Je n'avais pas lu
Olivier Péru depuis un petit moment et j'avoue avoir été surpris par le contenu de ce tome 8. J'y retrouve ce que j'aime chez lui à savoir la lente construction et mise en place de son récit jusqu'à un climax final qui en dit long sur la nature humaine.
Péru construit donc son récit à travers son personnage principal, ce Renifleur échappé de la mort et" adopté" par les humains pour en faire leur chien de chasse. la vengeance court dans l'air et c'est dans un véritable labyrinthe scénaristique que nous entraîne l'auteur. Il tisse patiemment son histoire, imbriquant les éléments les uns dans l'autre sans omettre de nombreux détournements pour mieux perdre le lecteur et ainsi créer un véritable choc lors du dénouement. En dénonçant les pires travers de la nature humaine,
Olivier Péru créé un personnage auquel on finit forcément par s'attacher. On compatit à son destin et on finit par le plaindre et le comprendre, sans qu'on s'en rende compte... jusqu'au moment où on déchante. Car on s'aperçoit alors à quel point l'auteur berne le lecteur. N'oublions pas qu'il s'agit d'un gobelin...
C'est avant tout ce que j'apprécie et que j'aime retrouver chez Olivier Péru, cette capacité à vous faire aimer des monstres, à votre insu. Car il faut bien reconnaître qu'il a créé un monstre pire que ses "maîtres" qui le traitaient moins bien qu'un animal de compagnie. La lente progression du récit, et donc de la vengeance de Renifleur révèle un personnage définitivement mauvais.
On pourra reprocher à l'auteur la densité de son texte, qui court sur 56 pages, la lenteur avec laquelle il installe son piège, et le détours qu'il utilise pour tromper le lecteur, mais tout cela apparaît nécessaire et même essentiel à la simple caractérisation de son personnage. le récit dans son intégralité ne sert qu'à définir celui ci...