Suite et fin pour ce petit dyptique historico-romanesque du Bossu de Montfaucon, une série qui se déroule durant une période de guerre appelée la guerre folle à la fin du XVème siècle, guerre intestine entre le royaume de France alors régenté par Anne de Beaujeu et le seigneur Louis d'Orléans, héritier soi-disant légitime du trône. Une légitimité pourtant remise en doute par la présence de deux lettres décisives confirmant la bâtardise de Louis d'Orléans. Mais ce furieux seigneur, réfugié en Bretagne, peut toujours compter sur le soutien de Pierre d'Armagnac, un autre bâtard (décidément ! ) issu de la prestigieuse famille d'Armagnac et l'ami de ce dernier, notre fameux bossu de Notre-Dame.
La fin du tome précédent nous avait laissé sur une petite révélation concernant la relation entre Pierre d'Armagnac et le mercenaire Axel Lochlain. Une révélation qui se poursuit tout en continuité dans ce second tome avec une ouverture en flash-back que nous retrouverons quelques pages plus tard et qui nous éclaire un peu plus sur la haine partagée entre Pierre et Axel.
Ce second tome est moins lourd au niveau narratif que le tome précédent qui nous plongeait un peu trop brutalement dans une avalanche d'informations à travers un contexte historique pas facile à assimiler et une galerie trop nombreuse de personnages. En mettant en valeur un aspect plus fictionnel à travers les personnages de Pierre d'Armagnac, de Lochlain ou encore la subtile et douce romance entre Quasimodo et Jeanne la boiteuse, le Bossu de Montfaucon gagne en accroche et en force dans ce second tome. Les personnages, par leurs sentiments et leurs hargnes semblent beaucoup moins froids et figés que dans le premier tome. de même, l'intrigue est plus rythmée alors que la guerre bat son plein et que certains personnages suivent les traces de leurs destins.
Malgré ce bon revirement, on ne peut que continuer à regretter la sous-utilisation du personnage de Quasimodo dont le rôle s'avère un peu bancal entre simple homme de main et témoin de l'histoire. Notre bourru de Quasimodo apporte un peu d'humanité à ce récit de guerre, surtout face à la cruauté et à la fureur dont sont capables les deux puissants adversaires que sont Anne de Beaujeu et Louis d'Orléans mais il demeure malheureusement beaucoup trop secondaire et ce malgré une relation intéressante avec Jeanne la boiteuse ou sa complicité avec Pierre d'Armagnac qui , lui, est beaucoup plus présent dans le récit...
C'est donc regrettable qu'une bd intitulée le Bossu de Montfaucon ne laisse pas davantage la parole à Quasimodo même si c'est ce dernier qui a le mot de la fin !
Ainsi, sans être un personnage-clé de l'Histoire, ce cher Bossu de Montfaucon en est avant tout son témoin, un rocher au milieu d'une galerie de manipulateurs, de revanchards et de furieux esprits ambitieux dont la difformité physique n'est que le reflet de celle bien réelle des assoiffés de pouvoirs.
Dans l'ensemble, le Bossu de Montfaucon s'avère être une bonne bd historique qui revient sur une période plutôt méconnue de l'Histoire de France tout en intégrant avec plus ou moins d'efficacité quelques bons éléments issus de la littérature. On soulignera la qualité d'un tome 2 plus entraînant qui clôture avec un certain panache cette guerre folle.
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En 1488, le royaume de France est en guerre contre le Duché de Bretagne. Pendant que les seigneurs se disputent les places fortes, Pierre d'Armagnac se rend à Paris pour y assouvir sa vengeance avec l'aide du célèbre Quasimodo.
Un récit plaisant à lire et intéressant qui utilise les faits historiques du règne de Charles VIII. A coté des problèmes politiques et militaires réels, se noue la fiction et y mêle un personnage de roman. Certes Quasimodo joue les second rôle et n'a pas vraiment un rôle décisif, mais l'ensemble fiction historique fonctionne bien.
Le dessin de Stalner est sérieux et efficace mais il comporte quand le défaut de trop faire ressembler certains personnages. Certaines expressions manquent aussi fluidité, déformant un peu les bouches en rictus peu anatomiques. A côté dr cela les femmes sont toujours belles et jeunes même celle qui devrait être laide et difforme.
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France, 1484
Les terres de Bretagne sont plus souvent des scènes de batailles que des champs prêts à la récolte.
La lutte faut rage entre Charles VIII et sa soeur, Anne d'un côté et Louis d'Orléans d'autre part.
Allié à Louis d'Orléans, Pierre le bâtard n'hésite pas à rallier Paris pour y régler ses comptes en compagnie de Quasimodo, qui appréhende de revoir Notre-Dame...
Pierre va se venger des assassins de son père, Jean d'Armagnac, lâchement massacré à Lectoure, et les uns après les autres, ils y perdront la vie.
Mais Quasimodo et Jeanne, l'épouse de Louis d'Orléans apprennent à s'apprécier à cause de leur infirmité, et des sentiments naissent chez Jeanne envers le géant déformé.
Mais plus encore des ennemis connus et n'ayant pas peur de se dresser devant vous l'épée à la main, cette époque nous apprend aussi à se méfier encore plus de ses amis, surtout au moment où on s'y attend le moins, et à ce petit jeu, nul n'est à l'abri, que l'on soit roi ou simple paysan...
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Fin des aventures de deux frères ennemis, l'un d'eux est le batard d'Armagnac, tué par le roi de France, l'autre est le fils légitime d'un nobliau écossais. Tous deux mercenaires, à la recherche de lettres dévoilant la batardise (encore) de Louis d'Orléans futur Louis XII. Anne de Beaujeu cherche à le nuire, pour raffermir le trône de son frère, Charles VIII. Louis d'Orléans s'est engagé auprès des troupes d'Anne de Bretagne, charmé par la jeune fille et souhaitant profiter de la rebellion pour prendre le trône de France à ce jeune homme qu'il estime falot et à Anne, fille de l'homme qu'il a detesté de l'avoir méprisé et forcé à épouser Jeanne, qui ne pourra jamais avoir d'enfants. Entre ces hommes, Quasimodo, aimée par Jeanne et compagnon de Pierre d'Armagnac. Saura t'il protéger Pierre de son demi frère et de Louis d'Orléans?
Une histoire historiquement riche, plutôt complexe politiquement parlant. Seul bémol (déjà évoqué) des personnages masculins qui se ressemblent trop...
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