La conscience n’est pas nécessairement une bonne chose, Combien de gais sont battus, combien de cliniques d’avortement sont dynamitées, combien de Noirs sont lynchés et combien de Juifs sont assassinés par des personne qui obéissent à leur conscience?
(Flammarion Québec, p.138)
La terreur, elle, vient du fait qu’on se demande ce qui nous attend.
Observer, attendre, s’interroger. Anticiper. Imaginer. Imaginer toujours le pire.
Les terroristes se nourrissent des menaces plus que des actes eux-mêmes. Leur arme de prédilection est la peur.
(Flammarion Québec, p.227)
La conscience n’est pas nécessairement une bonne chose. Combien de gais sont battus, combien de cliniques d’avortement sont dynamitées, combien de Noirs sont lynchés et combien de Juifs sont assassinés par des personnes qui obéissent à leur conscience?
(Flammarion Québec, p.138)
L’acte terroriste entraîne l’horreur, la douleur, la rage, le chagrin, le désir de vengeance. La terreur, elle, vient du fait qu’on se demande ce qui nous attend.
C’est une matinée tranquille. Tout indique que la présence de la Mort au milieu du village est mauvaise pour les affaires. J’ai l’intention de me plaindre à la Chambre de commerce.
L'aube était grise, comme souvent en novembre, après la vive lumière et les couleurs d'octobre.
Novembre était un mois de transition. Une sorte de purgatoire. Le souffle froid et humide entre l'agonie et la mort. Entre l'automne et le cœur de l'hiver.
Ce n'était le mois favori de personne.
Le directeur général Gamache passait ses journées dans la fange, la profanation, la tragédie, la terreur. Puis il rentrait chez lui, à Three Pines. Son sanctuaire. Où il s'asseyait au bistro avec ses amis, ou dans l'intimité de son salon avec Reine-Marie. Henri et la drôle de petite Gracie à leurs pieds. Sains et saufs. Jusqu'à ce que la chose sombre se manifeste. Et refuse de disparaître.
Les mots nous renseignent sur ce que pense une personne, mais ses intonations nous révèlent ce qu'elle ressent.
Elle avait fini par ne plus voir la créature comme un homme. Son humanité s’était en quelque sorte évanouie. Elle était devenue une « chose ». Sans plus rien d’humain.
"- Je n'ai pas peur de la mort, précisa Ruth.
- Mais je me demande si la Mort a peur d'elle, dit Clara"