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Philippe Pelaez (Autre)Gilles Aris (Autre)
EAN : 9782818978238
64 pages
Bamboo Edition (29/06/2022)
3.39/5   66 notes
Résumé :
Il est des eaux moins paisibles qu’elles en ont l’air. Trois noyées en moins d’un an… C’est beaucoup pour la petite écluse dont s’occupe Octave.
Dans le village, les rumeurs vont bon train et le jeune éclusier un peu attardé au visage déformé a tout du suspect idéal. L’émoi est tel que deux policiers de la ville viennent enquêter pour tirer cette affaire au clair, mais aussi pour faire face à la fureur des habitants bien décidés à rendre la justice eux-mêmes.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai beaucoup aimé la découverte de cette bande dessinée.
Le récit est original, même s'il y a un petit rappel avec quasimodo, puisque Octave est bossu et que la plupart des gens se moquent de lui.
Mais il y a des crimes de jeunes femmes non élucidés. Un coupable tout trouvé, je vous laisse deviner qui ? Et un méchant bien méchant… bien que !
La fin est inattendu, enfin pour ma part !
Très beau graphique également !
Je vous le recommande pour un petit dépaysement.

Bonne lecture !
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On ressort l'histoire de Quasimodo transposée dans le Lot en 1960, ici, il ne fait pas sonner les cloches mais il ouvre les écluses, Des meurtres, un coupable tout désigné, une population de ploucs assoiffé de vengeance, un inspecteur de police citadin qui vient donner des leçons aux péquenots du coin, c'est cousu de fil blanc, dès le premier cadavre, on connait déjà toute la suite, on connait déjà le méchant de l'histoire, et les flashbacks ajoutent une couche épaisse et collante sur les clichés, la seconde guerre mondiale, l'enfance maltraitée, avec les poncifs pour tirer sur la corde de l'empathie, le harcèlement, la peur de la différence… Il y a quelques ellipses et variantes sur la fin, histoire de faire croire que cette histoire n'a pas déjà été écrite mille fois, mais ça ne prend pas, c'est un un scénario rempli de trucs et d'astuces galvaudés avec des personnages caricaturaux sans relief. le dessin est très académique, il a un aspect caricatural très prononcé, dans le genre aventure et humour, il ne s'accorde pas au récit sombre et violent et ne permet pas d'aller vers l'émotion. Pour finir, je n'ai pas aimé cette fin (la façon dont la justice est rendue). Bref, je n'ai pris aucun plaisir avec cette lecture.
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Très moyen ce scénario.
L'illustration est sombre à dessein
L'histoire simpliste avec des personnages
sortis du placard à caricatures.
La ritournelle manichéenne usée jusqu'à la corde.
Des noyées, dans le Lot, un éclusier
mouton noir maltraité, par les villageois.
L'occupation allemande qui vient éclairer
tout à trac une obscurité.
Les lotois vus comme des ploucs
qui jurent à tout va....
Ça fait beaucoup tout ça...pour ça..



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Un petit village dans le Lot, Douelle, dans les années 60, voit sa tranquillité perturbée, par la découverte d'une noyée à l'écluse. L'éclusier est Octave, un brave garçon, un peu simplet et bossu. Il est la proie des quolibets, des moqueries et d'une forme de harcèlement de la part de certains garçons du village.

Deux autres noyées vont venir grossir l'inquiétude du village, sa colère mais aussi ses interrogations, Octave pouvant être un coupable tout désigné, sa mère s'étant elle-même noyée.

Un jeune inspecteur débarque de Cahors pour mener l'enquête avec les prémisses de la police scientifique. Il doit faire face au mutisme de certains protagonistes mais aussi à l'hostilité et aux préjugés de certains justiciers en puissance trouvant la police et la justice trop lentes à leur goût.

Les auteurs reprennent les ingrédients de beaucoup de romans policiers : technique du flash back pour donner des indices sur des évènements survenus à la fin de la seconde guerre mondiale, un garçon handicapé au destin tragique protégé par son père, un anti héros salopard au possible n'hésitant à sa assouvir sa haine et sa soif de domination, un village très (trop ?) tranquille où certains voudraient rendre la justice comme dans un western, des femmes ou des jeunes filles subissant la loi d'hommes croyant en leur toute puissance dominatrice, un secret de famille peut-être pas si enfoui que cela ...

L'histoire se laisse lire sans surprise mais aussi sans rejet. le graphisme est simple mais les vues du village ne sont pas sans intérêt.

Est-ce que cette histoire est très morale ? Est-ce que les histoires doivent être morales ? Il faut cependant se méfier de la loi du talion. Ici c'est une fiction, les auteurs ont sûrement rêvé ou fantasmé cette fin. Malheureusement la réalité est tout aussi cruelle (parodie de la fin du film d'alexandre Arcady "L'union sacrée").



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Avec L'Ecluse, Philippe Pelaez signe un nouveau thriller des plus sinistre après le glauquissime Dans mon village, on mangeait des chats également édité chez Grand Angle. A ses côtés, le dessinateur Gilles Aris donne vie à ce petit village en proie à la paranoia et à la colère après une (nouvelle) découverte d'un corps noyé, celui d'une jeune femme. Cette dernière est retrouvée morte aux abords d'une écluse gardé par le pauvre et débile bossu du village. Persécuté par la grosse brute de la communauté, cet éclusier fera partie des suspects de cette série de meurtre...

La colère de la communauté progresse et révèle peu à peu les lourds secrets gardés par l'écluse.

Moins glauque que Dans mon village, on tuait des chats avec cet antihéros dont on suit le parcours de meurtrier, L'écluse n'en demeure pas moins un thriller tourmenté et intéressant, un polar rural dans un petit village durant les années soixante qui figure l'intolérance et la brutalité. Gilles Pelaez réussit un bon coup-double en nous proposant d'un côté une petite enquête tendue autour de ses meurtres et qui est surtout relevé par un twist final bien pensé tandis que de l'autre , il souligne la description d'une communauté dont les actes de violences et d'humiliation passées déteignent forcément sur les meurtres du présent.

L'écluse se démarque par son ambiance rurale et vielle France dont les paisibles couleurs chaudes côtoient les couchers de soleil agressifs et surtout la mentalité de ses habitants. La bd s'ouvre d'ailleurs sur l'image d'une tonte faite à une femme,, suivie d'une scène de viol ou encore de l'attitude cruelle à l'égard du bossu. Bref, Philippe Pelaez ne fait pas dans la joie et les seuls moments de repos de L'Ecluse proviennent de l'unique amie de l'éclusier, une jeune femme à la peau d'Esméralda qui incarner la bonne âme de la commune.

Assez sinistre dans l'ensemble, ce titre de Pelaez rappelle des oeuvres comme L'été en pente douce qui détruisait aussi le cadre charmant du petit village du sud de la France pour en faire ressortir une forme de cruauté. Une cruauté qui est ici exacerbée par le personnage de la grosse brute, un être des plus haïssable. L'intrigue aurait pu être davantage prévisible mais Philippe Pelaez a le bon goût de ne pas nous proposer une énième vision du pauvre gars seul contre tous , assailli par les fourches des villageois .L'histoire est plus intéressante et plus réfléchie que cela et nous amène à nous questionner sur la véritable nature du mal de par un dénouement surprenant qui clôt avec une funèbre malice cette déferlante de violence qui s'abat sur ce petit village.

On appréciera également le dessin de Gilles Aris, assez surprenant dans l'échelle des plans. Ainsi, il fait transparaitre cette galerie de personnages comme des espèces de gnomes vicelard. Un dessin presque caricatural qui renforce la fourberie émanant de certains personnages.

En somme, L'écluse est un bon polar mais il faut avoir tout de même le coeur bien accroché dans cette ambiance sinistre et cruelle qui laisse traverser le mal comme une écluse ouverte laisse traverser la rivière.



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critiques presse (5)
Bedeo
22 août 2022
L’écluse est un petit polar qui vise juste. Intrigue simple, ambiance poisseuse, inquiétude sous-jacente, tout pour nous tenir en haleine pendant la lecture.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
16 août 2022
Les deux auteurs arrivent à inscrire ce polar rural dans dans une atmosphère décalée et volontairement vieillotte. Ce qui en fait une chronique des cruautés ordinaires qui mérite le détour.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LigneClaire
12 août 2022
Polar aussi mine de rien mené de plume de maître par Philippe Pelaez et Gilles Aris au dessin. Un microcosme où les plus atteints ne sont pas ceux qu’on croit.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDGest
09 août 2022
Sous ses allures de bande dessinée classique, L’écluse est quasiment un roman graphique – roman policier serait plus juste - au premier sens du terme. Dans tous les cas, il s’agit d’un excellent album de genre réalisé avec talent et attention.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
08 août 2022
Un surprenant thriller rural ancré au cœur du Quercy. Avec l’éclusier Octave, le Lot est l’autre personnage majeur de ce récit crépusculaire.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
IL Y A DES DEMEURÉS QUI SE CONNAISSENT, ET DES IDIOTS QUI S'IGNORENT, MON CHER ALBAN.
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C'est toujours comme ça ! Quand on réalise les choses, c'est toujours trop tard !

(page 61)
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- Vous arrivez de Cahors, votre gueule de gamin plein de boutons, avec vos 40 kilos empaquetés dans votre beau blouson ...
Et vous venez nous dire que vous représentez la force ? Et nous, alors, on est quoi ?
- Des assassins en puissance ...

(page 33)
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- Oui, elle s'est noyée. Seigneur, quelle mort horrible !
- Horrible et lente ! C'est ce qui est paradoxal, finalement, lorsqu'on se noie ... on meurt à petit feu ...

(page 9)
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On meurt toujours mieux
à l'abri des regards.
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