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Citations sur Les aventures du capitaine Alatriste, tome 7 : Le pon.. (22)

Quelqu'un a dit, ou écrit, qu'en ces temps fameux et terribles les Espagnols se sont tous battus, des nobles aux laboureurs. Et c'est vrai . Les uns l'ont fait parce qu'ils avaient faim de gloire et d'argent , d'autres parce qu'ils avaient faim tout court. Sur les champs de bataille de la moitié du monde , des Indes aux Philipppines, en Méditerranée ...
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Notre ami n'était pas homme de beaucoup de paroles ; il était néanmoins de ceux qui, à la manière des vieux paysans, sont capables de résumer des pensées compliquées en quelques dits brefs, fruits d'une expérience qui ;n'est pas dans les livres mais dans la vie, le paysage et le coeur de l'homme.
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Et mieux vaut se prémunir contre des amis plutôt que d'avoir ensuite à se plaindre d'ennemis.
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En ce qui te concerne rappelle-toi qu'un sage tire plus de profit de ses ennemis qu'un sot de ses amis... En tout cas, c'est ce qu'on dit.
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[...] quand il s'agit de guerre, c'est grand danger que de vivre des certitudes d'autrui.
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Diego Alatriste contempla froidement cette fantasmagorie orientale enrichie de marbres et de sculptures, butin accumulé au cours des siècles de puissance, de conquêtes et d'argent. Il n'était pas homme à s'émerveiller davantage devant la beauté d'une église ou d'un palais que devant les formes d'une belle femme ; en réalité, il n'était guère impressionné. Son monde n'était pas un monde d'ors et de peintures multicolores, mais de tons gris et bruns, fait de la brume incertaine d'un petit matin et du rude froissement du cuir d'un justaucorps poignardé. Pendant la plus grande partie de son existence, il avait vu brûler des richesses, oeuvres d'art, tapis, meubles, livres et vies. Il avait aussi suffisamment tué et vu mourir pour savoir que, tôt ou tard, le feu, le fer et le temps détruisent tout, et que des oeuvres qui visent à l'éternité se défont en un instant, abattues par les maux du monde et les désastres de la guerre. C'est pourquoi la richesse de Saint-Marc ne l'émouvait nullement et son esprit restait insensible à l'effet que voulait produire tant d'écrasante ostentation : le souffle du sacré, la solennité de l'immortelle divinité. L'or avec lequel était édifié palais, églises et cathédrales, c'étaient lui et ses semblables qui le payaient de leur sueur et de leur sang, du plus loin que l'Humanité pouvait se souvenir.
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- Les tentations ne nourrissent pas leur homme.
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Car, d'avoir connaissance de l'avenir, l'homme se découragerait vite de toute lutte et de tous travaux, et, se croisant les bras, se contenterait d'attendre la fin sans autre effort, à la manière des philosophes antiques.
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Ayant fait son éducation dans les décombres de la guerre et les désastres, il se contentait de peu : un lit s'il en trouvait un, une femme dedans quand c'était possible, et une épée pour assurer sa subsistance. Le reste, s'il se présentait, venait de surcroît, sans désirs, sans ambition ni espérances. Enfant de son siècle et de sa rude biographie, il n'en fallait pas plus à Diego Alatriste y Tenorio pour tuer le temps et la vie, dans l'attente de rendre l'âme quand viendrait le moment.
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Envieux, je me demandai ce qu'il allait rester de nous, les Espagnols, qui usions de l'or et de l'argent des Indes pour des guerres étrangères, des courses de taureaux, du vin à foison, des fêtes et des chasses de rois et de nobles. Et de notre vaste empire rongé par l'orgueil, la rapine et la misère. Je pensai à la ville de Madrid, mesquine et sans presque rien de remarquable, sauf peut-être sa Plazza Mayor, le Buen Retiro, le palais royal inachevé et quatre fontaines, que certains de mes compatriotes, aveuglés par leur superbe, proclamaient la ville la plus belle et la plus prospère de l'univers. Et je conclus avec amertume que certaines fanfaronnades s'en vont en fumée quand on voyage, et que chacun a les villes et la mémoire qu'il mérite.
(p. 74)
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