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Citations sur L'Heure du Diable (23)

Quand un païen dit Jupiter et un chrétien dit Dieu, ils mettent la même émotion dans des termes différents de l’intelligence : ils pensent différemment la même intuition. Le repos d’un chat au soleil est la même chose que la lecture d’un livre. Un sauvage regarde l’orage de la même façon qu’un juif Jéhovah, un sauvage regarde le soleil de la même façon qu’un chrétien le Christ. Et pourquoi, madame ? Parce que tonnerre et Jéhovah, soleil et chrétien, sont des symboles différents de la même chose.
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Je suis l’absolu négatif, l’incarnation du néant. Celui que l’on désire sans jamais pouvoir l’obtenir, celui dont on rêve parce qu’il ne peut exister […]Ce qui aurait pu être, ce qui aurait dû exister, ce que la loi ou le Destin n’ont pas donné, je l’ai jeté dans l’âme de l’Homme et elle s’est troublée de sentir la vie vivante de ce qui n’existe pas.
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Ne vous étonnez pas que je parle ainsi. Je suis naturellement poète parce que je suis la vérité qui parle par erreur, et toute ma vie, finalement, est un système spécial de morale déguisé en allégorie et illustré par des symboles.
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L’humanité est païenne. Jamais aucune religion ne l’a pénétrée. Le pouvoir de croire à la survie de l’âme n’est même pas dans l’âme de l’homme ordinaire. L’homme est un animal qui s’éveille sans savoir ni où ni pourquoi.
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N’avez-vous jamais pensé au Prince charmant, à l’homme Parfait, à l’amant inlassable ? N’avez-vous jamais senti près de vous, en rêve, celui qui vous caresserait comme personne ne caresse, quelqu’un qui serait à vous comme si vous étiez en lui, quelqu’un qui serait en même temps, votre père, votre mari, votre fils, dans une triple sensation qui n’en serait qu’une ?
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En bas, à une distance plus qu’impossible, il y avait des astres éparpillés, comme de grandes taches de lumière –sans doute des villes de la terre. Le Diable les lui montra. Ce sont les grandes villes du monde : Voici Londres –et il en désigna une autre. Tout au fond, là-bas, c’est Paris. Ce sont des taches de lumière dans les ténèbres, et nous, sur ce pont, nous passons bien au-dessus d’elles, pèlerins du mystère et de la connaissance.
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– Je suis le maître lunaire de tous les rêves, le musicien solennel de tous les silences. Vous vous souvenez de ce que vous pensez quand, toute seule, vous êtes devant un grand paysage d’arbres et de clair de lune ? Vous ne vous en souvenez pas, parce que vous avez pensé à moi, mais, je dois vous le dire, je n’existe pas réellement. Si quelque chose existe, je n’en sais rien.
– Les aspirations vagues, les désirs futiles, les dégoûts des choses ordinaires, même lorsque nous les aimons, l’ennui de ce qui n’ennuie pas – tout cela est mon œuvre, née lorsque, allongé sur la berge des grands fleuves de l’abîme, je pense que je ne sais rien moi non plus. Alors ma pensée descend, effluve vague, dans les âmes des hommes et ils se sentent différents d’eux-mêmes.
– Je suis l’éternel Différent, l’éternel Ajourné, le Superflu de l’Abîme. Je suis resté hors de la Création. Je suis le Dieu des mondes qui ont existé avant le Monde – les rois d’Édom qui ont mal régné avant Israël. Ma présence dans cet univers est celle de celui qui n’a pas été invité. Je porte en moi les souvenirs de choses qui ne sont pas parvenues à être, mais qui étaient sur le point d’être. (Il n’y avait alors aucun face à face ni aucun équilibre.

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L’homme ne diffère de l’animal que parce qu’il sait ne pas en être un. C’est la première lumière, qui n’est rien d’autre que ténèbres visibles. C’est le commencement, parce que voir les ténèbres, c’est en recevoir la lumière. C’est la fin, parce que c’est savoir, par la vue, que l’on est né aveugle. Ainsi l’animal devient-il homme par l’ignorance qui naît en lui.
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Nous vivons dans ce monde de symboles, dans le même temple clair et obscur –ténèbres visible, pour ainsi dire ; et chaque symbole est une vérité qui peut se substituer à la vérité jusqu’à ce que le temps et les circonstances restituent la véritable vérité.
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Ne vous étonnez pas que je parle ainsi. Je suis naturellement poète parce que je suis la vérité qui parle par erreur, et toute ma vie, finalement, est un système spécial de morale déguisé en allégorie et illustré par des symboles.
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