Changer l'eau des fleurs

Un livre qui fait du bien. Une histoire banale mais atypique, des personnages attachants et un scénario qui ne nous laisse vraiment pas de marbre. On a tellement envie de savoir ce qu'il s'est réellement passé cette nuit-là que l'on ne s'arrête jamais de lire.

Il est de ces livres qu'on voudrait qu'ils ne se terminent jamais. Des livres à la poésie si douce et si vivante, qu'on souhaiterait que celle-ci donne vie aux personnages qu'elle raconte.

Orpheline, Violette Toussaint se lance dans la vie sans les fondations nécessaires à un épanouissement sain et sécuritaire. Une enfance solitaire, déchirée entre les foyers et les familles d'accueil sans jamais réussir à vraiment trouver sa place. Violette a en elle, une force indéniable, mais les personnes qu'elle va rencontrer au début de sa vie de jeune adulte, ne la considèrent pas à sa juste valeur.
Serveuse la nuit, elle fait la connaissance de Philippe Toussaint. Si physiquement, l'homme est décrit comme étant un bellâtre qui fait tourner les têtes, sa personnalité laisse quant à elle, à désirer. Fainéant, désagréable et volage, Philippe réussit néanmoins à enchanter le coeur de la belle barmaid, elle qui est persuadée qu'un homme comme monsieur Toussaint n'aurait jamais pu lui accorder ne se serait ce qu'un regard. Hélas, leur relation en apparence idyllique dissimule cependant des rapports houleux entre Violette et sa belle-famille. Ce n'est pas pour rien qu'on dit "que le mariage c'est pas la mer à boire, mais la belle-mère à avaler." Quant à Philippe Toussaint on peut lui accorder le mérite d'avoir permis à la douce Violette de devenir la maman de Léonine. Sa fille, sa complice, sa raison de vivre.

Violette est une garde-cimetière qui exerce son métier avec toute la bienveillance et douceur dont elle est capable. Sa maison accueille en son sein des âmes endeuillées qui cherchent un peu de réconfort, une oreille attentive et une boisson chaude à partager.
Une héroïne ordinaire bouleversante d'humanité. Une femme résiliente qui va vivre des événements terribles, mais qui se relevera à chaque fois. Elle laissera entrer la lumière, refusant de céder aux ténèbres. Elle changera l'eau des fleurs, refusant de les laisser pourrir.

"En me couchant, je pense que je n'aimerais pas mourir au milieu de la lecture d'un roman que j'aime."
C'est exactement ce que je pourrais dire pour "Changer l'eau des fleurs" de Valérie Perrin.

Au fil de la lecture, à la rencontre de violette, garde cimetière, je ne cesse de me dire que j'aurais pu être Violette. le lieu me touche, me parle … cela en est troublant. Et puis c'est aussi un hymne au merveilleux des choses simples.
Ce premier roman de Valérie lu, restera à jamais un coup de coeur.

On pourrait penser que le thème de ce livre est triste et déprimant mais comment vous dire qu'il m'a fait passer par toute les émotions possibles.
C'est un très beau roman. Les citations sont magnifique et le dénouement est inattendu. Je le recommande !

Je me suis laissée emporter par le quotidien de Violette, par sa fragilité, son passé tourmenté, son présent fait d'habitudes et de gestes simples qu'elle s'applique à répéter. Elle nous interroge, agit comme un miroir.. qu'est ce qui compte au final ?
J'ai complété cette lecture en assistant à la pièce de théâtre éponyme qui m'a tout autant bouleversée.

Au début j'ai mis du temps a m'adapter au fait qu'a chaque chapitre on change d'époque de narration(passé /présent/passé)je devais me réhabituer a chaque fois..une histoire originale avec des rebondissements a la fin ..un début un peu long à se mettre en place ..mais quand j ai fini le livre j ai beaucoup repensé aux personnages aux événements, j ai été happée par ce livre, presque plus rétrospectivement

Un magnifique roman où le drame amène à la poésie. Découvrir l'univers de Violette c'est petit à petit découvrir sa vie et ses blessures. Cet univers et toutes les personnes qui le constituent lui offriront le plus beau des cadeaux, l'amour.

Une ode à la vie et à la résilience.
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Abracadabrantesque ! Comme disait l'autre...
M'évoque la chanson de Pierre Vassiliu "Armand".
Pauvre Violette, garde-cimetière depuis 20 ans, il lui est arrivé bien des malheurs...
Et toutes les autres femmes de ce roman, mariées, amoureuses, maîtresses, malheureuses, mais restant avec leur conjoint pour ne pas le faire souffrir et quand il y en a une de méchante, oh ! quelle garce !
Mais c'est logique, c'est une grenouille de bénitier en mère abusive, avec un époux faible, mais faible...
Et leur fils, Philippe, l'époux de Violette ? Ce Philippe si beau, mais quel horrible goujat infidèle, égoïste et fainéant ! Attention, faut peut-être pas le juger trop vite...
Violette adore Claude Lelouch.
L'auteur aussi. C'est normal, c'est son mari...
Tout cela dans un imbroglio de dates, de personnages, d'aller-retour dans le temps, de journaux intimes, de confidences et de confessions.
Qui trop embrasse mal étreint dit l'adage...
Mélange de chick lit et de feel good (pardonnez ces anglicismes), "Changer l'eau des fleurs" (déjà, j'aurais dû me méfier du titre) était énormément cité dans des sites comme "Les dévoreuses de livres", ce qui avait attisé ma curiosité, avec une bonne dose de méfiance.
Faut-il que je me précipite sur "Là où chantent les écrivisses" ?

Alors, voila un roman bien construit, avec des personnages qui se déploient bien, intéressants sans être pour autant originaux ou excentriques ou cliché.
J'ai aimé observer l'amitié entre Violette Toussaint et ses collègues qui transpire au gré des pages, dans ce quotidien avec ces joies simples du partage et des habitudes qui alimentent leur lien, dans ce contexte si spécial puisqu'ils travaillent dans un cimetière. La mélancolie forme la bande son du roman, mais je ne l'ai pas trouvé triste.
J'ai trouvé l'écriture limpide, elle plait sans être dans la séduction. Je ne cherche pas spécialement les similitudes avec d'autres livres et auteurs mais cela m'a rappelé Anna Gavalda, avec cette façon de parler simplement de gens sans paillettes, et qui sont attachants. Et ici, c'est bien le cas.
J'ai bien aimé le caractère de Gabriel, l'avocat, avec ses répliques amoureuses « viriles ». Après avoir appris que Valérie Perrin avait travaillé pour Claude Lelouch, et je crois bien que c'est même sa compagne, cela ne m'a pas trop étonné, car on y retrouve quelques similitudes dans la façon dont il s'exprime avec Irene.
Ici les apparences sont trompeuses le salaud en est bien un mais il est surtout paumé. . ... Lecture très agréable dont il me reste des traces un an après l'avoir lu.

Valérie Perrin nous parle avec émotion de fantômes, pas de ceux qui font peur, mais ceux qui hantent les souvenirs du passé et les actions du futur.

Très agréablement surpris par ce roman plein d'émotions. Loin de vouloir tomber dans le pathos, Valérie Perrin offre une histoire articulée comme une enquête qui évite au lecteur de s'ennuyer à suivre le personnage de Violette Toussaint. L'aspect enquête permet de mettre le débordement d'amour, de deuil et de tristesse un peu au second plan, ce qui n'est pas plus mal. Pour les amoureux du genre, ça ressemble déjà à un classique.