Haut-Royaume, tome 4 : L'adversaire

Comme de coutume, les éditions Bragelonne nous offrent un ouvrage avec un tirage luxueux pour cette première édition du quatrième volume de la saga Haut-royaume. Tous les grands principes sont respectés : prix raisonnable, couverture en carton renforcé, papier de qualité, écriture aérée et confortable. Seul manquent peut-être au rendez-vous un résumé des précédentes aventures de Lorn, ainsi qu'une ou plusieurs cartes de l'univers, qui connaît ici quelques extensions.

Comme de coutume, Pierre Pevel nous régale avec un récit qui nous tiendra en haleine de la première à la dernière page. Depuis le temps, il n'est plus nécessaire de présenter son style, mais il est toujours aussi percutant et agréable à suivre. Les pages s'enchaînent rapidement et c'est un plaisir continue de consacrer plusieurs heures à cette lecture.

L'histoire en elle-même ne laisse que peu de temps de répit au lecteur. Nous retrouvons Lorn après les derniers événements de l'épisode précédent. Il va devoir affronter le nouveau Haut-roi, tenter de se faire oublier (un bel euphémisme qui laisse la place à quelques aventures dignes de quêtes de jeux de rôles) avant de se lancer dans une nouvelle épopée particulièrement risquée. Ces trois parties de l'intrigue sont passionnantes, même si les deux dernières retiennent plus particulièrement l'attention.

La troisième est particulièrement surprenante et aurait peut-être mérité un développement plus ambitieux, mais qui sait ? Il restera peut-être de la place à l'avenir pour poursuivre dans cette voie hautement prometteuse ?

Il se passe toujours quelque chose au Haut-royaume, certes… mais l'histoire en elle-même ne semble pas vraiment avancer et cela il faudra l'accepter. Des jalons sont posés mais pour le dénouement il faudra encore attendre. Qu'importe tant tout cela est agréable, passionnant et facile à suivre. Ce n'est que la dernière page tournée que l'on se rendra compte que finalement, L'adversaire prolonge l'univers, apporte des nouveautés mais n'offre que peu de révélations. Et en plus il est impossible d'en vouloir à l'auteur !

La galerie des personnages y est également pour beaucoup. Chaque partie de l'intrigue, offre à Lorn l'occasion de rencontrer de nouvelles figures, d'en affronter d'autres, bien connues également, et bien entendu de renouer des liens avec des anciens camarades (hélas de moins en moins nombreux au fil des volumes).

En somme, voici une nouvelle réussite qui ravira les adeptes de l'auteur… en attendant la suite (dans plusieurs mois, probablement).

On se retrouve aujourd'hui avec une saga et un auteur que j'aime beaucoup, à savoir Haut-Royaume, de Pierre Pevel. Avec ce quatrième tome, intitulé L'adversaire, on laisse de côté la guerre des trois princes pour s'intéresser enfin à un sujet dont l'auteur fait mystère depuis le tout début de l'histoire, la destinée de Lorn. Et Dieu sait qu'elle est compliquée ! J'ai lu des chroniques assez sévères sur cet opus qualifié de tome de transition, mais il apporte néanmoins des éléments assez cruciaux concernant notre héros.

Le récit reprend à la fin du tome précédent. Trahie par le Haut-Roi, la Garde d'Onyx a été massacrée et Lorn a dû libérer le spectre de Serk'Arn, le Dragon de la Destruction, lequel l'a guéri de l'Obscure en récompense. Blessé, traqué, notre chevalier est en fuite et se terre auprès des rares alliés qu'il lui reste. Il culpabilise pour la mort de ses compagnons et essaie de redonner un sens à sa vie, mais ça ne va pas sans mal. Après le désir de vengeance, c'est plus celui de disparaître, de se faire oublier, qui s'empare de lui. Pourra-t-il tourner le dos à sa destinée ?

L'adversaire est essentiellement consacré à Lorn et ses interrogations. Alors de ce point de vue, on peut en effet parler de tome de transition car il ne s'y passe rien de vital pour le Haut-Royaume. Mais pour Lorn, les évènements sont importants, très importants. On a enfin la réponse à une question cruciale de la saga : Lorn a-t-il réellement une destinée, et si oui, quelle est-elle ? Beaucoup de choses s'expliquent enfin dans le comportement du chevalier ainsi que dans celui des Gardiens de l'Assemblée d'Ir'kans, les garants de la volonté du Dragon du Destin. Alors Prince Noir ou Chevalier à l'Epée ? Ne comptez pas sur moi pour vous le révéler ici !

Un tome consacré à Lorn, certes, mais cela ne signifie pas qu'on en oublie les intrigues et complots du Haut-Royaume. Tandis que le Haut-Roi Aldéran, au sommet de sa puissance, sombre dans la colère et la haine sous l'emprise d'un sorcier d'Obscure, le Prince-Cardinal Jall bascule dans le fanatisme et devient prêt à tout pour libérer la Veuve Rouge et anéantir tous ses opposants. Tome de transition ? Peut-être mais je l'ai personnellement trouvé fort à propos et j'ai été emballée par les découvertes que j'y ai faites. le prochain volume marquera probablement le début d'une nouvelle ère, et j'ai hâte de m'y plonger.
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On prend la même recette que les trois premiers tomes et l'on recommence...Et ça fonctionne plutôt bien sur moi !

Même si L'adversaire est un peu en dehors du fil rouge de la série Haut-Royaume (les adversaires connus sont plutôt...absents !), j'ai passé un agréable moment en compagnie de Lorn dans les Sept Cités ou dans le royaume du Comte d'Argor, à dos de vyverne ou en cavale dans les bois.

Certes, les rebondissements et retournements de situation sont moindres que dans les trois premiers tomes ; certes on s'étonne un peu de la facilité avec laquelle les Gardiens justifient leurs égarements, ou celle avec laquelle Lorn accepte sans broncher un destin qu'il s'évertue à éviter, suite à une simple visite d'un vieil ami mort et d'un soupçon de culpabilité quant à la sécurité de la fille de ce dernier ; certes, certaines situations sont prévisibles des lieues à la ronde (et je rejoins totalement l'avis de boudicca sur les stéréotypes des personnages féminins, dont on devine à quelle sauce elles vont être "forcées")...Et pourtant, j'ai lu cet énième roman de Pierre Pevel d'une traite, et je lirai probablement avec autant de plaisir les suivants. A noter que ce tome comprend à mon sens un peu moins de longueurs que les précédents, ce qui atténue en partie l'impression d'être "hors trame".

Un bon bouquin pour se divertir lorsque l'on aime la fantasy, même si ce n'est évidemment pas un chef d'oeuvre inoubliable du genre.

Cela fait déjà quelques années que j'ai terminé les trois premiers tomes de Haut-Royaume, et je me suis dit qu'il était temps de me lancer dans la lecture des deux tomes suivants, même si la saga est encore loin d'être terminée !

Au départ, j'ai eu un peu de mal à me remettre pleinement dans le bain, car mes souvenirs étaient flous. Il n'y a aucun résumé au début du tome quatre, et j'avais fait le choix de ne pas relire les trois autres avant de me lancer. Mais heureusement, tout m'est revenu très vite au fil des pages, et j'ai finalement dévoré le volume en quelques jours. Aidée sans doute par le fait qu'il n'est pas très épais, avec ses seulement un peu plus de quatre cents pages.

Le tome précédent se finissait sur une note tragique, et celui-ci prend le relais en ne mettant pas vraiment au premier plan une ambiance au beau fixe. Lorn, défait, a tout perdu. Décidé à se venger du roi Aldéran, son ancien meilleur ami qui l'a trahi, il finit par renoncer et essayer de se détacher définitivement de sa destinée, baisser les bras et la fuir. Autant dire que l'intrigue n'est franchement pas drôle, et ce n'est pas les mésaventures qui arrivent à certains autres personnages connus (notamment Liam) qui vont arranger les choses.

Retrouver certains protagonistes a été un plaisir, mais aussi un déchirement, car l'auteur n'épargne pas ses personnages. Il y a plus d'un moment d'où l'on ressort le coeur serré, et Lorn un peu plus éprouvé et détruit. Heureusement, le destin le remet peu à peu dans le droit chemin, jusqu'à un final qui laisse augurer le retour de la riposte pour le tome suivant !

Pas grand-chose de plus à dire, si ce n'est que ça a été un plaisir de lecture. Ce tome permet de bien mieux cerner qui est Lorn et comment expliquer son comportement souvent ambigu dans les tomes précédents (l'Obscure aidant clairement). Je n'en ressors qu'avec une hâte : voir mourir sans attendre et dans la souffrance les frères Jall et Aldéran, que j'ai sacrément envie d'étrangler de mes propres mains ! En bref, une réussite qui fait du bien et qui laisse augurer du bon pour la suite.

Un roman plein d'aventures et de rebondissements dans la destinée de Lorn.
Lorn sans la puissa'ce de l'Obscure réapprend ses forces, les forces de son corps d'humain. Beaucoup d'échecs dans ce tome, ce qui ne renforce que le côté héro du personnage.
Acceptera-t-il sa destinée ou cherchera-t-il encore à y échapper ?
A suivre avec le tome 5 (quand il sera disponible en poche, ou moins cher en ebook).

Mais quel gothique ce Lorn !
Triste et malmené par le destin, mais pas trop quand même : on aime cependant suivre cet écorché vif durant la suite de son périple, toujours teinté de mysticisme.
On s'éloigne un peu d'Aldéran et des autres antagonistes humains qui pourtant sont pour moi les personnages les plus intéressants de cette saga...
L'écriture est plus fluide que précédemment, et l'ambiance est toujours là.
On va encore attendre la suite avec impatience !

C'est Pevel, et donc c'est du lourd. Tout est maitrisé, l'imagination est admirable, l'écriture est addictive. C'est toutefois le tome que j'aime le moins.
Le fantastique et l'aspect religieux sont plus présents, au détriment du politique. Aldéran est clairement au second plan, et c'est un personnage que je trouvais des plus intéressants. J'aimais aussi beaucoup le personnage de Célyane, qu'on déteste autant que Cersei Lannister dans "Game of Throne", figure qui manque ici. Les antagonismes sont moins marqués et, de fait, Lorn se révèle moins héroïque, plus discret. Il a également beaucoup changé de par sa rencontre avec le dragon de la destruction, et son caractère divergent s'est apaisé. L'intérêt psychologique est ainsi moindre dans ce tome. Par ailleurs, pas de nouvelle d'Alissia, de Mairenn, de l'enfant, alors que la vie sentimentale de Lorn m'avait mise sur les dents!!! La garde d'Onyx a, de plus, disparu; les alliés se sont quelque peu effacés et Lorn m'a donc paru bien seul dans cet opus.
J'attends tout de même la suite avec impatience!!!