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Découvrir un roman médiéval d'Ellis Peters déclenche l'envie de tous les lire! Heureusement qu'il existe une bonne vingtaine de tomes dans la saga Frère Cadfael.
Ce personnage attachant, ayant été paysan, soldat et moine traverse les cercle les plus fermés toujours en quête d'aventures.

L'été des Danois est un roman d'échappées et d'aventures comme on les aime, fruit parfait de la collection « Grands détectives »

La romancière anglaise possède une écriture qui attrape de façon saisissante aussi bien les couleurs du crépuscule que les parfums et les silhouettes dans une foule.
Savamment elle opère un mélange de genres aussi déstabilisant que grisant, où les descriptions parfaitement cinématographiques des scènes d'action et de batailles, côtoient parfois des visions prophétiques.

Les personnages principaux ou secondaires, bons ou fourbes, sont traités avec le même soin.

Entre noirceur de l'âme humaine et espoir, haine et amour, l'auteure tisse un fulgurant et époustouflant portrait de la société médiévale et de ses intrigues, la lutte pour le pouvoir, les trahisons et la loyauté.

Une belle escapade galloise!

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Ce dix-huitième épisode des aventures de frère Cadfael, ce bénédictin herboriste, enquêteur à ses heures perdues est clairement atypique.
Ce n'est pas le changement d'environnement qui est l'origine de mon affirmation, car presque toute cette aventure va se dérouler au pays de Galles, la patrie d'origine de Cadfael, mais bien l'histoire en elle-même.
En effet, cet épisode est clairement orienté histoire et aventure, et le meurtre qui va avoir lieu va vite être relégué au second plan, au point que l'on va presque l'oublier jusqu'à la fin de l'histoire. Et le coupable va d'ailleurs se dénoncer, car l'enquête de Cadfael est quasi inexistante à ce sujet et n'aurait jamais permis d'élucider ce crime.
Cadfael va accompagner en tant qu'interprète une délégation en plein pays de Galles. Il va se retrouver au coeur de querelles intestines entre deux factions rivales menées par deux frères.
L'un d'eux va conclure avec des « danois de Dublin » une alliance dans le but de renverser son frère. Bon, clairement, ces danois, ce sont des vikings, et ce n'est pas Cadfael quand il observe leur drakkar qui me contredira.
Je me suis plu à m'imaginer un de ces danois, Turcaill, sous les traits de Ragnar Lothbrock, le héros de la série Vikings.
Je dois avouerque même si nous ne sommes pas vraiment dans un polar, j'ai bien aimé cette histoire, une fois que je me suis familiarisée avec les noms et patronymes gallois.

Challenge A travers l'Histoire 2022
Challenge Mauvais Genres 2022
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Une petite déception pour moi. Malgré une lecture plaisante, certes, mais sans véritable enquête. Nous sommes au Pays de Galles, en compagnie de frère Cadfael (et d'un autre moine, frère Mark), mais il y a presque 150 pages avant le premier et seul meurtre de cet épisode, et pas de véritable enquête car frère Cadfael est rapidement fait prisonnier par les envahisseurs danois, alliés au prince déchu Cadwalader.
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Alors, les enquêtes de Frère Cadfael d'Ellis Peters, j'en ai été très friande fut une époque. Une époque où j'étais plus jeune, moins difficile et moins critique. Je ne dédaigne pas en relire très épisodiquement, mais le charme que je leur trouvais il y a quinze ou vingt ans s'est émoussé.

J'ai donc lu L'été des Danois pour la première fois il y a une vingtaine d'années, et j'avais - avouerai-je mes faiblesses ? - adoré l'histoire d'amour. L'ennui c'est que j'ai relu ce roman bien plus tard et que j'ai commencé à me poser des questions qui ne m'avaient même pas effleurée dans ma folle jeunesse. Car cette histoire d'amour, elle a lieu entre une charmante jeune fille galloise et un superbe jeune homme viking. Parce qu'il faut bien appeler chat un chat, et qu'au moyen-âge, les Danois, c'était des Vikings. Vous voyez sûrement où je veux en venir.

La jeune fille, Heledd, se trouve être enlevée par toute une armée de Danois, menée par le beau Turcaill, qui s'empresse de la protéger et ordonne à chacun de la respecter. Et chacun, bien entendu, respecte à la lettre les ordres de Turcaill, qui espère bien récupérer une rançon pour la restitution de la belle Heledd à son père. Tout le monde est très gentil pour elle au camp danois, très poli, très gentleman, quoi.

Ellis Peters a-t-elle le moindre idée de ce que représentait pour une femme la vie quotidienne au moyen-âge ? Est-ce qu'elle entend réellement nous faire avaler qu'une bande de Vikings énervés va préserver une jeune fille dont ils n'ont rien à fiche, dans le seul but d'en tirer une rançon improbable (leur but premier n'ayant rien à voir avec ladite rançon) ? Je ne dis pas que les Vikings étaient tous d'horribles barbares, mais enfin, il y a lieu de penser que si une Heledd a un jour, il y a bien longtemps, vraiment été enlevée par un Turcaill, elle a probablement été violée, violée, violée et encore violée.

Alors loin de moi de demander à corps et à cris des romans d'un réalisme cru et désespérant - on a maintenant le trône de fer et consorts pour ça (enfin on nous a sorti de ce bourbier infernal de la fantasy rose bonbon), encore que là aussi, on y véhicule quelques fantasmes sur le moyen-âge - mais c'est le jeu, justement. En revanche, si Ellis Peters ne tenait à écrire que des enquêtes médiévales assorties d'amourettes, pourquoi s'être enlisée dans cette histoire d'enlèvement qui ne tenait absolument pas debout ? Autant les autres histoires mettant en scène Frère Cadfael passent encore, pour la plupart, autant celle-ci sonne faux dans un tel contexte historique.

D'autant que le reste de l'intrigue est constituée de la trame habituelle des enquêtes de Frère Cadfael, avec ennemi qu'on poursuit mais dont on respecte les convictions politiques, et, ne l'ai-je pas assez dit enfin (il me semble que si), une histoire d'amour entre deux jeunes gens charmants qui font semblant de se détester au début mais s'adorent dès le premier regard. Bon, j'avoue (je ne crois rien divulgâcher) : même à la seconde lecture, j'étais contente de voir Heledd rejoindre Turcaill en catimini pour s'embarquer pour une nouvelle vie. Je suis incorrigible !
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J'avais laissé tomber la fin de cette série ces deux dernières années, mais je vais essayer de la terminer dans un futur pas trop lointain. Je ne me fixe pas vraiment d'objectifs de lecture vu ma difficulté à m'y tenir, je rencontre toujours de nouvelles tentations et mes projets en ce domaine changent sans cesse. Mais terminer quelques séries entamées est une des bonnes résolutions pour 2024 et celle-ci l'est pratiquement.

Frère Cadfael reçoit la mission d'accompagner son ami Frère Mark dans une ambassade au Pays de Galles pour le compte de l'évêque Roger de Clinton, nous sommes au printemps 1144 et l'église anglaise, soumise à Rome veut faire le ménage au Pays de Galles où la tradition celtique domine. L'un des évêques locaux a décidé de sévir contre les prêtres mariés et Roger lui fait part de son soutien. La première partie du voyage se passe bien, les deux moines sont reçus à la cour du prélat, puis tout le monde se dirige vers la demeure d'un prince local. Et là les tensions éclatent au grand jour, le prince et son frère sont en conflit, ce dernier a fait appel aux Danois, c'est à dire aux Vikings pour s'emparer du pays. Un homme se fait assassiner, une jeune fille s'enfuit pour échapper au mariage concocté par son père, les deux moines se lancent à son secours avant l'arrivée des Danois, mais ils se retrouveront tous les trois prisonniers du chef viking, fort civilisé par ailleurs. Mark aura fort à faire pour éviter un conflit sanglant entre les deux princes.

Ce roman ne suit pas le schéma habituel de la série, il y a certes un assassinat, mais il se résoudra tout seul, Cadfael fait les premières constatations, puis ne s'occupe que de sa mission et de porter secours à Helledd, la jeune fugueuse. A la fin l'assassin fera des aveux spontanés alors que personne ne lui demande rien, il n'y a donc pas d'enquête. Il y a bien une histoire d'amour contrariée que Cadfael encouragera selon son habitude, la romance est toujours aussi évidente, mais ça fait le charme de cette série.

Le contexte politique est toujours aussi soigné et documenté, il nous permet de connaître en détail la vie et les conflits dans le nord de l'Angleterre et le Pays de Galles à cette période très mouvementée. Dans ce tome on ne s'occupe pas du conflit qui ravage l'Angleterre en opposant le roi Etienne et l'impératrice Mathilde, mais de celui entre princes gallois et vikings. Chaque tome porte sur un aspect de la vie de l'époque, la série formant une très belle fresque. Ici on est plus dans un roman historique que dans un polar, l'action est surtout diplomatique. L'Eglise romaine étend toujours plus son influence et l'Eglise celtique s'y soumet peu à peu, mais cette évolution engendre de nombreux conflits, les princes étant pris entre deux feux, mais le Pays de galles perd peu à peu son indépendance jusqu'à devenir une simple partie du Royaume Uni. L'influence de l'Angleterre est liée à la puissance romaine, incarnée ici par nos deux moines.

Si le tableau historique est bien documenté en général, l'auteure a pris ici le parti de donner une image peu réaliste du camp des Danois, qui sont tous des gentlemen champion de l'amour courtois. Helledd est traitée comme une princesse et peut se promener librement dans le camp, sans qu'aucun soldat ne la regarde d'un oeil lubrique, alors que dans la réalité elle aurait été violée plus d'une fois. L'auteure ne fait jamais preuve de réalisme sur le sort des femmes en temps de guerre.

Cadfael parle avec nostalgie de sa jeunesse aventureuse et je trouve qu'on sent arriver la fin de la série, il ne reste que deux épisodes, et un recueil de nouvelles qui ne suit pas le schéma temporel des autres romans. Cadfael se fait vieux, il a plus de soixante ans et Mark joue le premier rôle dans cet épisode, son ami étant prisonnier durant la grande majorité de l'intrigue.
Lien : https://patpolar.com/
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Cette dix-huitième aventure de frère Cadfaël est une de mes favorites. L'action se déroule au pays de Galles en avril 1144 et reprend les événements historiques qui s'y sont déroulés tout en y intégrant parfaitement notre gentil bénédictin. Celui-ci intervient dans cette grande histoire en accompagnant frère Mark, désormais diacre auprès de l'évêque Roger de Clinton, effectuer une ambassade au pays de Galles. La mission de Mark permet d'aborder les changements qui se mettent en place dans l'histoire religieuse de cette contrée: jusque-là les religieux étaient mariés et pouvaient transmettre leurs charges à leurs fils mais la réforme est en route et les deux frères font la connaissance d'un chanoine dont l'épouse est décédée juste avant la mise en place de la réforme. Ne lui reste qu'un épineux problème sur les bras : sa fille de dix-huit ans qu'il convient de marier très loin de lui pour que l'on puisse oublier ce mariage malheureux pour sa carrière.
L'autre point traité par le récit est le conflit que Caladwader mène contre son frère et souverain Owain ap Gwynned. Celui-ci lui a confisqué ses biens après l'assassinat d'un de ses fidèles et futur gendre l'année précédente. Caladwader convainc les Danois de Dublin d'attaquer le pays de Galles.
Cet épisode est le le contexte que choisit l'auteure pour poser une question: jusqu'où peut aller la loyauté, surtout envers une personne qui ne le mérite pas?
On retrouve les ingrédients habituels: un meurtre et une histoire d'amour. Par contre Cadfaël n'enquête pas sur cet assassinat qui finalement nous intéresse assez peu et est in fine résolu sans lui. L'histoire d'amour se déroule sans qu'il ait à s'en mêler et tient finalement assez peu de place dans le récit.
Je trouve ce tome très réussi mais il est clair que l'on s'éloigne ici du genre du policier historique pour glisser plus dans celui du roman historique.
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Très étonnant cet antepénultième tome de Frère Cadfael ! Un tout petit meurtre mais qui n'a presque rien à voir avec toutes les périgrinations de Frère Cadfael, emmené (de son plein gré et avec grand plaisir) en pays de Galles par Frère Mark pour y porter les hommages et le soutien du chef de l'église à l'évêque Gilbert, nouvellement nommé. L'été des danois tourne surtout autour d'un différent entre deux frères gallois, dont l'un rejeté et dépouillé par son frère pour cause du meurtre d'un noble, est allé s'acoquiner avec des Danois, style Vikings pour se venger de son frère et récupérer ses terres.
Un tome donc plus politique que policier mais qui permet à l'auteur, grâce à ce voyage des deux religieux, de nous donner les descriptions géographiques et topographiques de ce beau pays.
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Frère Cadfael est un de mes détective préféré mais j'avoue que ce tome est un peu déroutant. le meurtre (traditionnel) n'est qu'un obscur élément du récit qui se centre très vite sur l'occupation danoise et l'avenir de Hedell, fille d'un chanoine promise à un mariage qu'elle ne souhaite pas.
L'auteur présente l'envahisseur danois sous un jour positif et un petit fond sentimental se profile même dans la trame du récit...
Mais ne chercher pas d'investigation, d'indices cachés et d'interrogatoire détournés dans ce livre... L'enquête n'est pas le point fort de ce Cadfael atypique.
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J'ai beaucoup aimé dévorer, il y a quelques années, les romans d'Ellis Peters qui est à mon sens l'un des rares écrivains à présenter le fait religieux au moyen-âge de manière assez plausible.
Sans être au summum du suspense, les enquêtes policières d'Ellis Peters valaient celles d'Agatha Christie et je m'étais attaché à frère Cadfaël comme à Hercule Poirot. L'autrice a d'ailleurs toute sa place au panthéon des reines du crime britanniques.
L'été des Danois est assez atypique, et s'apparente davantage à un roman historique qu'à un roman policier. Il n'y a guère d'enquête menée, mais l'intrigue tourne autour de la fâcherie entre deux frères, princes tous deux, l'un bon, l'autre méchant. Ce n'est pas désagréable à lire, mais pas très excitant non plus.
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(...) Il y a quelques mois, j'avais lu un autre tome de cette série, qui m'avait un peu déçue du fait que j'avais vu l'adaptation télé avec Derek Jacobi (Le Capuchon du Moine). Avec L'Eté des Danois, j'ai eu le plaisir de découvrir une histoire qui m'était inconnue, mais j'ai été un peu surprise par son contenu, parce que je m'attendais à une enquête et que finalement celle-ci est quasi-inexistante. Un meurtre est bel et bien commis, mais il se produit assez tardivement (après une bonne centaine de pages) et les personnages ont d'autres chats à fouetter que de se mettre en quête du coupable. Coupable qui sera découvert à la fin du livre, mais sans qu'on ait l'occasion de mener l'enquête avec les personnages.

Car l'intrigue se focalise sur les dissensions entre Owain et Cadwalader et ce qui résulte de la présence des guerriers danois. Bien sûr Cadfael se retrouve au centre de tout cela et nous fait partager son expérience, mais tout n'est que prétexte à décrire l'époque et ses coutumes, le contexte historique et sociologique et les paysages du Pays de Galles. ça peut sembler fastidieux, mais ce n'est pas le cas. On est rapidement emportés par le récit, même si, au final, il ne se passe pas grand chose, si ce n'est les tractations entre les diverses factions.

J'ai pris plaisir à cette lecture, même si elle n'a rien d'inoubliable, et j'ai apprécié de découvrir une époque que je connais peu. le voyage au Pays de Galles était tout aussi agréable et m'a donné envie d'en apprendre plus. Par contre, je ne comprends pas pourquoi ce livre appartient à la collection « Grands détectives », puisqu'il n'y a pas d'enquête… A lire plutôt pour les amateurs de récits historiques que de romans policiers, donc.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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