La team collège

Il faut que tu comprennes que tout le monde se trouve un tas de défauts. C'est normal. Ce qui ne l'est pas, c'est que ces défauts cachent tout le reste. Tu ne te vois pas comme je te vois parce que tu te focalises sur ce qui ne te plaît pas.

Malika n’en pouvait plus de se contenir. C’était n’importe quoi, ils étaient fous, en plein délire, ils avaient bu ou quoi ? Elle était à la fois indignée et déçue parce que, quelque part, sans trop oser y croire, elle avait eu l’espoir qu’ils aient trouvé une solution.
- Malou, reprit Linh patiemment. Ce qu’ils te disent est blessant, on est d’accord, mais tu ne peux ni contrôler les moqueurs ni attendre indéfiniment qu’ils changent. Donc, c’est toi qui va changer.
Jorge arbora l’air triomphant du mec qui abat un atout sur la table.
- Tu feras exactement le contraire de ce qu’ils attendent en changeant ta façon de réagir. On va t’entraîner à répondre aux moqueries avec des réparties qu’on a préparées. Pour que tu comprennent comment ça marche, je ferai d’abord semblant d’être la victime, et toi la harceleuse. Ensuite, on inversera.
Malika écarquilla les yeux.
- Moi, jouer le rôle de la harceleuse ? Je n’y arriverai jamais !
- Ben si, c’est pas très compliqué. Tiens, tu n’as qu’à dire que je suis un nain de jardin. Regarde-moi, je fais une tête de moins qu’Ethan !
Le groupe éclata de rire et chacun entreprit de souligner un détail dont on pouvait aisément se moquer. Ethan révéla qu’en primaire on l’avait souvent surnommé « Poil de Carotte » et qu’il avait eu honte de la couleur de ses cheveux.

Citation choisie par Sonic

Le harcèlement si on n'en parle pas, ça ne s'arrête pas.

« Elle ne supportait plus de se voir dans un miroir. » P 93
Il faut que tu comprennes que tout le monde se trouve un tas de défauts. C’est normal. P153
Un surnom débile peut être blessant. p 102
Je pouvais pas supporter que Linh soit la seule à être punie. Ca fait des semaines que tout le monde se fout de sa gueule. p73
Elle se trouvait difforme, hors norme, monstrueuse. p 93

Tu es belle, tu es belle.... page 154

Une fois le choc passé, Jorge ne ressentit plus que du vide. Comment en était-il arrivé là ?
Lorsqu'il avait fait la première caricature, c'était pour piquer l'orgueil de cette Linh qui l'avait ridiculisé à la cantine. Ensuite, il avait continué parce que ses réalisations avaient beaucoup de succès. Tout le monde le complimentait, soulignait son talent, son sens de l'humour. Et puis il y avait eu la gifle, et la convocation de ses parents. Il en avait beaucoup voulu à Malika d'avoir tout déballé. Il l'avait dessinée pour se venger d'elle, et aussi parce que ses copains l'y poussaient. Il savait bien, en le faisant, que Valentine lui en voudrait un peu, mais de là à imaginer qu'elle le détesterait...

Peu de temps après, George demanda à
parler à Linh et à Malika. D’une petite voix contrite, il fit
amende honorable. Il ne dit pas « Ce n’était pas de ma faute, les
choses sont allé trop loin », mais «J’ai été c*n. Je suis
désolée ». Les filles acceptèrent ses excuses. Les membres
du club devinrent véritablement une team. On les voyait souvent
traîner ensemble. Ils bossèrent dur tous les jeudis pour boucler la
première édition du journal. Lorsqu’ils eurent terminé, ils se
sentirent presque euphoriques d’avoir mené ce projet à terme. Ils
avaient réussi, Ils étaient allés jusqu’au bout !

Citation choisie par Amandine Henry

"Il faut que tu comprennes que tout le monde se trouve un tas de défauts. C'est normal. Ce qui ne l'est pas, c'est que ces défauts cachent tout le reste. Tu ne te vois pas comme je te vois parce que tu te focalises sur ce qui ne te plaît pas."

Il faut que tu comprennes que tout le monde se trouve un tas de défauts. C’est normal .Ce qui ne l’est pas ,c’est que ses défauts cachent tout le reste. Tu ne te vois pas comme je te vois parce que tu te focalises sur ce qui ne te plaît pas

Malika la suivit, le coeur au bord des lèvres. Contrairement à son amie, elle n’était pas indignée ni même en colère. Elle avait l’impression qu’une boule compacte squattait son estomac. Elle la sentait physiquement, qui enflait et enflait encore, se nourrissant de l’écho des rires moqueurs. C’était une bête vorace qui la dévorait de l’intérieur, là où c’est invisible, là où ça fait mal.
Malika s’éloigna. Mais la bête était en elle, impossible à fuir.