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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne veux plus jamais entendre que les Français ne savent pas écrire de la fantasy. Je viens de lire un contrexemple.

Martyrs, c'est d'abord un bel objet-livre, dont la belle couverture est dessinée par l'auteur lui-même. Il parsème son livre d'illustrations qui valent mieux qu'un long discours : armoiries, cartes de tarot, etc.

Martyrs, c'est ensuite un univers-monde plutôt resserré : un seul continent dont la forme rappelle le continent eurasiatique, entouré de mers sauf au Nord qui se cogne à la limite de la carte (ça vous rappelle quelque chose ?) ; une géographie simplifiée : deux grands fleuves, quelques îles, quelques forêts, quelques plaines. Quelques villes dont la capitale Ephysar, et surtout une cité gigantesque qui possède sa propre banlieue et où vivent 10 millions d'âmes : Alerssen. Comment un tel monstre peut-il exister dans une société qui se veut médiévale ? Difficile à croire. Quoi qu'il en soit cette ville est le théâtre principal de l'action.

Martyrs, c'est aussi une société humaine mixte, même un peu patchwork. Elle est pour l'essentiel médiévale mais :
• Un seul royaume – le Reycorax - s'étend sur le continent. Les nobles possèdent des terres mais sont moins des adversaires potentiels de la dynastie régnante que des courtisans à la recherche de charges. Seule Alerssen a un statut de cité-état partiellement indépendant.
• Les seigneurs ont des chevaliers et les villes des milices, mais en parallèle le royaume entretient des légions permanentes au sommet desquelles trône une garde prétorienne impitoyable : les Fauconniers.
• Deux religions coexistent : L'officiel et traditionnel polythéisme de Ceux-qui-Tissent et le jeune culte de l'Ecriture. L'emprise religieuse sur les esprits éclairés est superficielle : nulle crainte d'un enfer, nul génocide commis en leur nom, pas de clergé tenté par le pouvoir temporel. Elles constituent un simple vernis de la civilisation.

Martyrs, c'est enfin un fantastique léger : de vieilles légendes de dragons (encore) qui courent le pays mais surtout l'existence avérée de fantômes qui hantent le monde. Ils sont très nombreux, au point que selon moi la connaissance de cette grande probabilité d'existence post-mortem devrait fortement influencer les vivants, créer des psychoses, voire désorganiser la société. Cette idée n'est pas exploitée.

Mais Martyrs, c'est avant tout l'histoire d'un certain nombre d'hommes et de femmes de ce monde. C'est Helbrand et Irmine Lacefall, deux frères issus du peuple guerrier aux yeux d'or : les Arserkers (référence aux berserkers des mythologies nordiques ?) décimé par la dynastie régnante. Orphelins, assassins de métier, ils se serrent les coudes, ne font pas de vagues mais n'en deviendront pas moins des pièces essentielles dans les complots politiques. C'est Kassis Yrasen, la dernière descendante des rois d'Alerssen, condamnée à vivre toute sa vie enfermée dans le Château des Ronces. C'est le roi Karmalys, immensément gras et laid, retors, et pourtant si fragile et dégoûté de lui-même. C'est Opimer, le chef des Fauconniers, impitoyable, l'honneur chevillé au corps et entièrement dévoué à l'Etat et au roi. C'est Hurpan Cavall, l'organisateur de la révolte des Iles du Couchant, incroyable stratège au coeur fragile. Etc. Etc. le fragile équilibre de ce monde va s'effondrer. le destin des hommes ne se jouera pas dans le manichéisme. Martyrs est une tragédie.

Martyrs, ce n'est pas de la fantasy épique. Très peu de combats et de batailles, mais un « peu » bien ouvragé. Un récit centré sur les dialogues, sur la discussion et les pensées intérieures qui applique un peu trop souvent le changement de point de vue d'un paragraphe à l'autre (je ne raffole pas de cette technique) mais offre de belles peintures de personnages. Un récit parfois lent qui ignore souvent les cliffs, ces suspenses de fin de chapitre qui vous poussent à lire la suite, mais qui vous imprègne et au final laisse une trace bien plus prégnante qu'une histoire dévorée en quelques jours.

Et un final éblouissant qui vous paie de votre voyage.
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"Martyrs" c’est plus de la fantasy à intrigues que de la fantasy à action, c’est plus de la low fantasy que de la high fantasy, mais "Martyrs" n’est pas le "Trône de fer" français. Fin du rêve. Mais cela reste un bon récit de fantasy qui boxe dans la catégorie juste en dessous avec les ouvrages de John Marco, de David B. Coe ou d’Anthony Ryan…
Le 1er chapitre pose tout de suite l’ambiance : nous suivons un jeune assassin, issue d’une longue lignée d’assassins, en train de terminer sa mission contractée auprès d’un paysan voulant venger sa parenté violentée par des spadassins sans foi ni loi. Dans une cité en ruine envahie par les fantômes, Oliver Péru nous présente sa Marche des Spectres, concept bien introduit dans une scène quasiment tirée du "Mirrors" du frenchie Alexandre Aja, mais pas tant exploité que cela… Et puis dommage ne pas être davantage allé vers un "Lone Wolf & Cub" fantasy. Fin du rêve x2…


La parenté avec GRR Martin se sent dans l’inversion des valeurs : vilenies et bassesses sont ici monnaies courantes chez les belles gens (comme IRL finalement ?), et les méchants qui sont l’exception dans le cape et d’épée hollywoodien sont ici la norme (comme IRL finalement ?). Fatalement, le vice devient vertu et la vertu dévient vice. Ici le roi est un monstre, son champion est un boucher, les seigneurs sont des pervers narcissiques et les preux chevaliers sont au mieux des bellâtres imbus d’eux-mêmes… Mais comme chez GRR Martin, on adore tellement les détester qu’à la fin on finit par les prendre en sympathie. ^^
Ici un POV très important est consacré à Karmalys Charvadys, Reycorax de Palerkan, c’est-à-dire le roi du monde, qui est un couard boulimique qui n’a jamais voulu être le récipiendaire de la couronne ultime. Il se réfugie dans les plaisirs de la chair pour oublier les complots sans fin qu’il met au point pour que la paix perdure dans son immense royaume. Mais non seulement il se déteste, manque d’estime de soi oblige, mais en plus il s’ennuie plus que gravement, voire est carrément dépressif... C’est avec une révolte occidentale qu’il retrouve enfin le goût de vivre. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au Shérif de Nottingham du film "La Rose et la flèche" de Richard Lester : clairement en dépression à force d’être entouré de crétins finis, il va jusqu’à favoriser une énième révolte de Robin des Bois pour tromper son ennui, et qui sait avoir enfin un adversaire à sa mesure ?
Question bad guy, un autre POV est consacré à Opimer Coradlance, le chef des Faucons Blancs, qui est presque un antihéros à la David Gemmell. Le Père Carnage aurait pu être dans un autre livre un good guy, le paysan révolté ayant assassiné le noble crevard qui avait provoqué le déshonneur et le trépas de sa sœur bien aimée. Au lieu de cela, il est devenu l’exécuteur des basses œuvres d’un souverain à qui il voue une fidélité sans borne. Souverain qui voit en lui l’homme de devoir qu’il aurait aimé être… Grâce au maître et son serviteur le plus dévoué on découvre le reste de la cour : la sœur aînée du roi, Akinessa la Main Douce, Irtbert l’éminence grise, les généraux Allesky et Lystin…

Celui par qui le chaos arrive est le chef rebelle Huparn Cavall, qui lui aussi semble sortir tout droit d’un roman de David Gemmell, tant ses Liranders ressemblent aux Highlanders de "La Reine faucon" ou de "Rigante" (qui eux-mêmes sortaient des romans de Walter Scott qui eux-mêmes sortaient des heures belles ou sombres de l’histoire des Îles Britanniques). Ces habitants des îles du couchant ont du sang celte dans les veines, c’est clair ! Dommage que cela soit le POV le moins présent et le moins régulier, mais cet alter ego de William Wallace chef possède aussi un petit côté héros d’anime très plaisant.
Et encore une fois avec cette rébellion on est loin de l’héroïc fantasy traditionnelle : complots et intrigues certes, mais aussi chantage, torture, enlèvements, assassinats, infiltrations, exfiltrations, guerre de propagande et guerre psychologique… Cela m’étonne que personne n’ait songé auparavant à développer les thèmes du terrorisme et du contre terrorisme chers aux techno-thrillers. Car ici la stratégie de Karmalys ressemblerait presque à une "War Against Terror", les représailles répondant aux attentats et vice-versa, jusqu’à l’inévitable recours aux Armes de Destruction Massives. Par moment, j’ai un peu eu l’impression d’un "24h" au ralenti…^^

Mais finalement tout est raconté à travers les yeux de deux jeunes assassins, depuis longtemps orphelins : Helbrand et Irmine Lancefall. Dans leurs relations les frères aserkers ressemblent à Dean et à Sam de la série "Supernatural" : les frères Winchester forever !
Mystérieux borgne semblant connaître les voies du destin, orphelins abandonnés dans une profonde forêt, fin du monde annoncée, berserkers… Il n’est pas difficile de comprendre que l’auteur a pioché avec joie dans la geste des "Niebelungen" !
Ils sont engagés par Rol Guyarson, l’Intendant de la plus grande ville du monde pour être les gardes du corps de sa protégée, Kassis la Dame des Ronces dont la famille est assignée à résidence depuis la fin de la Guerre d’Unification. Très fleure bleue est la romance entre le jeune assassin de 17 ans et la jeune princesse de 16 ans. Les premiers émois retranscrits en mots, ce n’est pas mon truc, alors je n’ai pas pu m’empêcher de lever les yeux aux ciels devant les étranges émotions jamais ressenties auparavant et autres floraison de sentiments nouveaux, mais quand c’est plutôt bien fait pourquoi rager hein ? ^^
Kassis Yrasen est d’ailleurs un personnage féminin plutôt attachant et émouvant, loin des têtes à claques de la fantasy romantique dont je tairais charitablement les noms…


Niveau univers,



Niveau style,



Les 100 dernières pages tirent clairement l’œuvre vers le haut : le rythme s’accélère, les tragédies s’enchaînent et les twists redistribuent carrément toutes les cartes. Le tome 2, qui sort fin août 2014, fait d’ores et déjà très envie ! Les révélations finales, peut-être déjà vu ailleurs, sont ici presque inédites en Fantasy donc enjoy. Mais peut-être qu’un lecteur très expérimenté pourrait trop facilement déceler les moyens utilisés par l’auteur pour emmener les lecteurs là ou il veut les voir arriver. D’un autre côté difficile de tout anticiper, donc on imaginera sans peine que le tome 2 répondra au foreshadowing tissé autour de l’Aserker borgne, d’Allena, des Ecritures, ou du Roi Silence…
Et puis merde, je ne résiste pas à la tentation : ATTENTION SPOILER



Pour ne rien gâcher, le livre objet est réussi et bon marché, merci aux éditions J’ai Lu, l’auteur ayant élaboré l’illustration de couverture, les illustrations intérieures et les cartes de Palerkan et d’Alerssen, merci à Oliver Péru. En piochant dans les autres genres, dans les univers des animes et dans les univers des séries télé on apporte ici de la fraîcheur à la fantasy française parfois pas aidée par certains auteurs nombrilistes et certains prescripteurs d’opinion élitistes.
On s’est clairement posé les bonnes questions, à savoir quelle histoire raconter, comment la raconter mais surtout comment la rendre accessible au plus grand nombre. Car la qualité première de ce roman est peut-être son accessibilité. Donc on laissera les rageux habituels s’enfoncer tout seuls en parlant de clichés insupportables, de naïvetés confondantes, de prévisibilités ridicules, d’ennui profond et autres fadaises habituelles…

edit : et je me demande combien il y a des frères Péru derrière la tragédie des frères Lancefall...
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Un roman assez classique (globalement) mais diablement efficace ! C'est dense, complet, fouillé, et l'univers est d'une richesse incroyable. La grande force de ce premier tome c'est vraiment la galerie de personnages, aussi denses que l'univers. Malgré quelques longueurs, l'intrigue est bien ficelée et la fin... proprement surprenante ! Vivement le tome 2 !
Un roman captivant et palpitant, très riche, qui devrait plaire aux amateurs de fantasy complexe et bien ficelée !
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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Je sens qu'il va m'être difficile de chroniquer « Martyrs » d'Olivier Peru, tant ce roman est riche et dense. de prime abord, c'est sa splendide couverture qui m'a attirée (le livre lui-même est un très bel objet, très soigné, très agréable à lire et à manipuler, avec des pages cartonnées au début et à la fin et de superbes illustrations tout au long du roman), puis les nombreux avis élogieux que j'ai pu lire, auxquels vient par ailleurs s'ajouter le mien !

Irmine et Helbrand Lancefall sont deux frères orphelins et assassins, descendants des Arserkers, un ancien peuple de puissants guerriers aux yeux d'or, exterminés pour l'Union de tous les royaumes, environ un siècle avant le début du roman. Nos deux assassins vivent constamment cachés et aux aguets, en essayant de dissimuler leur nature Arserker, peuple dont la légende a été galvaudée pour faire d'eux des Êtres monstrueux et sans âme.

Mais, tandis que la guerre menace de mettre le Royaume à feu et à sang et que les puissants complotent sous cape pour le Pouvoir ou contre le Pouvoir, leur routine discrète et meurtrière va être ébranlée par des événements étranges et inquiétants, mettant ainsi en péril leur fragile équilibre. Les chasseurs qu'ils ont été toute leur vie deviennent des proies lorsqu'un mystérieux individu se met à les poursuivre. Et lorsque l'Amour s'en mêle, les risquent s'accroissent…

Olivier Peru est un excellent conteur et nous offre là une oeuvre captivante et colossale réunissant de nombreux ingrédients qui font d'elle une vraie réussite :

Un univers intéressant et plutôt facile à découvrir, grâce aux descriptions précises, détaillées et soigneuses, subtilement intégrées au récit de façon à ce qu'il n'y ait aucune longueurs ; ainsi qu'à la très belle carte cartonnée en couleurs au début du roman, à laquelle on peut se référer régulièrement pour situer l'action.

Des histoires fascinantes et plaisantes : celle du Royaume, celle des Arserker, mais aussi les histoires personnelles de certains personnages qui nous sont contés au fil de notre lecture…

Un suspens maîtrisé et des mystères entretenus tout au long de la lecture, de nombreuses questions soulevées qui piquent la curiosité du lecteur et ne trouvent de réponses qu'à la toute fin du roman.

Et des personnages profonds aux personnalités diverses, complexes et authentiques, dénuées de manichéisme. Il devient alors facile de s'attacher à eux ou de les prendre en grippe, de s'inquiéter, de trembler, de frémir, de pleurer ou de rire. Mais le lecteur peut aussi ressentir des émotions tout à fait contraires face à des personnages méprisables et écoeurants. Vous l'aurez compris, on ne reste pas insensible !

On pénètre aisément ce monde inconnu où règnent jeux de pouvoir, manigances, domination, trahison, violence et guerre, mais où de belles valeurs parviennent à exister. Car si la haine et la vengeance sont de puissants guides, l'Amour en est un meilleur.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Une jolie réussite du genre, même si l'intrigue reste assez convenue... L'auteur sait écrire agréablement, et mener son récit de manière à accrocher son lecteur. Les personnages secondaires, notamment, sont assez intriguants. On se demande tout au long si le roi Karmalys, ou ses conseillers, ne vont pas changer de rôle et faire basculer le roman vers autre chose. J'ai hâte de lire la suite.
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Quelle plume ! Oliver Peru m'a bluffée avec son style maîtrisé, beau, recherché et efficace. Ses descriptions sont un véritable régal et ses dialogues m'ont épatée. Je ne m'attendais pas à être aussi émerveillée par ses mots. Dès les premiers paragraphes, j'ai été directement happée par son univers. le seul souci, c'est que je me suis trop attachée à Irmine et à Helbrand, les deux frères Arserkers ; si bien que les personnages secondaires, pourtant importants à l'histoire, m'ennuyaient parfois... Je n'éprouvais pas autant de plaisir à les suivre qu'avec les deux assassins. C'est ce qui a fait que j'ai mis du temps à terminer cet ouvrage... J'ai même dû l'entrecouper avec d'autres romans. Pourtant, le rythme est plutôt bien dosé, la plume est travaillée et les personnages sont tous très bien développés (même les secondaires) voire plus complexes qu'ils veulent le laisser croire... Même les femmes ! Il faut dire que, comme souvent dans ce genre de livre, la majorité de ces dames ne sont bonnes qu'à subir les assauts non désirés des Hommes... Rares sont les protagonistes féminins sortant du lot, mais c'est le cas ici, notamment avec Kassis Yrasen. J'ignore pourquoi j'ai tout de même eu ce petit blocage, car il n'y avait pas souvent des longueurs...

En revanche, la trame principale de l'histoire se met lentement en place, mais cela permet de découvrir chaque pion sur l'échiquier. On apprend d'abord à connaître tous les protagonistes : on voit comment les frères survivent, les ambitions cachées, les sinistres projets de certains et les peines d'autres... Puis, peu à peu, de nouveaux éléments s'ajoutent : entre deux missions, les deux frères réalisent qu'un étrange homme de leur race les précède. Il laisse des messages à leur attention... Ajoutons à cela la visite du spectre d'Irmine qui, selon la légende, annonce la Mort... Et une armée bien décidée à renverser le Pouvoir. Enfin, il y a la pauvre Kassis, une princesse déchue par sa famille, qui va devoir grandir malgré elle... Je craignais ne pas m'attacher à cette dernière, toutefois ce ne fut pas le cas. Malgré quelques traits de caractère qui me déplaisent chez elle, j'ai fini par m'attacher et à espérer voir ses rêves se réaliser. de plus, elle m'a fait plus d'une fois pitié...

J'ai beaucoup aimé cette race à part : les Arserkers qui me faisaient songer aux sorceleurs/witchers. Eux aussi ont les yeux dorés et ont des talents particuliers, notamment l'Art du combat. J'ai donc de suite accroché au duo des deux frères. Irmine et à Helbrand se complètent à merveille et m'ont touchée, chacun à leur manière. J'ai également fondu devant les dessins de l'auteur. En effet, à plusieurs reprises, les protagonistes vont trouver des cartes de tarot qu'Oliver Peru a brillamment esquissées. Il en va de même pour quelques plans/cartes. Cela apporte du charme à cet ouvrage.

Pour résumer, il s'agit d'une histoire finalement très étudiée, loin d'être aussi classique qu'on ne peut le penser. J'ai mis un certain temps à tout relier, mais j'ai fini par y arriver et ce, bien avant que les réponses aux nombreux mystères éclatent. J'avais fini par résoudre cette étrange affaire d'Arserker borgne et j'ai fini par saisir la vérité sur quelques scènes au début du livre. En revanche, je n'avais pas trouvé l'identité du traître. Tous ces enchaînements et ces secrets m'ont impressionnée. L'auteur a réellement de bonnes idées et a su les mener d'une main de maître. Je tire mon chapeau à Olivier Peru pour ce premier volume impressionnant, que ce soit pour sa taille ou son récit fascinant. Il me tarde de découvrir le second tome.

Je me suis laissée tenter par "Martyrs" grâce à la blogueuse "La tête dans les livres" qui en parlait dans son TTT du 19 juillet en tant que coup de coeur. Ce livre m'intéressait, cependant je n'avais pas prévu de l'acheter de suite, ni de le lire rapidement. C'est suite à ses recommandations que j'ai décidé de sauter le cap ! Je ne regrette pas ce choix, car j'ai vraiment passé un bon moment. Merci encore à "La tête dans les livres" pour tes conseils. Vous n'avez pas peur des romans de 800 pages ? Vous aimez la fantasy avec des batailles, de la romance et des complots ? Vous aimez être surpris par la conclusion d'un ouvrage ? Alors n'attendez plus : sautez sur "Martyrs" qui est un très bon roman dans son genre.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Martyrs aura été une lecture qui aura mis longtemps à me convaincre. J'ai souvent trouvé l'intrigue longue, le rythme est un peu toujours le même et il aurait fallu que l'action soit présente un peu plus régulièrement pour que j'arrive à être davantage captivée. Pourtant l'intrigue n'est pas ennuyante et n'est pas dénuée d'intérêt. Plus on avance, plus tout prend de l'épaisseur, des personnages, qui sont des plus réussis, en passant par l'intrigue. Il m'aura fallu attendre les toutes dernières pages pour que l'histoire me prenne dans ses filets, l'auteur y dévoile une imagination impressionnante et sert un final en apothéose. Malgré quelques bémols je lirai la suite avec plaisir.
Lien : http://bloggalleane.blogspot..
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Certains lecteurs ont pu trouver le rythme de départ un peu lent. Au contraire, je me suis totalement retrouvée dans cette découverte progressive des différents protagonistes et de leurs particularités (comme les yeux dorés des Arserkers), mais également du royaume : le Reycorax où se déroule l'histoire, ou encore les différentes lois (la Rey Ley) et les nombreuses intrigues ... J'ai parcouru tranquillement les différentes villes avec les frères Arserkers Irmine et Helbrand,puis appris à découvrir le roi, ses ennemis... Je trouve que le cadre s'est bien mis en place en dévoilant au fur et à mesure des éléments de l'intrigue principale. Cet intérêt n'a pas diminué de toute ma lecture. J'ai été un peu perturbée par une fin très brutale et qui apporte de nombreuses révélations.
(...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Martyrs, c'est l'histoire de deux frères, Irmine et Hellbrand, des Arserkers, créatures humaines aux yeux d'or, assassins professionnels au grand coeur. Ils sont recrutés pour protéger Kassis la Dame des Ronces et de la cité-souveraine d'Alerssen qui a gardé son autonomie dans le Pays de Reycorax dirigé par l'énorme Roi Karmalys. Mais les hommes de l'Ouest, les Liranders, se révoltent et veulent faire tomber le roi tyran…
D'autres intrigues vont s'entrecroiser dans cette trame principale : l'histoire d'amour entre Kassis et Irmine, les esprits qui peuplent la ville fantôme de Tanterelle et le reste du royaume cohabitant avec les vivants, les intrigues de cour, la guerre, la recherche par Irmine et Hellbrand d'autres Arserkers…
En somme un passionnant roman d'aventures fantasy qui se démarque de la production habituelle par l'introduction des fantômes, par son sens du rythme, l'épaisseur psychologique des personnages et l'émotion qui transparaît dans le récit d'Olivier Peru.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Encore une fois, Oliviers Péru nous livre un univers très constuit et une intrigue rondement menée qui pour moi se divise en 3 parties : une première, introductive et un chouilla molle sur les 100 premières pages, une deuxième avec intrigues et placement de pions (de batallion) quelques bonnes scènes de combats haletantes, et une troisième partie présentant une fin époustouflante et bluffante à vous retourner le cerveau.
Une seule chose à ajouter : foncez
Lien : http://le-fataliste.fr/justi..
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