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Critique de mediathequelespennesmirabeau


Août 1917 en Belgique : bataille de Passendale. Un roman supplémentaire sur la Grande guerre me direz-vous, qui met en scène l'armée britannique. Eh bien non car l'auteur a l'immense talent de permettre au lecteur de s'approcher de très près de ce qu'a été l'horreur de vivre pendant des mois dans des tranchées remplies d'eau, de voir les copains déchiquetés par les éclats d'obus ou de les apercevoir inexorablement aspirés par la boue, de se battre contre des officiers orgueilleux et incompétents, de boire du café au goût d'huile et de manger du pain moisi.
Joseph Reavley est prêtre engagé volontaire sur le front. Il parcourt sans relâche tranchées et no man's land pour apporter du réconfort aux hommes et donner les premiers soins aux soldats mutilés. Sa soeur Judith est infirmière. Au volant d'une ambulance elle parcourt tous les jours les lignes de front pour ramener dans des hôpitaux de fortune les soldats blessés. Matthew Reavley est à Londres, agent secret il lutte contre un ennemi redoutable qui oeuvre dans l'ombre au plus haut niveau pour faire perdre la guerre à l'Angleterre.
Le meurtre d'un officier incompétent est le point de départ d'une enquête confiée à Joseph Reavley et permet à l'auteur de montrer combien l'état major était plus attaché à une discipline stupide et contre productive qu'attentive aux vies humaines et à leurs conditions de vie dans les tranchées.

Le roman est fort bien écrit, les descriptions sont précises, incisives mais sans pathos; les personnages authentiques ce qui les rend d'autant plus crédibles. La découverte de ce roman ne remplacera pas la lecture des chefs-d'oeuvre de la littérature de guerre tels que :
Le grand troupeau de Jean Giono, Les croix de bois de Roland Dorgelès, La peur de Gabriel Chevallier, le feu d'Henri Barbusse, Orages d'acier et Carnets de guerre 1914-1918 d'Ernst Jünger.
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