Pearl se demandait si elle était la seule à avoir besoin de recueillement dans les musées. Mais elle avait fini par accepter le babillage d'Isidore, et le commentaire ininterrompu de son ami le lui rappelait d'une certaine manière.
Le soleil qui inondait le parvis au-dehors lui fit mal, il eut envie de vomir, vomir la dureté d’une vie qui ne lui avait jamais rien permis d’espérer, vomir cet amour impossible et ses rêves de fortune ridicules.
Se dilater au jour et de nouveau se perdre,
L'éternelle et toujours semblable tragédie
Que nous Jouons sans Jamais la comprendre
Et dont le tourment nocturne et dément
S'auréole, comme un univers de ronces
souriant
De la douce gloire de la beauté.
Georg Trakl, Trois Rêve
...Isidore parlait au cou de Lotte, le plus bas possible, comme s'il voulait que ses mots se déposent sur son âme. .... Il y avait beaucoup de monde autour d'eux, un brouhaha de rires et d'exclamations, mais il n'y avait plus que la voix d'Isidore qui murmurait à l'oreille de Lotte...
Il y a celui que nous sommes et celui que nous rêvons d'être, et les deuxc coïncident si peu que le second empêche toujours le premier de jouir de qui il est.
C’est comme si j’avais retrouvé ma mère. Le portrait me parlait, il me réconfortait, il était devenu essentiel, je l’aimais comme une vraie personne, comme une personne réelle !
Pour obtenir quelque chose, rien ne valait d’en avoir été privé.
La peine c’est pour ceux qui croient qu’ils ont droit à la joie.
« La peine c’est pour ceux qui croient qu’ils ont droit à la joie » .
La peur habitait son ventre et lui nouait les boyaux depuis des années, mais toute peur est chevillée à un espoir, celui d'en réchapper.