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C'est une histoire vraie incroyable, celle d'un gamin du peuple Iranien qui de chauffeur du musée d'Art Contemporain de Téhéran en 1977 en deviendra le gardien lors de la révolution Islamique en 79et sauvera de nombreuses Toiles inestimables de peintres occidentaux ( Voir la liste non exhaustive en fin de livre) .
Le roman démarre par un avertissement annonçant que ce destin est inspiré d'une vraie histoire et que les éléments historiques sont avérés , seuls quelques noms, détails et scènes ont été inventés et se termine par le fait que cette histoire épouse celle de I'Iran d'aujourd'hui .
C'est passionnant, la première partie du roman nous plonge au sein du musée et de ses protagonistes à travers les yeux du jeune Cyrus: son directeur Kamran Diba et Reza son bras droit inquiétant, Donna Stein l'acheteuse américaine et Lauren l'étudiante anglaise restauratrice et traductrice des oeuvres .
On est ébloui par ce milieu de l'Art , la description des Tableaux est émotionnelle et passionnelle, l'argent coule à flots et l'inauguration est une sublime fête luxueuse.
Ensuite, écrit comme un thriller ( on fibre avec Cyrus lorsque les oeuvres sont en danger) c'est la révolution islamique et dans les rues de Téhéran c'est le chaos . L'ignorance et la morale religieuse prennent le dessus , la peur s'installe.Cyrus comprend vite qu'il lui faut protéger les oeuvres du musée en les dissimulant aux yeux des mollahs.Il va devenir le gardien de ce trésor caché.
En nous racontant ce destin incroyable , S.Pérez écrit une ode à la culture, à l'art et à la liberté lumineuse.
L'esprit de ce gamin du peuple s'est ouvert grâce à sa rencontre avec le monde de l'Art, ses émotions face à la beauté des toiles l'ont changé .
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Nous connaissons Stephanie Perez, grand reporter, qui couvre les grands conflits mondiaux pour France Télévisions. Nous découvrons, ici, son premier roman qui nous raconte l'histoire incroyable de Cyrus, ce gardien du Musée contemporain de Téhéran, héritage des années de l'ère Pahlavi.

Dans les années 70, l'impératrice, la femme du shah d'Iran souhaitait doter l'Iran d'un musée d'art contemporain pour devenir une passerelle entre l'Est et l'Ouest. Elle désirait apporter une preuve de l'ouverture du pays vers le monde et s'ouvrir à l'occidentalisation.
La volonté de l'ère Pahlavi de s'ouvrir à la lumière pendant que le pays allait s'enfoncer dans le noir,
dans l'obscurantisme de cette révolution islamiste.

Coup de coeur pour ce roman inspiré d'une histoire vraie qui nous entraîne dans les méandres de la dictature politique de l'ère Pahlavi et ensuite de la révolution islamique en 1979 et nous fait rencontrer Cyrus, le gardien de ce fabuleux musée.

Devenu gardien de musée malgré lui, Cyrus est pudique et touchant. Au mépris de ce nouveau pouvoir islamiste et de ses fanatiques, il prendra soin de ces tableaux, formidable héritage de l'ancien pouvoir, parfois même au péril de sa vie. Les considérant comme ses enfants, il se fera un devoir de les protéger. Il réussira ainsi à sauver 300 chefs d'oeuvre d'art moderne.

C'est une histoire terriblement émouvante et méconnue. Je trouve particulièrement courageux de la faire connaître au grand public et d'en faire un véritable devoir de mémoire à travers ce livre.

Pour avoir écouté Stephanie Perez prendre la parole au sujet de son livre, elle parlait du « pouvoir de l'art comme arme contre l'obscurantisme » et c'est très bien dépeint dans ces pages.
Cyrus existe réellement (même si son prénom n'est pas celui ci) et c'est l'une de ses plus belles rencontres en 28 ans de reportage. Tout est dit !

Vous l'aurez compris, je vous recommande vivement ce livre.
J'ai appris plein de choses sur ce pays fantastique et tellement riche d'un point de vue culturel et historique. Et qui s'oppose avec cette actualité sombre et sans espoir que nous vivons aujourd'hui.
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Intéressant mais il manque un souffle romanesque car c'est **dit**roman.

En fait c'est une très bonne analyse journalistique du déclin annoncé du shah & des ses folies
Un empereur qui voulait une dynastie alors qu'il n'avait aucune antériorité des ancêtres. Il n a réussi qu'à entrainer tout son peuple dans les griffes des ayatollahs,
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J'ai entendu parler de ce roman, car il s'agit bien d'un roman même si les faits sont réels, par son auteure, un jour à la télévision. Et cette histoire m'a aussitôt tentée.
Ce gamin des rues, engagé d'abord pour transporter les toiles achetées par Farah Diba, se retrouve bientôt le gardien de ce trésor.
Une fortune colossale a été consacrée à cette collection alors que le peuple criait famine. On comprend mieux ce qui a permis aux ayatollahs de prendre le pouvoir. Hélas, la lumière qui brillait si vivement en Iran s'est peu à peu éteinte et le noir s'est étendu jusqu'aux vêtements. le Moyen-Age a remplacé la modernité.
Stéphanie Perez est grand reporter. Elle a parcouru le monde. Elle sait de quoi elle parle. Et c'est aussi une belle romancière.
Ne ratez pas ce voyage en Iran. Vous ne verrez plus ce pays de la même façon.
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Il a sauvé le musée de Téhéran

Stéphanie Perez a délaissé le grand reportage pour retracer la vie de Cyrus Farzadi, un homme du peuple devenu un héros national en oeuvrant pour la sauvegarde du musée d'art contemporain de Téhéran.

Tout commence par la fête de couronnement du Shah d'Iran en octobre 1967. Non, tout commence avec l'arrivée de l'ayatollah Khomeiny en mars 1979 et la mainmise des islamistes sur le pouvoir. À moins que cette histoire ne débute vraiment en 1977 avec l'inauguration du Musée d'art contemporain où travaille Cyrus Farzadi. Engagé comme chauffeur pour transporter les oeuvres des artistes contemporains internationaux et iraniens, il s'est pris de passion pour ces oeuvres et pour ces artistes dont il ne sait rien ou si peu. Il est avide de savoir et ne manque pas une occasion de connaître l'histoire d'une toile, le parcours d'un peintre, la place qu'il occupe dans le monde de l'art.
Il se lie notamment d'amitié avec le directeur du musée et avec Donna Stein, l'américaine mandatée par la Shahbanou pour dénicher les plus belles oeuvres. Un travail qu'elle mènera à bien avec zèle et grâce aux revenus du pétrole. Des collections privées aux grandes ventes chez Sotheby's, elle parviendra à mettre la main sur des oeuvres des impressionnistes et sur les grands artistes contemporains tels que Rothko, Jackson Pollock ou encore Andy Warhol. Ce dernier fera même le voyage de Téhéran et réalisera, comme il l'a fait avec Marilyn Monroe une série avec la riche mécène comme modèle. L'histoire raconte que ce tableau sera lacéré par les gardiens de la Révolution lorsqu'ils ont investi les propriétés du Shah.
Car si l'argent coule à flots, la population gronde contre ces fastes dont elle ne peut récupérer que des miettes. «Qom, Tabriz, Mashad, Ispahan. Après un démarrage timide dans les provinces au début de cette année 1978, les manifestations grossissent de semaine en semaine. La révolte est en marche, la clameur de la rue enfle, encore et encore. Depuis son exil irakien, l'ayatollah Khomeiny appelle à renverser le souverain vendu aux États-Unis, le vieil imam barbu a rassemblé une armée de mollahs qui fait se lever les mosquées. Son portrait sévère domine certains cortèges. La religion face à l'insupportable ostentation, le Coran contre le bâillonnement.» le fruit est mûr, il va tomber.
Après la fuite du Shah et l'intermède Chapour Bakhtiar, l'ayatollah Khomeiny débarque dans la liesse populaire. Et c'est avec ce changement de régime que le destin de Cyrus Farzadi va virer à l'épopée héroïque. le directeur du musée a aussi pris la poudre d'escampette, si bien qu'il se retrouve seul en possession des clés et du code de la chambre forte ou ont été déménagées à la hâte les oeuvres prestigieuses, à commencer par celles de Francis Bacon et d'Auguste Renoir, déjà condamnées par le nouveau régime. «De lui dépend le sort de 300 tableaux de maîtres occidentaux, inestimables, témoins de leur époque et menacés par l'obscurantisme. Une collection unique au monde, en danger depuis qu'un religieux au turban noir a mis la main sur l'Iran. À 25 ans, Cyrus endosse les habits un peu grands de gardien d'un trésor qu'il faut protéger à tout prix contre l'ignorance et la morale islamique, et il est saisi de vertiges.»
Stéphanie Perez, qui a ressemblé une solide documentation, raconte alors les épisodes qui ont transformé Cyrus en héros et permis la sauvegarde de ces chefs d'oeuvre. Des épisodes pleins de rebondissements que je vous laisse découvrir. Cette page méconnue de l'histoire de l'art contemporain est aussi l'occasion d'une réflexion sur le pouvoir et sur l'envie émancipatrice de tout un peuple. Une aspiration à la liberté qui peut conduire à de nouveaux drames et un obscurantisme qui fait aujourd'hui encore des ravages.
Ce roman, qui se lit comme un thriller, vient aussi nous rappeler que la soif de culture et l'émotion ressentie face aux oeuvres d'art peuvent déplacer des montagnes. La passion devient alors un moteur très puissant.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Avec ce roman, j'ai découvert la très riche collection de la Shabanou, femme du dernier Shah d'Iran, un couple trop en avance sur son temps.

J'ai aimé Cyrus, d'abord jeune garçon sans instruction chargé de convoyer des tableaux, qui se prend de passion pour cet art majeur qui croise sa route.

J'ai aimé sa soif de savoirs, son auto-formation au gré des ouvrages qu'il trouve, des personnes qu'il rencontre.

J'ai eu de la peine pour les deux jeunes filles qui croisent sa route, dont l'une connaitra une fin tragique.

J'ai aimé découvrir la révolution iranienne de l'intérieur, avec des habitants de Téhéran qui pour certains pensent pouvoir vite se débarrasser des Mollahs.

J'ai aimé suivre la découverte de certaines oeuvres avec Cyrus (Suicide de Warhol, Nature morte à l'estampe japonaise de Gauguin, Gabrielle à la chemise ouverte de Renoir).

J'ai aimé le contraste entre la magnétique et vivante Shabanou et le regard minéral froid de Khomeini.

J'ai aimé que Cyrus, dans l'ombre, soit le gardien des oeuvres face à la force et la destruction.

J'ai aimé apprendre que son fils prenait sa suite. J'ai aimé son carnet noir dans lequel il consignait toutes ses trouvailles, et son trousseau de clefs unique.

Merci à l'autrice d'avoir mis la lumière sur cet homme de l'ombre qui a très bien fait son travail loin des appareils photos versatiles.

L'image que je retiendrai :

Celle du bâtiment construit spécialement pour la Collection et qui devait rivaliser avec le Guggenheim de New-York.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-g..
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Quel super bouquin ❤❤

Après avoir commencé ce livre, j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher.

Ce livre court est très dense et très riche

Il retrace une période de 40 ans de l'histoire de l'Iran. Il débute dans les années 70 sous lorsque le Chah d'Iran était au pouvoir et qu'il gouvernait sous l'influence des États Unis. Il voulait occidentaliser ce pays.

L'auteur s'est servi de la mise en place d'un musee d'art contemporain à Téhéran, la femme de l'empereur étant très friande de cet art.

Étant moi aussi très férue d'art contemporain j'ai adoré cette lecture qui allie histoire et culture. J'ai appris pas mal de choses et me suis amusée à retrouver toutes les toiles que l'auteur évoque

Ce livre fait aussi apparaître que la période du Chah dans ce pays, était une période de terreur avec notamment la milice Savak qui arrêtait et torturait tous les anti-régime. L'arrivée de Komeny, qui ayant pris le pouvoir a instauré un climat aussi délétère ou la religion a pris le pas sur l'état précédent en modifiant la condition féminine et en pourchassant les amis de Chah

Ce livre permet aussi de comprendre que quelque soit le régime en place, les iraniens n'ont pas « été à la noce »

Je vous conseille cette lecture ou on ne s'ennuie pas, on apprend plein de choses.Que du plaisir !!!
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Une lecture coup de coeur .

Nous sommes en Iran . Ce roman est base sur une histoire vraie.
L'auteur a rencontre le gardien du Musee d'art contemporain de Teheran.
Ce gardien se prénomme Cyrus.

Tout commence a l'époque du Shah dans les années 70 .
Sa nouvelle femme Farah Diba souhaite moderniser le pays en créant un Musee d'Art qui regrouperaient les plus belles toiles des peintres du monde entier.
L'argent coule a flot. L'iran fait l'acquisition des plus belles toiles.

Mais voila l'histoire de l'Iran se poursuit et le Regime change . Désormais, a partir de 1979 la révolution islamique a lieu.
La religion est le seul maitre mot et les toiles ne peuvent plus être exposées car ceux so t devenus des objets non pieux.

Que vont devenir ces toiles si convoitées par le monde entier ?
Seront elles incendiées tout comme les cinema qui diffusaient des films americains?
Vous connaissez déjà la réponse puisque a ce jour ces toiles sont toujours sollicitées pour des expositions.

Car Cyrus ce gardien de Musee a veillé sur elles .
Venez faire la connaissance de Cyrus employé a ses début en tant que chauffeur puis devenu conservateur du Musee. Il vous parlera de chaque toile grace a son petit carnet . Sans doute un objet tres cher a ses yeux.

Une lecture passionnante. On entre dans l'atmosphère du pays très rapidement.
Je ne m'intéresse pas particulièrement aux peintures mais la je me suis surprise plusieurs fois a aller sur internet pour voir ces toiles dont Cyrus me racontait l'histoire.

Un seul regret sur cette lecture . J'aurai aime qu'il soit un peu moins court
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L'histoire commence en 1977.
L'Iran est dirigé par le shah, Mohammad Reza Pahlaviah, qui est controversé par son peuple.
Son épouse Farah Pahlavi est passionnée de peinture.
Elle décide d'ouvrir un musée et de se procurer les tableaux les plus chers.
Cyrus, un jeune homme du peuple se fait embaucher par la direction du musée pour convoyer les tableaux rares et précieux.
Sa discrétion va le rendre indispensable...

Le mécontentement du peuple gronde de plus en plus, la Savak, police militaire aux ordres du régime, fait régner la terreur sur les opposants.
Le peuple se rebelle fasse à tout ce faste.
La révolution islamique renverse le shah et emmène les mollahs au pouvoir;
Le shah et son épouse vont quitter le pays.

Cyrus va devenir le gardien du musée et va protéger les tableaux pour qu'ils ne soient pas détruits par le régime car certaines oeuvres sont considérées comme interdites.

J'ai adoré ce livre issu d'une histoire réelle.

Lire ma critique de « Le gardien de Téhéran » de Stéphanie Perez. #LegardiendeTéhéran #NetGalleyFrance

Lien : https://www.instagram.com/is..
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Durant les années fastes du règne du shah d'Iran, son épouse s'est attachée à rassembler le meilleur de l'art occidental pour ouvrir à Téhéran le premier musée d'art moderne.
Printemps 1979, la révolution islamique chasse l'empereur et famille. Il instaure un nouvel ordre moral où l'art en général, la peinture en particulier, a peu de place.
Occupé par les mollahs, le musée devient un enjeu politique, les oeuvres presque des otages du régime. Par le biais du hasard qui parfois fait bien les choses, Cyrus, devient gardien d'un trésor menacé par l'obscurantisme religieux. A l'instar de Rosa Valland durant la Seconde guerre mondiale, il veille sur les peintures comme une mère sur ses petits.
En dépit d'une écriture sans grâce et d'une ligne narratrice simplette, le roman reste intéressant par son sujet.
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