Kill the dog

Stéphane Petrier nous surprend dans son écriture. Nous sommes dans la farce tragi-comique. C'est un faux roman de plage. Ce qui commence comme une échappée estivale pour quarantenaire en plein questionnement dérive lentement vers l'absurdité de l'impulsivité humaine. La figure centrale du roman, audacieusement homonymique, est l'anti-héros absolu. On s'attache autant que l'on voudrait le tarter sans retenu. Les personnages sont un bel échantillon de population. On y trouvera tous un détail, une fêlure, un défaut familial, amical, voire personnel, avouons-le. Les travers sont exacerbés, étirés parfois jusqu'au malaise. Leurs choix de parcours, souvent mauvais, génèrent autant le rire que le questionnement sur nos propres choix, ou non -choix. Stéphane cultive l'art du bon mot, on sourit beaucoup, on rit souvent, mais tout est dans l'équilibre. Une belle aisance d'écriture. C'est fluide, surprenant. Les ressorts scénaristiques s'enchaînent bien. Prenez du plaisir à vous immerger dans ce premier roman très prometteur !

Un vrai coup de coeur !
Certains chanceux connaissent Stéphane pour ses talents d'auteur, compositeur et interprète avec le Voyage de Noz. Ses textes magnifiques, sa fougue, sa générosité sur scène et son exigence qui le pousse à se renouveler, album après album, nous ont conquis depuis longtemps déjà.
En se plongeant dans Kill The Dog, on découvre une autre facette de son écriture et surtout que son talent se conjugue à toutes les formes. A travers son regard désenchanté et pourtant plein de tendresse sur notre époque, on suit avec jubilation les frasques de ses personnages, que sa plume croque avec férocité et humour.
Stéphane Pétrier tape là où ça fait mal et nous fait rire de ses peurs, ses erreurs, ses regrets, ses lâchetés et ses contradictions, qui nous parlent bien plus qu'on ne saurait l'admettre. Un roman étonnant, palpitant et drôle, qu'on ne lâche qu'avec l'espoir qu'il y en aura un autre, plein d'autres, pour continuer à nous tenir en haleine et à nous surprendre !

Regarde , Regarde , la mer descendre .....
Une magnifique chronique douce amère du passage définitif à l'âge adulte.
Ce livre nous ramène à nos propres tourments , à nos interrogations : Qu'ai-je fait de ma vie jusque là , que vais-je faire du peu de temps qui reste et qui file à toute allure ? Dans un feu d'artifice de paysages , de sentiments contradictoires , d'émotions , Stéphane nous entraîne à sa suite dans son aventure intérieure qui pourrait être un peu la nôtre.
Un texte ciselé , une écriture instinctive mais où chaque mot est pesé.
Une vraie découverte littéraire que l'oeuvre musicale de l'auteur nous laissait espérer , et d'où on ne sort pas déçu bien au contraire.

Alors surtout , Memento Mori !!

Kill The Dog, c'est tout d'abord un cadre idyllique dans lequel le personnage principal, quelque peu paumé, se débat entre ses désirs et ses engagements, ses croyances et ses angoisses.
Kill The Dog, c'est ensuite un roman déjanté qui nous transporte dans les élucubrations de son héros. Stéphane Pétrier nous sert des personnages plus vrais que nature et n'hésite pas à égratigner le jeune quadra qui porte son nom.
Kill The Dog, c'est également un style d'écriture dynamique et efficace, dans lequel chaque mot a son importance. le lecteur est tenu en haleine tout au long de ces deux semaines rythmées par une intrigue bien ficelée.
Enfin, Kill The Dog est un voyage bien loin des vacances de rêve auxquelles on pourrait s'attendre...
A lire sans hésiter !

Comme de nombreux lyonnais de ma génération, j'ai écouté la voix de Stéphane Pétrier fin des années 90, lorsqu'il chantait dans le groupe le Voyage de Noz. Les chansons qu'il écrivait lui-même m'ont amenée à lire des auteurs comme Céline, Camus ou même le polémique Drieu la Rochelle.

Mais je n'aurais jamais imaginé que le poète-parolier deviendrait un jour auteur de romans noirs. J'aurais pu m'en douter, avec un titre pareil...

Kill the dog décrit parfaitement la crise de la quarantaine, celle du narrateur, celle de tout un chacun. Sauf que dans le livre, l'impensable devient possible et le pétage de câble du protagoniste de ce récit dépasse toute attente. C'est Pedro Almodóvar qui rencontre les frères Coen, quelque chose comme ça, à mi-chemin entre le fou rire et le pathétique, entre la grâce et le vomi. À lire, absolument.

Il paraît qu'un second roman est en construction. À suivre...