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Citations sur Haut le Choeur (38)

Tout était limpide. Sa motivation : l'amour fou, disait-elle. Son mode opératoire : toujours le même. sa dénonciation : involontaire. Et son arrestation. Malgré tout, le rouage essentiel n'y était pas. Pourquoi ?

Quelle était cette œuvre soi-disant de génie qu'elle poursuivait ? Il avait eu beau tourner les pages, s'abreuver des détails sanglants de ses meurtres, parfois même il avait essayé de se mettre à sa place, tenté de la comprendre de " l'intérieur ", rien ne lui avait sauté au visage, pas le moindre indice. Les flics affectés à cette affaire avaient bien bossé à l'époque, tout avait été passé au peigne fin. L'assassin avait fini derrière les barreaux, au final, c'est ce qui comptait le plus.

Aujourd'hui, tout était à refaire …
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"Qu'est-ce qui vous faire rire comme ça, Doc ?
- Je vous imaginais sur ma table d'autopsie...
- Et ça vous fait rire ? s'étonna le flic, la cigarette collée aux lèvres, la flamme du briquet suspendue devant lui.
- J'avoue que oui. En fait, j'ai surtout imaginé vos poumons... bien noirs, bien charbonneux...
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Il était à peine 8 heures du matin quand Caroline Juvet traversa le petit parking de l’hôpital. La matinée était calme, la chaleur étouffante des derniers jours avait laissé place à une pluie rafraîchissante. Abritée sous un parapluie aux motifs bariolés, la jeune femme hâte le pas et pénétra dans le hall du centre hospitalier. Il était tôt, mais la salle d’accueil était déjà remplie de gens attendant pour des rendez-vous divers ou des nouvelles d’un proche hospitalisé.
Ses patients à elle n’avaient pas d’horaires. Ils arrivaient à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, mais pouvaient patiente longtemps pour qu’on s’occupe d’eux, sans un mot plus haut que l’autre, sans accès de colère. Les morts sont des gens civilisés.
La jeune femme souriaient en appuyant sur le bouton de l’ascenseur. Elle se tourna et remit une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille, rectifia son maquillage et, satisfaite, tira un dernier coup sur sa blouse pour finir de la défroisser.
Ce n’est pas parce que ses patients étaient morts qu’elle devait leur manquer de respect et se présenter à eux dans une tenue négligée. Sans parler de son chef de service. Craquant à souhait. Malgré la différence d’âge, elle le trouvait très séduisant. Le docteur Bernet était un homme de grande classe et d’une intelligence remarquable et elle savait qu’elle avait tout à apprendre en effectuant ce stage à ses côtés. Si les leçons pouvaient déborder un peu du cadre professionnel, elle ne serait pas contre non plus.
Caroline gloussa comme une adolescente et se sentit rougir.
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« Fais attention à toi, Alix. Cette femme est dangereuse. Et pas seulement parce qu’elle tue avec autant de plaisir qu’elle bouffe une glace, mais parce qu’elle t’a dans le collimateur et te connait par cœur. Ne te laisse pas avoir. Sois vigilante, s’il te plait. »
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Au fond de son lit, Ruiz essayait vainement de profiter de ces quelques heures de liberté. Il avait à peine dormi quatre heures d’affilée en trois jours et pourtant le sommeil le fuyait comme un pestiféré. Il avait espéré que la blonde qui partageait ses draps à cet instant l’aiderait à déconnecter un peu et qu’il pourrait s’octroyer un moment de repos bien mérité. Mais rien à faire, il n’arrivait pas à dormir.
Il se redressa sur son oreiller et attrapa une cigarette qu’il s’empressa d’allumer. La couette bougea à ses côtés et une crinière dorée s’agita. A peine un regard dans sa direction et la jeune femme replongea sous les draps en grognant.
Le flic esquissa un sourire vite effacé par une grimace de dépit. Il ne savait même pas pourquoi il l’avait appelée. Désespoir, solitude, envie de se sentir vivant ? Il n’en avait aucune idée et, finalement, s’en foutait un peu. Il la connaissait depuis des années et avait tissé avec elle une relation simple, basée sur le besoin ou l’envie, selon le moment. Pas de prise de tête, pas de reproche, rien que la satisfaction d’un instant de volupté partagé. Le reste, il le laissait bien volontiers à celui qui en voudrait. Même si, au fond de lui, il savait pertinemment que ça ne durerait pas éternellement. Elle était plus jeune que lui, belle à damner un pape, et par-dessus le marché, intelligente.
Elle le quitterait certainement un jour pour un autre, un homme qui serait disponible, qui lui apporterait l’attention qu’elle méritait et lui ferait mener la vie à laquelle elle avait droit. Peut-être même qu’il devrait tenter sa chance et envisager une aventure différente à ses côtés. Envoyer valdinguer toutes ces conneries de célibataire auxquelles il se raccrochait comme un naufragé a sa bouée, lâcher son boulot qui le bouffait petit à petit de l’intérieur et découvrir les joies de la vie de couple. Peut-être.
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Ses patients à elle n’avaient pas d’horaires. Ils arrivaient à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, mais pouvaient patienter longtemps pour qu’on s’occupe d’eux, sans un mot plus haut que l’autre, sans accès de colère. Les morts sont des gens civilisés.
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Coucher sur papier l’horreur qui la submergeait chaque jour un peu plus, démystifier l’acte et le transformer en mots bruts auraient dû suffire à la protéger, à la maintenir dans un rôle de témoin silencieux de faits sanglants.
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Au tout début de leurs entretiens, Alix avait pensé que l’accident de la route qui avait coûté la vie à ses parents l’avait déstabilisée au point d’en faire une meurtrière. Un déclenchement affectif pour un exutoire à sa colère. Elle s’était trompée.
Tout cela n’avait rien à voir. Il avait suffi qu’elle croise la route d’un homme pour que son destin bascule. Comme si notre vie n’était conditionnée que par les rencontres que l’on pouvait faire.
Longtemps, après ces entretiens, elle avait essayé de voir sa propre vie avec les yeux d’Éloane.
Et si Flavien s était révélé être un dangereux psychopathe ? Lui aurait-t-elle voué sa vie comme Frezet l’avait fait ?
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- […] Un ciné, ça te branche ? »
La jeune femme sécha ses larmes et se leva.
« Avec plaisir ! Mais on évitera toute violence et on s’en va plonger dans les histoires d’amour pleines de guimauve qui dégouline ! Avec du pop-corn à s’en faire exploser le ventre !
- A vos ordres, madame ! Je vous avance la limousine, soyez prête dans dix minutes. »
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Elle refusa qu'il entre dans la maison arguant du prétexte que son conjoint devait dormir et qu'elle ne voulait pas le réveiller. En fait, elle ne voulait pas faire entrer cet homme, et la fonction qu'il incarnait dans son sanctuaire et ramener avec lui toute l'horreur des dernières heures. Sa maison était son refuge, le seul endroit où elle pouvait laisser à la porte ses problèmes, ses tensions et toute la saleté du monde que son couple côtoyait chaque jour.
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