Citations sur Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 2 : Le Mystère d.. (37)
Il ne prêta pas vraiment attention à l'échange de piques entre Christina et Brandy à propos de la gouvernante d'à côté. Il crut seulement comprendre que Christina la dénigrait et que Brandy prenait sa défense avec une ferveur qui, en temps ordinaire, eût nécessité des explications. Inconsciemment, il dut être troublé par le fait que Brandy développait un penchant, propre à la famille, semblait-il, pour les amour ancillaires. Bien sûr, pour un homme, ce n'était pas pareil, mais il eût été infiniment plus raisonnable qu'il cherche à satisfaire ses lubies dans un périmètre moins proche.
Augusta Balantyne dévisagea son mari, assis en face d'elle à la table du petit déjeuner.
- Si je vous ai bien compris, Brandon, vous avez engagé une jeune fille d'origine indéterminée et aux ressources limitées pour qu'elle vienne ici vous aider à rédiger...
Elle prit un ton glacial.
.... votre chronique familiale ?
- Non, vous ne m'avez pas bien compris, Augusta. Lady Ashworth qui, me semble-t-il, figure parmi vos amies, m'a recommandé sa soeur, une personne convenable et intelligente qui pourrait mettre de l'ordre dans mes papiers et prendre des notes sous ma dictée. On ne vous demande pas de la recevoir ; d'ailleurs, je ne vois vraiment pas ce qui vous inquiète. Elle ne saurait être plus ordinaire ou plus sotte que certaines de vos connaissances.
- Parfois, Brandon, j'ai l'impression que vous dites ça uniquement pour me provoquer. On ne peut pas choisir ses fréquentations en fonction de leur physique ni, malheureusement, de leur intelligence.
- Moi, je trouve ces critères tout aussi valables que la fortune ou la naissance.
- Ne soyez pas naïf, riposta-t-elle sèchement. Vous savez parfaitement ce qui compte en société, et ce qui ne compte pas. Cette personne ne prendra pas ses repas dans la salle à manger, j'espère ?
Il haussa les sourcils, surpris.
- Je n'avais pas pensé aux repas. Mais maintenant que vous le dites, peut-être la cuisinière pourra-t-elle lui préparer une collation qui lui sera servie dans la bibliothèque, comme à la gouvernante dans le temps.
- La gouvernante mangeait dans la salle de classe.
- Il n'y a que l'appellation qui change.
S'il y avait quelque chose de plus accablant que les sots, c'étaient bien les gens qui croyaient tout savoir...
p. 227 - Éd. 10/18
Ce pour quoi on ne verse pas une contrepartie d'une façon ou d'une autre, on a malheureusement tendance à ne pas l'apprécier à sa juste valeur.
p. 202 - Éd. 10/18
Elle savait au fond de son cœur que l'absence d'optimisme, siège d'espoir irrationnel dans l'âme plutôt que dans le cerveau, était un défaut fatal, le germe de la mort.
p. 194 - Ed. 10/18
Moi aussi, le cynisme me fait peur. On peut combattre un tas de choses, mais on ne peut pas convaincre quelqu'un d'espérer.
p. 154 - Éd. 10/18
Plus on cachait la vérité, pensait-il, plus elle était difficile à affronter quand, finalement, elle rompait toutes les digues, balayant au passage les barrières soigneusement dressées par la société.
p. 35 - Éd. 10/18
... je n'aurais pas survécu en société pendant deux années entières si je n'avais pas appris à parler de tout, sauf de ce que je pense réellement.
p. 33 - Éd.10/18
"-Si vous voulez être heureuse, n'oubliez pas que votre bonheur dépend de celui de votre mari et du fait qu'il vous laisse mener votre vie comme vous l'entendez. Il faut lui apprendre à désirer ce que vous désirez et même, si possible, lui faire croire que l'idée vient de lui."
[...]Le genre d’homme dont on tombe amoureuse est généralement drôle, spirituel et beau, mais le plus fréquemment, il n’a pas les moyens de vous entretenir, il manque de sérieux et, la plupart du temps, il vous abandonne pour s’éprendre de quelqu’un d’autre. Pour se marier, il faut choisir un homme facile à vivre, doué en affaires ou bien pourvu d’un revenu considérable ; il doit être modérément sobre, ne pas trop s’adonner au jeu, se comporter avec gentillesse et avoir un physique présentable.