la France vaincue et d'une France qu'il voulait voir reconnaître sa défaite).
François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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Il aura donc fallu attendre 1972 pour qu'un historien américain, au terme d'une étude minutieuse des archives allemandes, oblige les français à regarder en face cette période honteuse de son Histoire.
Les français peinent à démystifier leurs grands hommes, et le vainqueur de Verdun, avec son air bonhomme de St Nicolas franchouillard fleurant bon le terroir ne pouvait être trop directement mis en cause par cet autre icône qu'était le Général de Gaulle, par ailleurs désireux, à l'issue du combat, d'aboutir rapidement à une réconciliation nationale contre le danger communiste ; encore moins par un François Mitterand aux amitiés troubles...
Je renvoie sur ce point à la critique de mon ami Sarindar... qui rend un hommage mérité à Jacques Chirac à ce propos.
Que ce gouvernement de Vichy n'ait pas été monolithique et que Aron ait pu trouver des traces de divergences avec l'occupant allemand, soit, mais il n'empêche que la "Révolution Nationale", s'appuyant sur la masse silencieuse, a mené de son propre chef une politique active de collaboration et d'antisémitisme.
Bien sûr, nul parmi nous autres, contemporains, ne peut dire avant de l'avoir vécu s'il eût été collabo ou résistant... mais la moindre des choses pour les français était bien de prendre conscience de cette partie sombre de son Histoire, qu'elle ne peut vivre que comme victime.
NU n'est prophète en son pays , dit-on ; mais parfois le prophète venu d'ailleurs fait tellement de bien au pays ; merci , donc R.O. Paxton : non seulement les ricains sont venus libérer le pays mais, grâce à vous, les consciences aussi se sont déliées. de nombreux films et auteurs français ont depuis corrigé cette lecture historique... heureusement..
Mais Dieu que c'est long ! voici seulement quelques années que les Français admettent leurs turpitudes dans les pays africains ou en Algérie... et encore... mollement et à titre purement symbolique... il me semble que l'Allemagne a su assumer depuis plus d'un demi siècle son héritage nazi dans sa culture et ses institutions politiques ; et le cinéma américain, au delà des 90 % de clichés pro héros US, produit aussi, parfois au bout de quelques années seulement, des regards critiques pertinents et lucides sur l'Hisoitre de son pays... Dieu que c'est long... espérons que cette lenteur française -par ailleurs caractéristique profonde des paysans de coeur que nous sommes- , et qui est parfois une qualité, ne nous empêche pas de réagir à temps lorsque notre Histoire, de nouveau, se trouvera tentée par des dérives sécuritaires, protectionnistes, nationalistes, xénophobes et de rejet de l'autre.
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R Paxton, l'un des plus brillants historiens de la période de 1940 à 1944, livre ici un ouvrage remarquable. Documenté, argumenté, le régime de Pétain est décortiqué. Les intentions des deux hommes, Pétain et Laval, sont identifiées, collaborer, être une force d'appoint pour le Reich et créer une nouvelle Europe continentale, avec l'Allemagne en tête et la France juste derrière...L'Angleterre étant tenue à distance. le pari des deux hommes a échoué, l'Allemagne et les allies ne se sont pas neutraliser, l'Allemagne a été battue. L'aide de la France au Reich a maintes fois été repoussée par Hitler, sinon, la guerre aurait sans doute connu un autre sort...Mais quand on lit cet ouvrage et les concessions que la France faisait pour l'Allemagne, les exigences de cette dernière contre la France et l'opinion qu'elle avait sur tous les autres pays qu'elle occupait, on parvient a trouver de troublantes similitudes avec les rapports que ces deux pays ont actuellement dans uns construction européenne qui se retrouve bientôt, une fois de plus, avec l'Angleterre en face, et la puissante Allemagne imposant sa vision des choses et de l'économie...Un livre à lire d'urgence!
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Mais pourquoi n'ai-je pas lu ce livre, présent dans ma bibliothèque depuis plus de vingt ans, avant ces jours-ci ?
Sans doute les célébrations anniversaires à répétition de la fin de la Seconde Guerre mondiale y sont-elles pour beaucoup. Car cet ouvrage, dont la première édition date de 1972 (celle que j'ai en mains date de 1997) est LA référence historique qui décrit avec clarté ce que furent les années funestes de l'Etat Français entre 1940 et 1944.
C'est un historien américain né en 1932 qui livre cette somme, loin donc des a priori des chapelles historiques françaises. Il porte ainsi un regard objectif sur ce que fut la collaboration du gouvernement du Maréchal Pétain avec la toute puissance allemande après la débâcle de mai 1940. D'autant plus que cette édition a permis de mettre à jour certaines données et d'accéder à des archives non disponibles lors de la première.
Malgré une connaissance que je pensais assez approfondie – quoiqu'absolument non professionnelle – de l'histoire de cette époque terrible vécue intensément par mes parents – l'un prisonnier de Poméranie jusqu'en février 1942, l'autre au Maroc puis à Alger auprès du Général de Gaulle à partir de mai 1943, je fais plusieurs découvertes.
En premier lieu, le fait que la collaboration ne fut pas une exigence allemande mais une proposition de la France qu'Hitler repoussa en dernière analyse. Pendant toutes ces années et jusqu'en 1944, Vichy tente d'obtenir un règlement global de la paix en espérant des allégements des conditions drastiques de l'armistice.
Ensuite, le rôle et la place de l'Empire dans ces négociations. Cependant, jusqu'à la défaite des anglo-alliés et des gaullistes devant Dakar, les Allemands ne sont pas convaincus de la volonté de coopérer de Vichy.
Dans cette période, il y a plusieurs tournants. le premier est le 13 décembre 1940 lorsque Pétain se sépare de Laval, ce qu'Hitler considère comme une injure personnelle. Darlan le remplace et obtient des assouplissements aux conditions d'armistice en échange de bases en Syrie et à Bizerte pour l'Afrika Korps. Toujours la prédominance du fait impérial … Quand Laval revient au pouvoir, il ne peut plus rien obtenir d'une Allemagne en mauvaise posture.
Les mesures coercitives de Vichy (contre les francs-maçons, les communistes et surtout les Juifs) n'ont pas été imposées par les Allemands. Ce qui intéresse Hitler, c'est essentiellement la ressource qu'il tire de la France (indemnité d'occupation, matières premières, ouvriers qualifiés) : 58% du revenu annuel de la France sont prélevés par l'Allemagne entre 1940 et 1944.
Selon Paxton, la France de Vichy est plus traditionnaliste que fasciste. La France rejette la République mais pas assez pour vouloir la remplacer par un régime n'ayant aucune racine dans son histoire. La grande peur de Vichy, c'est la guerre civile qui ne manquerait pas de suivre une victoire de la Résistance : la Libération par les armes serait pire que l'Occupation … D'où la création de la Milice et la chasse aux résistants.
Enfin, on ne peut négliger l'extraordinaire prégnance des techniciens et de la haute fonction publique, qui va perdurer dans les années ultérieures, bien nécessaire pour redresser le pays après la guerre …
Ce livre est donc un ouvrage indispensable pour porter, après 75 ans, un regard apaisé sur ces années que certains ont voulu, dès le conflit passé, gommer de notre histoire.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Il est tout simplement surprenant qu'un livre aussi bien documenté et aussi proche des réalités de notre pays sur l'une des périodes les plus marquantes de l'histoire contemporaine française soit l'oeuvre d'un américain, Robert O. Paxton en l'occurrence.
Ce souci constant de l'objectivité a permis à Robert O. Paxton de bousculer les idées reçues et dévoiler les tabous de ces "années noires", 1940-1944, durant lesquelles le gouvernement de Vichy s'engagea dans la voie de la collaboration avec l'occupant allemand.
Sa première parution fit d'ailleurs grand bruit en 1972, que ce soit chez les politiques ou chez les historiens, qui avaient pudiquement posé un voile sur cette anomalie de notre passé.
L'auteur remet donc les choses à leur place et, grâce à son regard extérieur, loin de toute implication partisane ou esprit patriotique, dresse un tableau de Vichy peu reluisant. Et c'est ce regard critique sur un gouvernement qui ternit l'image du pays des droits de l'homme, révèle tout l'attachement que porte l'auteur à la France.
Une bonne analyse a besoin de distance. Celle de Robert O. Paxton fut salutaire pour la reconnaissance des responsabilités de la France de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.
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De la débâcle de 1940 nait le gouvernement de Vichy et la collaboration Allemande. Il aura fallu attendre les révélations de Robert O Paxton en 1972 pour mettre un terme définitif sur les agissements et beaucoup de mensonges passés sous silence jusque là bien gardés et ignorés du peuple français. Au printemps 1945, les forces alliées ont envahi l'Allemagne. le 7 mai dans une petite école de Reims qui abrite le quartier du général Eisenhower, les allemands signent leur capitulation sans conditions. La nouvelle est annoncée le 8 mai, jour officiel de la victoire.
Les possibilités ascensoristes du gouvernement étaient déjà prévues par le pouvoir de Vichy pour les années à venir après guerre, surtout ne pas gêner la venue des futurs élus politiques, dont certains d'entre-eux, des intellectuels de tous bords, et autres sommités de renommés, scientifiques, philosophiques ou littéraires, selon leurs ambitions personnelles, devenus plus ou moins collabos avec l'ennemi pendant cette sombre période, encore moins inquiètés par la justice à la libération, ils seront néanmoins nommés par l'exécutif du pouvoir pour les gouvernements successifs. Les secrets nauséabonds se croyant bien gardés, apparemment verrouillés afin que les historiens de l'époque ne dévoilent que, ce qui arrangeait le gouvernement français de l'avant, mais aussi de l'après-guerre.
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On sait que la période de Vichy – l'une des plus terribles dans l'histoire de France – a suscité des réactions de rejet et de déni. Après la guerre, le paradigme le plus répandu visait à stigmatiser une petite minorité de Français hostiles aux valeurs républicaines et à survaloriser la Résistance. C'est en 1972 que l'historien américain Robert O. Paxton a publié ce livre prenant à contrepied les théories lénifiantes qui avaient cours en France jusqu'alors.
Dès les premières pages, il pointe clairement les quatre thèses qu'il va remettre en cause: (1) il y a eu un diktat nazi sans appel. (2) Vichy s'est voulu le bouclier opposé à ce diktat (3) il y avait un secret double jeu entre Vichy et les Alliés (4) l'opinion française était globalement attentiste, prête à soutenir les Alliés.
Le livre est un examen extrêmement détaillé du régime de Vichy. Dans une première phase, celui-ci croyait pouvoir disposer d'une certaine marge de manoeuvre, au moins dans la zone libre Ainsi la "Révolution Nationale" fut lancée, on se livra à un fort activisme (à usage interne) en espérant un traité de paix acceptable avec l'Allemagne nazie, on écrivit même un projet de nouvelle constitution. Mais tout bascula au milieu de l'année 1941 et le régime connut une descente aux enfers... L'effondrement du régime en 1944 marque la fin de ce livre. L'auteur conclut par un bilan de toute cette période. Cet ouvrage est dense, bien argumenté et relativement facile à lire. Il valide les thèses qu'il avait énoncées dans les premières pages. Les férus d'Histoire y trouveront leur compte.
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Robert Paxton est l'historien référent et reconnu au sujet de l'État Français. Qui mieux, finalement, qu'un étranger pour faire une analyse juste, pondérée et surtout dépassionnée de cette période trouble de notre Histoire.

Dans la France de Vichy, Paxton nous apprend comment Pétain a reçu le pouvoir légitimement du Président de la République et pris une orientation politique qui s'est voulue collaborationniste avec l'Allemagne.

Pour avoir voulu « sauver les meubles », Pétain a pensé que le passé de la France et sa propre personnalité, reflet orgueilleux qu'il se faisait de lui-même, pourraient assouplir le diktat allemand au lendemain de la défaite de 1940.

Qui est Pétain et son gouvernement, au lendemain de la campagne de France ? Paxton affirme qu'ils n'étaient pas l'expression de clans fascistes mais l'émanation d'une pensée française qui a mûrie pendant la IIIème République. Une France qui a voulu profiter du moment pour renverser un régime finalement rejeté par tous pour des motifs différents. Cette IIIème République ingouvernable par le jeu des partis et qui a amené le peuple au pacifisme puis au défaitisme, bien avant le début des hostilités. La France sous Pétain aspire à la paix. Elle ne veut plus, depuis 1918, être saignée à blanc sur un champ de bataille. C'est une France blessée par des combats internes qui l'ont laissée exsangue : le procès Dreyfus ou la séparation de l'État et de l'Église pour ne citer que les plus importants.

Pétain veut donner un nouveau visage au pays. Ce sera la Révolution nationale. Dans le monde gouverné par l'Allemagne nazi, la France doit être un allié neutre de l'axe et servir d'intermédiaire entre les belligérants, comme le fut l'Espagne de Franco. Mais Hitler n'a que faire de notre pays. Il veut tirer les bénéfices de sa victoire mais n'en demande pas plus en 1940-41. Inquiet du devenir de notre empire colonial et surtout de notre flotte de guerre intacte et extrêmement moderne, il est rassuré par le comportement vichyssois.

En 1940, il y a pas ou peu de résistants, les communistes ne bougeront qu'avec l'invasion de l'URSS, la France libre n'est qu'un groupuscule de rebelles à la solde des Anglais. Alors, les Français acceptent Pétain et ses promesses jusqu'en 1942, année où ils comprennent qu'ils n'obtiendront rien des Allemands, si ce n'est être envahis en zone libre, fournir des travailleurs au STO, continuer à se serrer la ceinture, subir les bombardements alliés et se perdre dans la déportation des juifs.

Les procès de la Libération jugeront les politiciens de Vichy et de la collaboration comme les uniques responsables de la participation à l'holocauste mais également d'une orientation hasardeuse pour le pays. Ne serait-ce pas finalement la France, elle-même, qui aurait dû se trouver devant un tribunal ? Paxton sans l'affirmer écrit néanmoins : « la collaboration était liée intimement aux préoccupations du pays. Elle reposait […] sur un calcul politique […] qui [avait] conduit à l'armistice [de 1940]. Un règlement définitif avec l'Allemagne répondait aux aspirations de la masse, qui préférait le retour à la normale, l'ordre social et la possibilité de réformes intérieures à une libération par les armes. » |p.184]. Constat triste mais réaliste.

Pour ceux qui veulent approfondir la politique antisémite de Vichy, je vous conseille du même auteur « Vichy et les Juifs ».
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Ce livre est un exemple de ce que doit être le travail d'historien :à partir de sources sûres,ne pas hésiter à bousculer les tabous et les récits nationaux manipulés par des intérêts politiques ou autres. En son temps ,Paxton a sérieusement secoué ce cocotier ( entre autre la légende du Pétain « protecteur » ) et montré à quel point l'occupation avait constitué une divine surprise pour certains.
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L'ouvrage de Robert O. Paxton a été publié en 1972 et sa traduction française dès l'année suivante. Il a été jugé en France d'une extrême sévérité pour le régime de Vichy. Paxton y base ses conclusions sur l'examen d'archives allemandes copiées par les Alliés lors de la défaite allemande, archives qui n'avaient pas encore été exploitées pour la rédaction des précédents ouvrages sur la période, notamment par Robert Aron pour son Histoire de Vichy, très antérieure mais qui jusque là faisait autorité.
Une seconde édition revue et augmentée a été publiée en 1997 dans l'avant-propos de laquelle Paxton dit maintenir l'essentiel de son analyse, à savoir que "les hommes de Vichy, plutôt que de se cantonner dans des tâches purement administratives, ont délibérément choisi de mettre à profit l'Occupation pour faire une révolution dirigée contre leurs ennemis au lieu d'une union sacrée comme en 1914" et ce, sans aucun bénéfice pour la France, si l'on compare avec les autres pays occupés, ce que le Reich a fait subir à sa population tout en pillant ses ressources.
C'était le premier livre écrit par un historien que je lisais sur cette période.
Il y a deux versants dans l'ouvrage.
L'un très détaillé et factuel, appuyé sur de nombreuses références, qui fait le gros du volume. Ce versant m'a semblé destiné aux historiens et je l'ai trouvé fastidieux pour une première approche de la période.
L'autre versant est très synthétique. Paxton y prend beaucoup plus parti, tout en faisant le lien avec les années 30 et la Libération. J'ai trouvé ces pages très intéressantes (c'est de ce versant synthétique et engagé que j'ai tiré les citations que je donne).
J'ai été également très intéressé par l'analyse faite de la montée en puissance dans les états modernes, et donc en France, des "techniciens" face aux "politiques". Montée en puissance que Vichy a favorisé en dépit des aspirations des "traditionalistes".
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