Il est tellement plus réconfortant de constater le mal chez les autres; cela excuse nos mauvais comportements.
Les tueurs sont des humains et chaque meurtre prend racine dans une émotion. Pervertie, sans aucun doute. Tordue et laide. Mais tout de même une émotion. Si forte qu’elle avait poussé un homme à créer un fantôme
(Flammarion Qc, p.190)
Il était quasi impossible de rester à la fois séduisant et au chaud pendant l'hiver québécois.
"Je crois que la sagesse vient avec l'âge, la vie et la douleur.
Et le fait de savoir ce qui compte."
… tout le monde cherche avidement l’illumination, une grâce lumineuse. C’est pourquoi certaines gens brillent par leur intelligence. Et si les personnes minces ont du succès, c’est qu’elles ont la grâce sans être grasses.
(Flammarion, p.14)
Le meurtrier se trouvait-il en ce lieu inhospitalier et menaçant qui semblait nourrir et répandre le ressentiment ?
Armand Gamache savait ce qu'un grand nombre de ses collègues n'avaient jamais compris. Le meurtre est profondément humain ; la victime et le meurtrier. Décrire ce dernier sous un jour monstrueux ou grotesque, c'est lui donner un avantage injuste. Les tueurs sont des humains et chaque meurtre prend racine dans une émotion. (Page 164)
Comment savait-il qu'il y avait un " mais " ? Beauvoir espérait que Gamache ne pouvait pas vraiment lire dans ses pensées, et ce n'était pas la première fois. Comme disait son grand-père : « Ne va pas voir tout seul dans ta tête, mon petit garçon. C'est un endroit terrible. »
A moins d'être le gouverneur du Texas, il est devenu quasi impossible d'électrocuter quelqu'un. Sur un lac gelé, devant des centaines de témoins c'est de la folie. Quelqu'un avait été assez fou pour essayer.
Et assez génial pour réussir.
Le froid pénétrait déjà en lui comme s’il avait été nu, ses pulls, son jean et ses vêtements chauds rendus inutiles par cette température barbare. À ses côtés, Yvette Nichols et Gamache toussaient, essayant aussi de reprendre leur souffle. C’était comme inhaler de l’acide.
(Flammarion, p. 299)