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Ce livre est la suite d'Ermites dans la Taïga et porte bien son nom, car il ne reste plus qu'Agafia, isolée à plus de 400 km de tout autre être humain. V. Peskov retourne la voir quand il peut, l'hélicoptère coûte de plus en plus cher et les occasions de visiter ce coin de taïga se font de plus en plus rares. Il nous fait ici le compte-rendu de ses visites entre 1992 et 2008, il y a quelques redites, ce qui est normal puisqu'il s'agit d'articles parus isolément et destinés à être lus sans forcément connaître tous les précédents. Parfois elle a de la compagnie, pour quelques mois, voire quelques années, mais cela reste une vie très solitaire. J'ai apprécié la présence des photos, ainsi que des petits dessins d'Agafia. J'aurais aimé des photos de son ermitage ! C'est agréable de suivre l'évolution d'Agafia, qui garde son caractère bien trempé et sa foi de vieille croyante qui refuse tout ce qui vient du « siècle », mais qui améliore progressivement son quotidien, elle mange bien mieux maintenant qu'elle a des chèvres et des poules et qu'elle peut pêcher. Depuis ce livre Vassili Peskov est décédé, apparemment Agafia est toujours vivante, j'espère que quelqu'un prendra un jour la plume pour nous conter la suite, on peut imaginer qu'elle va finir par être obligée d'aller vivre auprès de ses cousins. C'est une triste et en même temps belle histoire, un voyage dans l'espace (au fin fond de la taïga) et dans le temps (une vie comme au XVIIème siècle).
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C'est avec beaucoup de curiosité, d'étonnement et finalement de plaisir que j'ai découvert l'histoire d'Agafia et de sa famille, il y a quelques mois. Cette "ermite" vivant avec sa foi dans la forêt sibérienne n'a rien d'une femme "ordinaire" et pourtant le lecteur découvre, dans ce deuxième ouvrage , une drôle de petite fille devenue adulte avec ses joies, ses désirs, ses peurs, ses caprices. J'ai été moins enthousiasmée par cette suite mais j'ai bien apprécié les nombreuses photos en illustration.
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Au fin fond de la Sibérie. 1992-2008. Un femme très attachante

C'est avec autant de plaisir que d'intérêt que nous retrouvons Agafia Lykova, la dernière survivante d'une famille de vieux-croyants qui vit en autarcie depuis les années trente, coupée du monde (le ‘‘siècle'') qu'elle a fui pour échapper à la répression stalinienne.

Découverte en 1978 au fin fond de l'Altaï par des géologues, c'est Vassili Peskov, journaliste à la Komsomolskaia Pravda, qui révèlera leur existence en 1982 sous la forme d'un long feuilleton paru dans son journal. Les épisodes en ont été regroupés par la suite dans son précédent ouvrage, Ermites dans la taïga, paru en 1992 en France aux éditions Actes Sud.

Il semble d'ailleurs que la France occupe une place toute particulière dans le coeur de Vassili Peskov puisque le premier chapitre de ce second ouvrage s'ouvre contre toute attente à Paris. S'ensuit le récit de ses nombreuses visites (42) qu'il rendra à Agafia au fil des ans entre 1992 et 2008.

Vassili Peskov disparait en 2013 à 83 ans. Agafia née en 1945 lui aura survécu. Aux dernières nouvelles, en 2022, elle vit toujours seule dans la taïga, dans un petit chalet spartiate qu'un oligarque a fait construire, démonter, transporter par hélicoptère et reconstruire sur place tout spécialement pour elle.

Yves Gauthier, le traducteur, rapporte dans sa préface que Peskov qui a côtoyé les plus grands hommes de l'union soviétique tels le maréchal Joukov ou Iouri Gagarine considère qu'Agafia est la personnalité la plus intéressante, la plus fascinante, la plus attachante aussi qu'il ait connue.
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Après avoir tant aimé la découverte de la famille Lykov, j'ai poursuivi ma lecture afin d'avoir "des nouvelles d'Agafia".
On suit la malicieuse et attachante Agafia qui découvre de plus en plus la vie du "siècle" et qui avec l'âge oscille parfois entre le siècle et ses valeurs.
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Grand avantage des photos qui animent ce livre et nous permettent d'approcher Agafia,quel dommage qu'elle soit devenue capricieuse ,mais quel dilemme pour elle ,ou rester hors du siècle ou y entrer.Excellent travail d'un grand reporter
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Après le succès d'Ermites dans la taïga, la famille Lykov est devenue connue. Mais depuis quelques temps, Agafia est seule. Certaines personnes lui envoient de la nourriture ou des objets, ces cadeaux ne sont pas toujours acceptés, les choses du « siècle » ne sont pas vus d'un bon oeil…
Toujours aussi plaisant de suivre en pointillés la vie de cette ermite russe ! Vassili va lui rendre visite dans la taïga seulement quand il peut, les conditions sont souvent difficiles et le déplacement coûte cher.
Le quotidien d'Agafia (de 1992 à 2008 cette fois-ci) va changer au fil du temps mais la relation avec le journaliste est toujours aussi intéressante, elle lui parle de sa vie, plus difficile par moments, à cause des animaux sauvages ou de douleurs. Les taches sont nombreuses, elle doit s'occuper de ses animaux, de la pêche, couper du bois… Pas facile de vivre pratiquement seule dans la taïga, au climat assez rude.
J'ai eu du mal à me remettre dans l'histoire d'Agafia mais une fois dedans, on retrouve bien cette femme au caractère assez spéciale. Parfois, ça se répète un peu mais c'est normal, ce sont des articles rédigés une à deux fois par an. Les photos permettent de se faire une idée de la vie d'Agafia.
Vassili Peskov écrit aussi des livres sur la faune du monde et des histoires sibériennes, j'aime sa belle plume journalistique, je surveillerai s'il y a de nouvelles publications.
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Dès ma lecture de Ermites dans la taïga (à lire absolument!) j'ai su qu'il me faudrait connaître la suite. Pour ceux qui ignorent tout d'Agafia, se référer à mon billet ou voir internet.

Vassili Peskov est reporter à Moscou et dès le début, dès la découverte de cette famille de vieux croyants dans la taïga (en 1978), il était là et ses articles ont contribué à la faire connaître (et aimer). Maintenait les membres de la famille sont décédés, mais Agafia refuse de quitter son coin. Sauf pour des soins aux sources chaudes, en hiver quand il n'y a personne, tout en emmenant sa nourriture, etc. Ses règles sont toujours strictes mais elles évoluent un peu. Maintenant elle accepte mieux d'être photographiée (nombreuses photos dans le livre) et de prendre des médicaments (un peu n'importe comment, il faut dire).

Le lieu de vie a changé aussi. En 1996 par exemple il y avait "trois cabanes, une étable à chèvres, un poulailler, des enclos, une grange à farine et à grains montée sur pilotis, une chemin qui mène à la rivière, un potager ..."

"J'entends des mots nouveaux dans la bouche d'Agafia : ruban isolant, café, bonbons, doryphores, Tchétchénie."

"On voue ici une affection particulière aux torches électriques qui furent acceptées avec gratitude dès les premières rencontres. (...) Sur le rebord de la fenêtre, il y a côte à côte un lumignon fabriqué par son frère Dmitri, une bougie dans une conserve de saumon et une torche en fer blanc made in China, le tout illustrant, comme au musée, les différents modes d'éclairage de l'isba par 'époques' successives." (elle conserve aussi silex, morceau de râpe et amadou)

D'année en année l'hélicoptère coûte très cher, ils sont plus rares, lui apportant des 'provisions'. Viennent aussi des scientifiques charger d'étudier les retombées des fusées, potentiellement toxiques pour le sol et la végétation (jusqu'ici ça va). Agafia est habituée à ces engins survolant son coin.

Différentes personnes au fil du temps rejoignent Agafia pour quelques semaines ou même quelques années, la cohabitation se révélant parfois délicate.

Je terminerai en disant que cette lecture, suite d'articles parus de 1992 à 2008, garde tout son intérêt, et qu'Agafia démontre son capital sympathie : une belle histoire d'amitié entre elle et l'auteur, décédé en 2013. Quant à Agafia, née en 1944 ou 1945 ? d'après wikipedia elle est toujours là.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Les articles de Vassili Peskov sur les Ermites dans la Taïga, Karp Lykov et sa fille Agafia ont attiré l'intérêt et la sympathie du public russe qui lui demande Des nouvelles d'Agafia laquelle vit seule désormais depuis la mort de son père en 1988. Vassili Peskov continue ses visites annuelles à l'ermitage et ce récit couvre la période 1992-2008.

Quand je dis qu'Agafia vit seule ce n'est pas toujours vrai car sa popularité lui a attiré des émules qui pensent pouvoir régler leurs problèmes personnels par un séjour dans la taïga. Des "bancroches de l'esprit" comme les appelle Agafia et qui ne supportent pas longtemps les rudes conditions de vie et le caractère intransigeant de leur hôtesse. Quelques uns cependant s'acclimatent : Sergeï qui revient plusieurs années de suite passer des périodes à l'ermitage, Nadia qui vit cinq ans auprès d'Agafia et Erofeï l'ancien employé de la base géologique voisine devenu trappeur.

Il arrive aussi à Agafia de sortir de chez elle, pour séjourner dans la famille de sa mère, découverte à l'occasion de la parution d'Ermites dans la taïga ou pour aller se soigner à des sources chaudes mais malgré les demandes, elle refuse de quitter l'endroit où elle a toujours vécu.

Le présent ouvrage est accompagné de plus de photographies que le précédent car Agafia accepte maintenant de poser devant l'objectif. le premier livre sur cette vie hors du commun était le plus passionnant des deux.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Aux dernières nouvelles trouvées sur Internet et datées de janvier 2016, Agafia va toujours bien !

Agafia est la fille survivante d'une famille réfugiée dans la taïga depuis 1928 pour protéger sa foi, la vieille-foi issue d'un schisme dans l'église russe au XVIIème siècle, que le stalinisme persécutait. La famille Lykov a été "découverte" en 78 et son histoire a donné lieu au récit "Ermites de la Taïga" du même Vassili Peskov.

Ce dernier n'a pas cessé de rendre visite à Agafia, restée seule survivante après la mort de son père et de ses frères. Il nous raconte la vie de cette femme étonnante devenue célèbre grâce au livre qui lui a été consacré et qui a choisi de rester vivre dans son ermitage, reliée au monde par les hélicoptères qui passent de temps en temps transportant géologues, spécialistes des vols spatiaux (le site est sur la trajectoire des fusées soviétiques) ou curieux de tout poil. Les hélicoptères amènent des visiteurs et des denrées. de la farine, des graines, de nouvelles chèvres, des médicaments, des tissus... Agafia élève, sème, plante, piège le poisson avec l'aide de son ami Erofei et enseigne parfois à quelques apprentis ermites dont peu résistent à la dureté des conditions.
Peskov nous montre une femme attachante, obstinée et rude, préoccupée par ses douleurs et sa santé, infatigable et énergique. Elle s'adapte à certaines commodités modernes : comme se faire transporter en hélicoptère pour aller soigner ses rhumatismes aux Sources chaudes, utiliser les médicaments (parfois sans discernement : elle en tue une de ses bêtes), goûter certaines douceurs, tout en gardant sa fidélité aux croyances qui sont les siennes. Une vie à trois s'installe pendant plusieurs années avec ses heurts avec Nadia, venue partager l'érémitisme d'Agafia et Erofei : des conflits de voisinage en pleine taïga où chacun vit pourtant chez soi.

Le récit est illustré de photos d'Agafia dans ses activités quotidiennes.

Lien : http://maryclaudef.free.fr/d..
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L'auteur, journaliste, raconte la vie d'Agafia, seule survivante des Lykov (famille de vieux croyants qui s'était réfugiée dans une zone reculée de la taïga au début des années 1940).
Depuis la découverte fortuite de cette famille dans les années 70 par des géologues et le décès de la plupart de ses membres, l'auteur rencontre régulièrement Agafia, quelques heures ou quelques jours à plusieurs mois d'intervalles et au gré des rares passages d'hélicoptères.
La volonté d'Agafia de demeurer ici implique une assistance importante auprès d'elle, assistance qu'elle semble désormais considérer comme un dû. Un retour d'Agafia dans le monde moderne paraît cependant difficilement concevable, malgré les concessions qu'elle accorde désormais à la modernité.
Des apparitions célestes décrites par les membres de la famille Lykov ont désormais trouvé une explication rationnelle !
Cet ouvrage m'a beaucoup moins impressionné que le précédent (Ermites dans la taïga) du même auteur, mais il m'a néanmoins beaucoup intéressé. Je le recommande vivement, hormis si vous n'avez pas encore découvert le premier tome consacré à la famille Lykov.

Lien : http://www.canelkiwi.com/arc..
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