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Un road-trip féminin au 18ème siècle
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J'ai tout de suite été attirée par cette nouvelle parution de cette maison d'édition. Un roman historique, le 18ème siècle, une héroine rebelle, un road-trip européen. Avec une touche de picaresque pour le côté authentique du récit.
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Le sujet est assez simple: La destinée d'une jeune femme, en quête d'aventures, en mal de reconnaissance, dans les méandres de l'Histoire. Julienne, notre héroine va devoir affronter des dangers dont elle n'a pas conscience, et connaîtra l'amour . Elle retrouvera la paix des années plus tard et apaisera son âme de femme.
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Le personnage de Julienne est singulier, son travestissement en jeune homme l'aidera à trouver une liberté chèrement acquise. Faisant fi des conventions morales, elle s'émancipera à travers sa démarche, son attitude « masculinisée » avec courage et ténacité. Dans un monde d'hommes (l'armée qui l'enrôlera), elle renoncera à son identité. Intrépide, curieuse, débrouillarde, chanceuse également, elle traversera bien des épreuves. Notamment l'éveil de l'amour interdit, la trahison, la jalousie. Car en ces temps reculés, malgré les prémices des Lumières, les conditions de vie sont dangereuses.
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La plume de l'auteur est minutieuse et réaliste et rend le récit vivant et bouillonnant. Un ensemble de détails (par exemple le métier de bourreau) qui appuie la véracité des propos.
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J'ai tout de même été dérangée par un étalage trop important de scènes sensuelles à chaque chapitre. Est-ce que les gens du 18eme siècle ont souvent eu l'occasion de « batifoler » malgré leur quotidien si insécuritaire ? De plus, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages secondaires du fait de leur psychologie trop peu développée.
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Bien que n'approuvant pas forcément tous ses choix: le courage de se travestir, partir « le nez au vent », s'imposer la violence des champs de bataille, torturer des prisonniers…, j'admire Julienne pour son audace et sa ténacité.
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Une féministe avant l'heure !
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Un beau portrait de femme refusant la dépendance d'un mari et l'obéissance masculine.
Mais le veut-elle vraiment? La fin du roman vous le dira.
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Pour la troisième fois en 50 ans des écrivains nous racontent l'histoire extraordinaire de Marguerite le Paristou, une cancalaise née au XVIIIe siècle, devenue bourreau sous le nom de Monsieur Henri :
- Monsieur Henri, Cancalaise, de Pierre et Jacques Cressard (1)( février 1966, l'Amitié par le Livre),
- Monsieur de Lyon , de Nicole Avril (Albin Michel 1979, J'ai Lu 1980)
- La Rose et le Bourreau de Patrick Pesnot (l'Archipel 2018) .

Ces trois romans nous racontent la vie de cette jeune femme. Elle s'enfuit de Cancale vers l'âge de 20 ans pour fuir sa marâtre. Elle s'habille en garçon. Une dizaine d'année plus tard elle reviendra à Cancale. Elle se mariera et sera mère de famille.
Entre ses deux périodes elle vivra une vie d'aventure : s'engagera dans l'armée, deviendra assistante de bourreau puis bourreau. Dénoncée elle fera de la prison. Les auteurs nous racontent cette période de sa vie en mêlant réalité et fiction.

Mais revenons au dernier livre paru "la Rose et le Bourreau".
Dans cette ouvrage l'héroïne se prénomme Julienne. Elle voyage sous l'apparence d'un jeune garçon. Après avoir passé quelques semaines chez un jeune abbé, il/elle part pour Paris où faute de trouver du travail pour survivre, s'engage dans l'armée sous le sobriquet de "sans-soucis". Participe à la guerre pour la succession d'Autriche. Après avoir désertée, il/elle est engagée comme assistant du bourreau de Marseille. Nouvelle fuite en remontant vers le nord. Il/elle sera alors engagée comme bourreau par la ville de Lyon. Elle rencontrera l'amour. Dénoncée sur sa qualité de femme, elle sera emprisonnée. Libérée elle revient à Cancale.

L'histoire de cette jeune femme, racontée à partir de faits réels, est intéressante. Bien que romancée, nous avons des informations sur la vie militaire en campagne, sur le rôle des bourreaux quelques années avant la Révolution.

A la lecture de ce roman le lecteur passe un moment agréable. le style de l'auteur est fluide, pas de longueur, les chapitres sont courts, l' attention est maintenue.

(1) détail personnel : l'un est mon père, l 'autre mon frère.



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Lorsque la maison d'édition de l'Archipel m'a demandé de choisir dans son catalogue des romans pouvant faire l'objet de services presse, j'ai immédiatement demandé un autre roman historique de Patrick Pesnot. En effet, en octobre dernier, j'avais également reçu le premier tome de la saga, La Malédiction des Médicis, Laurent le Magnifique et j'avais eu un coup de coeur. En ce qui concerne La Rose et le Bourreau, bien que j'ai beaucoup apprécié ma lecture, je reste néanmoins partagée.

Au milieu du XVIIIème siècle, Julienne a vingt ans lorsqu'elle décide de quitter son foyer cancalais. Son père, capitaine de vaisseau, n'est pas souvent présent et la jeune fille a beaucoup de mal à s'entendre avec sa belle-mère. Empruntant les vêtements de son frère cadet, elle décide de se travestir en homme et de partir sur les routes en quête d'aventure. Si son habit masculin la protège des mauvaises rencontres dues à son sexe, elle risque aussi la prison pour travestissement. Julienne doit alors se montrer extrêmement prudente et ne pas se trahir aux yeux de ses homologues masculins : c'est ainsi qu'elle rentre au service d'un prêtre pendant quelques temps puis, sitôt arrivée sur Paris, elle rejoint les rangs de l'armée et part guerroyer en Bohème avant de finir apprenti d'un bourreau, à Marseille…

Une jeune femme qui se travestit en homme au milieu du XVIIIème siècle pour devenir soldat puis bourreau, vous trouvez cela trop rocambolesque? Et bien, détrompez-vous car elle a réellement existé! En effet, pour son personnage de Julienne, Patrick Pesnot s'est inspiré de la véritable histoire de Marguerite le Paistour, née en 1720 à Cancale, et dont le récit incroyable a été rapporté par son confesseur, le prêtre Jean-Baptiste Richard. Ainsi Julienne et Marguerite partagent plusieurs traits communs : elles ont toutes deux quitté leur foyer pour le même motif, été commis pour un prêtre, soldat dans l'Armée de Louis XV et bourreau (ou plutôt bourrelle) à Lyon avant de connaître la même fin (mais cela, bien entendu, ne comptez pas sur moi pour vous la dévoiler!).

Ensuite, l'auteur s'est éloigné de la biographie de Marguerite le Paistour pour s'approprier et construire son propre récit autour de Julienne.
– il a par exemple fait des références subtiles : le nom de famille de Julienne est Desroches (le nom d'épouse de Marguerite était Roche) ou le nom de son amante prénommée… Marguerite!
– il a modifié certains évènements : par exemple, Julienne rencontre son maître-bourreau à Marseille alors que Marguerite l'a connu à Strasbourg.
– ou il en a ajouté d'autres comme l'agression de l'aubergiste, la relation sapphique avec Marguerite à Marseille ou la rencontre étrange avec une secte de convulsionnaires, dans un château situé entre Lyon et Marseille. Et c'est là où le bât blesse pour moi car si ces ajouts mettent en avant un récit picaresque, ils le rendent aussi poussif et remettent en question sa crédibilité. C'est un peu dommage.

En revanche, j'ai retrouvé dans le texte de Patrick Pesnot les qualités que j'avais beaucoup appréciées dans le tome 1 de la Malédiction des Médicis : une écriture fluide et travaillée ainsi qu'un souci du détail dans les descriptions. Par exemple, lorsque l'auteur décrit la ville de Paris, le lecteur se retrouve complètement immergé dans le récit grâce au fourmillement de détails qui touchent non seulement au sens de la vue mais aussi de l'ouïe et de l'odorat.

En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ma lecture de la rose et le Bourreau en raison d'une plume de qualité, d'un récit documenté et le fait que ce dernier s'appuye sur la biographie d'une personne ayant réellement existé. Dommage toutefois que la multiplication des faits et rebondissements rajoutés par l'auteur nuisent un peu à la crédibilité du périple de Julienne. Néanmoins, cette petite ombre au tableau ne m'empêchera pas de découvrir le tome 2 de la Malédiction des Médicis sur Cosimo 1er, sorti le 2 janvier 2019.
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Plongeon au milieu du XVIIIème siècle avec une histoire bien particulière, telle que j'en ai peu lu.

Ce roman est pour moi avant tout un constat de la condition féminine au XVIIIème siècle. Julienne se voit dans l'obligation de se grimer en homme pour quitter une belle-mère acariâtre et un père effacé. Sans ce travestissement Julienne aurait inévitablement risqué sa vie, à cette époque la femme était totalement dépendante de son mari et avant cela de son père. Comment donc envisager une vie d'aventures solitaire sous l'image du sexe féminin?

Et des aventures Julienne devenue Henri va en vivre, mais je vous laisserais découvrir tout cela par vous-même...
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C'est affublée des vêtements de son frère que Julienne quitte la maison de son père après s'être jurée de ne jamais revenir. A présent, elle s'appelle Henri. Sa route la conduit auprès d'un aubergiste tendancieux puis d'un abbé bienveillant. Plus tard, sous les drapeaux du roi de France, elle devient le soldat "Sans-Souci" avant de choisir la désertion. Elle entre alors au service du célèbre Antoine Bonaventure, plus connu sous le nom du "bourreau de Marseille"…
Quelle destinée, quelle héroïne ! Julienne m'a plu de façon immédiate. Son caractère tranché à une époque qui ne le permet pas, son audace, son impertinence, sa soif de liberté aussi périlleuse que sublime. Entière, intransigeante et fière, elle rappelle évidemment les Jeanne d'Arc et autres Hua Mulan qui se sont dissimulées sous des habits d'hommes pour mieux se fondre dans la masse. On sent un profond magnétisme émaner d'elle, on sent à la fois en elle douceur et ténacité.
Sans cesse forcée de fuir pour éviter les avances masculines, abandonnant un bel amour déçu et laissant malgré elle cadavre sur cadavre dans son sillage, Julienne continue d'avancer envers et contre tout. Héroïne mi-canaille mi-sainte, partout où elle passe elle déchaîne les passions, du côté des hommes comme du côté des femmes. Intrépide, furieusement obstinée, elle ne se laisse jamais dompter et reste fidèle à ses valeurs. Mais c'est aussi une jeune femme qui peut se battre avec ardeur et exécuter un être humain en pleine conscience.
On ressent parfaitement cette sensation éprouvée par Julienne de ne jamais être en sécurité nulle part. Elle fera de nombreuses rencontres, parfois intenses, et sera quelquefois sauvée par le destin au moment où elle ne s'y attend plus. Elle séduira, aidera, tuera, jusqu'à la trahison finale…
Bien sûr, on n'approuve pas forcément tous ses choix mais on ne peut que saluer l'assurance avec laquelle elle les assume. Rebelle, insoumise, anticonformiste, elle semble sans cesse tiraillée entre l'impératif de rester Henri pour survivre et sa féminité brimée. C'est un beau portrait de femme refusant la dépendance et l'obéissance que son époque lui impose.
L'immersion est parfaite : Patrick Pesnot écrit à la manière d'un cinéaste. Dialogues savoureux au langage d'époque, scènes décrites avec minutie et réalisme : on est bien perdu en plein XVIIIe siècle où ça sent fort, ça gueule de tous côtés et ça cogne. Certaines scènes sont atroces : côtoyer les bourreaux et leurs instruments de torture, soutenir les condamnés à mort dans leurs derniers battements de coeur, c'est parfois insoutenable. Mais la plume délicieuse de l'auteur nous offre également de grands moments de sourires et de rires.
Ce n'est absolument pas un roman vers lequel je me serais dirigée et j'aurais manqué quelque chose. Je remercie les éditions de l'Archipel pour cette étonnante découverte.
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Jacques Pesnot nous fait revivre l'histoire de France de Louis CV. Un roman historique ou l'on rentre dès les premières pages dans le vif du sujet, une jeune femme Julienne quitte le domicile familiale afin de fuir sa belle mère, la jeune femme n'a pas d'autres choix que de se travestir en homme, que de mettre sa féminité de côté pour devenir Henri et pouvoir vivre, survivre sur les chemins peu sûre pour une femme. Julienne va vivre plusieurs vies sur les routes de France et de Navarre sans oublier les champs de bataille de l'Europe du 28 ème. Elle devient à la fois soldat puis bourreau. Une héroïne décomplexée face à la Mort, qui la donne sans embage, elle n'a pas le choix. Une femme libre de moeurs autant avec les hommes qu'avec les femmes. le sexe étant très présent dans cette histoire de France. Julienne est une aventurière, une révolutionnaire pour l'époque mais la fin m'a laissé...sur ma faim. J'aurais aimé que Jacques Pesnot aille jusqu'au bout de son personnage, jusqu'au bout de sa liberté de vivre et de penser. Dommage pour ce petit bémol car l'auteur nous livre une histoire riche, des personnages fouillés, haut en couleur, aux caractères trempés, une plume à la langue soutenue et enlevé, un vocabulaire pour à l'époque. Un livre qui reste un beau portrait de femme
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Cancale - XVIII e siècle. Julienne, jeune fille de capitaine décide de s'enfuir de chez elle le jour où sa marâtre la frappe. Dès lors elle se travestit et se fait appeler Henri. Une vie de vagabonde où elle sillonne la France allant même jusqu'à Prague. Elle effectue de nombreux métiers, tombe amoureuse d'hommes et de femmes. Mais combien de temps la supercherie pourra-t-elle durer ? •
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Un début à la Cendrillon puis à la Mulan 😆 j'ai beaucoup aimé l'histoire de Julienne. C'est l'histoire d'une femme forte, à la Jeanne d'Arc, ayant des valeurs et convictions, bravant les interdits de l'époque et assumant sa sexualité. On revit l'époque de Louis XV sans trop tomber dans l'historique. On enrichit notre vocabulaire et on en apprend plus sur le quotidien de métiers qui laissent perplexes mais indispensables à l'époque. L'écriture est très agréable et les pages se tournent toutes seules
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La rose et le bourreau est un bel hommage au roman du siècle des Lumières et en particulièrement aux récits picaresques à la Gil Blas de Santillane.

Patrick Pesnot met en scène une héroïne moderne et courageuse qui n'hésite pas à braver l'un des interdits de son époque : se travestir en homme. Si elle le fait en premier lieu pour préserver son corps des prédateurs qu'elle pourrait croiser sur sa route, elle se rend vite compte que, malgré son bon niveau d'instruction, elle n'a à sa disposition que peu d'opportunités pour gagner sa vie : domestique ou putain.

De Paris à Prague, en passant par Lyon et Marseille, Julienne aura fort à faire pour conserver son secret et prouver à tous qu'elle peut se conduire comme un homme.

Si vous aimez les romans historiques, d'aventures et le XVIIIè siècle, ce roman est pour vous ! D'une plume alerte et truculente, Patrick Pesnot nous plonge dans cette France des Lumières qu'il a très bien reconstituée, on s'y croirait !

Au-delà du contenu purement historique, l'histoire de Julienne est assez passionnante, il lui arrive une foule de choses comme dans tous les romans picaresques qui se respectent : les péripéties s'enchaînent sans temps mort et on tourne les pages avec une certaine avidité.

L'héroïne n'a pas froid aux yeux, elle a beaucoup de courage, c'est une aventureuse en diable qui ne va pas hésiter à endosser les habits de soldat ou de bourreau pour mener une existence libre et indépendante.

Son chemin sera pourtant sans cesse semé d'embûches mais elle saura toujours rebondir, se fondre dans le décor pour préserver son secret, quitte à parcourir la France pour ne pas être découverte.

J'ai beaucoup aimé ce roman, le XVIIIè siècle est une de mes périodes préférées et j'ai apprécié le retrouver dans cette lecture d'autant qu'on nous donne à voir le peuple et des personnages que l'on retrouve rarement dans les romans à savoir les militaires et les bourreaux qu'on suit dans leur quotidien.

L'auteur nous donne à lire, en quelque sorte, l'envers du décor du siècle des Lumières, à mille lieux des cercles philosophiques et de la cour de Versailles. Aux côtés de l'héroïne, on côtoie les couches les plus basses de la population, on découvre leur quotidien et c'est ce qui m'a beaucoup plu ici.

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Créateur de l'émission « Rendez-vous avec X » sur France Inter (1997- 2015), Patrick Pesnot est aussi un maître du roman historique, comme en témoigne le succès de son diptyque le Régent (Nouveau Monde éd., 2011) et de la trilogie La Malédiction des Médicis, réédité par Archipoche (2018-2019). Les éditions de l'Archipel ont récemment publié son roman La Rose et le Bourreau (2018), qui relate les tribulations d'une femme travestie sous le règne de Louis XV.
S'inspirant du parcours peu banal d'une jeune Cancalaise devenue exécuteur du Roi, Patrick Pesnot retrace la vie singulière de Marguerite Julienne le Paistour. Impétueuse, fougueuse et insoumise, cette jeune femme au caractère décidément hors du commun n'aura de cesse de clamer son indépendance et sa liberté.
Impossible de s'ennuyer une seule seconde aux côtés de cette féministe avant l'heure ! Depuis Paris, où elle s'engage dans l'armée du roi jusqu'à son retour en France, où elle devient l'assistante de « Monsieur de Marseille », la belle insolente vivra mille vies et connaîtra mille dangers aux quatre coins d'une Europe bouillonnante, souvent à feu et à sang.
Bravant les interdits et les conventions, Julienne, à moins qu'il ne s'agisse d'Henri ou de « Sans-Souci », est bel et bien déterminée à exploiter les avantages de son androgynie mais jusqu'où parviendra-t-elle à dissimuler son identité et à se jouer de ceux qui régissent la vie des femmes ? C'est tout le propos de la fantastique épopée de Patrick Pesnot !
La rose et le bourreau est un roman historique virevoltant dont l'héroïne, anticonformiste et totalement décomplexée, ne cesse de se perdre pour mieux se retrouver ! Une excellente découverte !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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J'ai bien aimé cette lecture pour l'écriture qui est très fluide et l'histoire qui présente une Europe des plus pittoresques. L'écriture est très propre au langage du XVIIIe siècle et j'aime énormément l'effort de vocabulaire. J'ai pu apprendre plein de nouveaux mots et rigoler parfois des expressions des personnages. C'est une pleine immersion et la disparition du voile littéraire entre nous et les personnages.

Davantage c'est le personnage principal que j'ai beaucoup aimé. le début de l'histoire m'a très facilement rappelé des airs de Cendrillon, avec la marâtre qu'elle ne supporte plus, et Mulan, par le fait qu'elle se travestie pour aller vivre pleinement sa vie, en quête d'aventures. On est, bien entendu, très loin du carcan des Disney ainsi que des Frères Grimm. Julienne est une femme forte, aventurière, déterminée et indépendante. Elle détonne absolument dans ce siècle qui voudrait la voir déjà mariée et mère au foyer et qui, au contraire, la confronte à différentes couches de la société et très souvent au contact d'hommes devant lesquels elle défend et assure un rôle masculin impeccable.

J'aime énormément ces figures féminines qui défoncent les protocoles et rêvent d'indépendance et les vivent vraiment. Patrick Pesnot fait de Julienne l'héroïne d'un roman picaresque qui n'a de cesse de nous transporter.
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